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Carême

2016-C-Mtt 18, 21-35-mardi 3e semaine du carême - Dieu ne fait rien payer:

Si nous y regardions de plus près, nous serions étonnés de voir comment nous cherchons seulement notre bien personnel aux dépens des autres, dans nos paroles, nos gestes, nos œuvres aussi. Nous avons toujours en vue notre personne. Nous recherchons toujours ce qui nous avantage. Nous ne voyons que les choses terrestres à la façon de la femme courbée (Lc 13, 11) qui était tout inclinée vers la terre et ne pouvait regarder vers le haut. Notre penchant naturel est d'être tout tourné vers soi-même.

2016-C-Lc 18, 9-14- samedi 3e semaine du carême - on ne peut tricher devant Dieu

Ils sont deux en état de prière. L'un en avant, debout; l'autre en arrière, à genoux. Les deux, par différent chemin, semblent ne rien préférer d'autre qu'eux-mêmes plutôt que de ne rien préférer d'autre que Dieu. Ils se sont noyés dans un narcissisme écœurant, pour citer le Pape s'adressant à des théologiens à l'Université grégorienne.

2016-C-Jn 5, 1-16 - mardi 4e semaine du carême - de l'eau qui guérit

Ézéchiel parle de l'eau qui guérit. Cette eau, dit le prophète, assainit tout ce qu’elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. Dans l'évangile de saint Jean, il se passe la même chose avec l’eau de la piscine à Bethesda. Un homme paralysé depuis 38 ans attend le mouvement de l’eau qui sauve. Il attend de l'aide pour le plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne.

2015-B-Lc 18, 9-14- samedi 3e semaine carême- pharisien-publicain ou se laisser décomposer :

Parmi les cinq caricatures de la vie religieuse, le pape François identifiait une prière sans rencontre. Dès les premières lignes de La joie de l'Évangile, il exhorte chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui (EG, no.3).

2015-B-Lc 15, 11-32-samedi 2e semaine carême- la logique du Père

Nous venons d'entendre l'un des best-sellers de la littérature évangélique. Nous la connaissance très bien cette parabole parce qu'elle préfigure notre histoire et aussi celle de Dieu. Tout est dit : nos désirs et son amour, nos peurs et sa présence, nos révoltes et sa patience, notre liberté et son attente, notre folie et son incroyable miséricorde, notre dépression possible et sa distance de tout abus de pouvoir.

2015-B-Mt18, 21-35-mardi 3e semaine carême- nous sommes des endettés

Quelle belle photographie de Dieu que cette page. Il y a les dix mille talents remis. Il y a ce paralytique que les porteurs amènent : mon enfant, tes péchés sont pardonnés (Mc 2, 5). Il y a le retour du fils prodigue (Lc 15. 11-32). Il y a ce voleur Lévi que Jésus introduit dans son équipe apostolique (Mc 2, 14). Il y a, et non le moindre, ce mécréant criminel qui sur la croix, entend Jésus l'invité à être avec lui dans son Paradis (Lc 23, 43).

2015-B-Jn 5, 1-16-mardi 4e semaine carême-le déluge Jésus

Il y eut au temps de Noé ces quarante jours d'une pluie abondante qui couvrit toute la terre. La genèse rapporte que tout fut détruit. Un évêque, saint Maxime de Turin (v. 420), parle de cet événement non comme un déluge mais un baptême. La méchanceté a disparu et la droiture en est sortie revigorée.

Il y eut, et nous voyons moins cela, un second déluge qui a aussi ravagé toute l'étendue de la terre. C'est le déluge Jésus. Quand Jésus dit au malade va te plonger dans la piscine de Bethesda, il lui dit: va te plonger en moi. Quelle caresse de Jésus, quelle proximité de Jésus il y a dans sa question veux-tu guérir !

2015-B-Jn 7, 40-53 -samedi 4e semaine carême- Jésus monte à Jérusalem

Inévitable, cette décision de tuer Jésus. Nous sommes en présence de deux mondes, celui de l'exclusion ou de la réintégration ; celui du virus du mal ou de croire possible le virus du bien. Deux visions de la manière de vivre la foi. Deux chemins, l'un tout extérieur et l'autre tout intérieur. Jésus ne joue pas le sacré contre le profane, le « dedans » du temple contre le « dehors » (Lc 6, 36-38). Il invite à habiter le profane avec une telle intensité qu’il en devient sacré.

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