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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année c

2019-C-Lc 9,43-45- samedi 25e semaine ordinaire- le «grand-dire» de l’Être

Comme on dit chez nous, Jésus vient de les perdre. Il vient de parler pour rien. C’est comme s’il n’avait rien dit.

Ses paroles passent par une oreille et sorte par l’autre. Les disciples en avaient tellement plein les yeux des prodiges quotidiens que Jésus accomplissait qu’ils n’entendaient plus rien. On disait cela des foules en présence de Jean-Paul II. On s’émerveillait de cet homme, mais entendait-on ce qu’il disait ?

2019-C-Mt 18, 1-5.10 - mercredi 26e semaine ordinaire- petit mais grand

Nous sommes-nous déjà posé cette question ? Pourquoi les petits, les riens, les rejetés prennent-ils tellement de place dans l’évangile ? En leur donnant tant de place, Jésus décrit sa place. Il n’est rien, tellement petit, qu’il finira sa vie sur la croix, là où les riens, les honnis se retrouvent.

Petit. Le mot fait monter en nous les enfants en bas âges. Dans la bouche de Jésus, le mot ne fait pas allusion ni à l’âge ni à la taille, mais à ceux à qui la société ne porte que très peu d’attention.

2019-C-Lc 10, 17-24- samedi 26e semaine ordinaire- vivre Dieu

Il y a quelques semaines, Luc nous présentait la scène du gamin jouant de la flûte sur la place publique. Manière d’annoncer l’évangile de la joie. Ce matin, il récidive en présentant Jésus qui envoie, et Luc est le seul à mentionner cela, soixante-douze disciples, c’est-à-dire tout le monde, hors des chemins battus. Il envoie tout le monde, pas des spécialistes, pour faire connaître Jésus non par des paroles et des discours, mais par leur vie qui devient parole vraie. C’est la vie qui parle. Il envoie chacun avec un talent personnalisé, non pour se lamenter et continuer à dire que tout va mal, non pour faire de la propagande [François], mais pour faire entendre sur la route un magnificat de louange.

2019-C-Luc 11, 27-28 -samedi 27e semaine ordinaire- magnificat d'une femme

Mon premier regard se porte sur cette femme qui éleva la voix au milieu de la foule. Elle vient de chanter son Magnificat. Marie l’avait chanté après avoir été témoin des merveilles que Dieu faisait en sa personne. Cette femme chante sa joie d’entendre les merveilles que Jésus réveille en elle. Elle se sent touchée au plus profond d’elle-même. Elle s’émerveille d’être créature nouvelle et crie de toutes ses forces : heureuse celle qui t’a porté.

2019-C-Lc 11, 1-4- mercredi 27e semaine ordinaire- jamais trop tard

J’ouvre cette réflexion par une question : sommes-nous comme Jonas plus soucieux de notre confort que ces milliers d’habitants de Ninive qui vivaient dans l’idolâtrie ? Jonas, c’est une histoire mythique plutôt que réelle, qui ouvre sur un Dieu qui se soucie de changer la culture de mort des gens de Ninive en une culture de vie. Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et annonce-leur ce que je te dirai (Jon 3, 2).

2019-C-Lc 11, 42-46 -mercredi 28e semaine ordinaire- contempler sans apparat

Il y a en chacun de nous, d’une façon plus ou moins visible, un désir continuel de nous supplanter les uns sur les autres. Il nous est plus spontané d’instruire, de dicter une conduite que de se laisser instruire. Pas facile de vivre nos vies sans ajouts, sans apparats. Il n'est pas facile de vivre dans un autre monde, un autre environnement que celui que nous propose la société actuelle. Le biographe de François d’Assise a écrit qu’il paraissait l’homme d’un autre monde (1 Cel 36). Luc lance un appel à vivre dans un autre monde.

2019-C-Lc 4, 38-44- mercredi 22e semaine ordinaire- prendre soin de Jésus

Quelle est cette grâce et [cette] paix dont parle Paul? Et il donne lui-même cette réponse : c’est connaître Jésus. Connaitre Jésus pacifie, réconcilie et conduit à être animé de son amour, à ne jamais prononcer un mot qui sert à diviser, jamais un mot qui apporte la guerre, de petites guerres, jamais [de] bavardages[1]. Cette grâce et cette paix ne consistent pas à résoudre tous les problèmes, mais bien à entrer au cœur des problèmes pour les voir de l’intérieur.

2019-C-Lc 6,1-5 - samedi 22e semaine ordinaire - nouvelle constitution évangélique

e jour de sabbat apporte un langage éminemment symbolique. Luc, comme les autres évangélistes, ne transcrit pas les paroles de Jésus. Jésus n’a rien écrit. Il interprète, après s’être renseigné, ce qu’il a cru entendre de ce qu’on lui a dit de Jésus. Jean Yves Leloup, analysant le Cantique des cantiques, affirme que nous ne sommes pas les gens du Livre, mais les gens de l’interprétation[1]. Jésus ne livre jamais des recettes toutes faites. Il nous invite, dois-je dire, il nous condamne à le comprendre.

2019-C-Lc 6, 20-26 - mercredi 23e semaine ordinaire- pour qui vivons-nous?

Jésus soulève une question de grande importance. Pour qui vivons-nous ? Non pas pourquoi, mais pour qui vivons-nous ? On peut bien vivre sans «pourquoi», mais peut-on vivre sans «pour qui» ? Corollaire à cette question, une autre est à soulever : de qui suis-je responsable ? C’est dans la réponse à ces deux questions que nous nous trouvons ou pas sur le chemin des béatitudes énoncées par Jésus. Non pas arrivés, mais en chemin.

2019-C- Jn 3,13-17 - la croix glorieuse

Voilà un signe où l’on apprend bien plus que l’on voudrait savoir. Cette croix est un miroir. La croix comme miroir. En la regardant, chacun y voit quelque chose. Le miroir a le pouvoir de démasquer les faussetés. Devant la croix, chacun se voit à découvert, dans toute sa vérité, sa nudité. Certains en rougissent. D’autres se frottent les yeux en se demandant s’ils ont bien vu. D’autres s’empressent de s’éloigner du miroir.

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