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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année c

2019-C-Mt 6, 24-34- samedi 11e semaine ordinaire- le langage de l'échec

Qui d’entre nous se vante avec une certaine jouissance de ses échecs ? C’est pourtant l’expérience de Paul. N’imaginons pas Paul comme un super héros, savourant victoire sur victoire. Paul raconte ce matin l’itinéraire d’une lourde déception, son écharde peut-être, celle de réaliser que la communauté de Corinthe qu’il a fondé, visité à plusieurs reprises, se met à écouter une autre voix que la sienne. Elle est déchirée entre écouter sa parole ou celle de prédicateurs qui vendent des rêves, dirions-nous aujourd’hui. Bref, le schisme n’est pas loin.

2019-C-Mt 6, 1-6.16-18- mercredi 11e semaine ordinaire - générosité: les sourds entendent ce langage

Vous connaissez bien ce chapitre 23 de la première règle de François. Il invite à l’admiration devant la générosité de Dieu. Aimons tous Dieu […]. Il nous a donné et donne à tous les corps, l'âme, la vie; Il nous a créés, rachetés; il nous sauvera par sa seule miséricorde […], il ne nous fait que du bien. François ne cesse de louanger la libéralité, la surabondance, la gratuité de Dieu à son endroit.

2019-C-Mt 16, 13-19- Pierre et Paul- que faut-il pour construire l'Église?

Mon regard, ce matin, ne se porte pas sur la contribution de Pierre et Paul dans l’Église naissante. Il se porte plutôt sur les moyens que Dieu choisit pour inaugurer son Église. Et ces moyens, nous les vivons de plein fouet aujourd’hui.

Quand Pierre entendit Jésus lui déclarer tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église, il fut sans doute envahi d’une grande fierté. Qui suis-je, se demandait-il, pour recevoir un tel honneur ? Aussitôt, propulsé comme un nouveau-né par cet honneur, il s’est mis au travail pour bâtir, construire et édifier un projet qui lui tenait à cœur.

2019-C-Jn 6, 60-69 -samedi 3e semaine de Pâques-pourquoi je demeure chrétien ?

Qu'est-ce que Jésus a pu dire pour susciter une telle réaction ? Souvenons-nous que Jésus, avec quelques pains et quelques poissons, avait donné à manger à une foule de plus de cinq mille personnes ! Ce n'est pas rien, mais les réactions ne furent pas aussi vives que ce matin. Plutôt que de le quitter pour ce geste étonnant, la foule voulait le faire roi.

2019-C-Jn 12,44-50 -mercredi 4e semaine de Pâques- celui qui croît en moi

Celui qui croit en moi. Mais qui est celui en qui nous croyons ? Cette question est de tous les temps. Pour y répondre, il faut d’abord se mettre en silence et s’effacer devant ces mots, paroles de Dieu. Nos paroles humaines sont très fragiles quand il s’agit de dire celui en qui nous croyons. C’est notre silence, long ou bref, devant cette parole, celui qui croit en moi, qui nous fait entrer dans la profondeur abyssale de ces mots, nous fait engendrer ces mots en nous. Impossible de cerner celui en qui nous croyons.

2019-C-Jn 14, 7-14 -samedi 4e semaine de Pâques- qui m’accordera la grâce d’être faible ?

Ce matin, en écoutant ce récit de saint Jean, nous n’assistons pas à une pièce de théâtre. Nous ne sommes pas de simples spectateurs étonnés par cette demande de Philippe (montre-nous le Père) qui semble être un copié-collé d’une demande qui lui avait été faite par les Grecs : nous voulons voir Jésus (Jn 12, 21). Jésus avait exulté de joie en entendant cette demande venant d’un milieu païen.

2019-C-Jn 15,18-21 -samedi 5e semaine de Pâques- unis dans la diversité

Un monde homogène n’existe pas. Ce qui existe, c’est un monde aux multiples différences ou facettes. Vivre ensemble sans nous diviser est le miracle qu’on attend de nous. La question soulevée par l’évangile du jour est peu compliquée : quelle société voulons-nous construire entre nous ? Sur quel roc voulons-nous la construire ? Le roc de l’égocentrisme ou celui d’une existence pacifique qui requiert l’amour fraternel.

2019-C-Jn 15, 1-8- mercredi 5e semaine de Pâques- Dieu s'est uni à lui-même

Si nous acceptons de croire que cet homme [Jésus] est venu de Dieu, comme l’écrit le théologien Joseph Moingt, nous devons conclure en toute logique que l’humanité toute entière a sa place auprès de Dieu. En Dieu, depuis toujours, il y a de la place pour chacun de nous. Dieu en quelque sorte c’est uni à lui-même (Gaudium et Spes no 45, 2). Comment alors ne pas reprendre ces mots d’un très beau chant liturgique : mon Dieu, tu es grand, tu es beau.

2019-C-Jn 16, 12-15- mercredi 6e semaine de Pâques- Impossible de penser Dieu sans l'humain

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire. En quelques mots, Jésus exprime que nous n’aurons jamais fini de saisir Dieu. À l’heure où Jésus passe de ce monde à son Père, il aborde un aspect de son identité qui ne sera jamais complètement saisissable. Il parle de sa relation avec son Père. Relation, ce mot cache une intensité indéfrichable. Pour nous en approcher, Jésus s’engage à nous assurer de l’Esprit qui nous introduit dans le mystère de cette relation.

2019-C-Jn 16, 23b-28- samedi 6e semaine de Pâques- on est rendu là

Jésus n’a pas fermé le dossier de sa vie. Il ne voulait pas mourir dans le cœur de ses disciples. Quelque chose de plus fort que la mort l’animait, ce quelque chose, Christiane Singer, confrontée à une terrible maladie, l’appelle congédier en nous le vieillard amer […] pour renaître[1]. Jésus nous laisse une œuvre à parachever. Nous sommes faits pour vivre. Nous sommes tous des créateurs, des artistes d’une œuvre nommée vie, toujours à créer. L’ascension est la fête de la vie. La fête du renoncement à mariner ce qui est amer dans la vie,[2]écrivait un homme en soin palliatif.

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