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2022-C-Mc 3, 1-6 -mercredi de la deuxième semaine ORDINAIRE -créer de l'espoir

Année C : mercredi de la 2er semaine ordinaire (litco02me.22)       

Mc 3, 1-6 ; 1 S 17, 32-33.37.40-51 : créer de l’espoir.

Chaque page de l’Écriture et celle-ci ne fait pas exception, crée de l’espoir. Tout au long de son évangile, Marc présente un Jésus poète de l’espoir[1] qui a le courage de créer de l’espoir, là où n’apparaissent que mise au rebut et exclusion. Devant les membres de mouvements populaires, le pape fait une lecture de l’agir de Jésus. Il relève. Il guérit. Il rêve d’une terre où l’on cesse d'exploiter les gens qui se tiennent hors du temple pour favoriser ceux du Temple. En agissant un jour de sabbat, Jésus annule toute distance entre le sacré et le profane, le pur et l’impur. Il nous trace un chemin. Il nous veut samaritains collectifs (Pape François).     

Quand nos regards s’arrêtent sur le Jésus d’avant Pâques, nous voyons un humain très présent au vécu des gens. Jésus souffre de l’influence d’un milieu où la religion se vit trop souvent en termes de conditionnements et qui n’atteint pas les coeurs. Jésus ne pense pas en terme bien/mal. Chaque humain est à ses yeux une œuvre d’art signée de la main de son Père. Pour lui, l’humain a priorité sur le sabbat (Cf. Mc 2, 27).

C’est en ce sens qu’il faut comprendre son geste un jour de sabbat. Ce n’est pas un geste antireligieux, anti respectueux du sabbat. C’est un geste de quelqu’un engagé dans une lutte jamais terminée contre l’exclusion très répandue chez les chefs religieux, les prêtres et les lévites. Pour Jésus, il n’y a pas de séparation, de mur, entre le Temple et la rue, entre les gens dehors et ceux du dedans.

Son geste, un jour de sabbat, montre que pour Jésus le « prochain » n’est pas seulement celui qui se tient uniquement dans le Temple·. Le « prochain » est ce « lointain » de la rue qui est aussi une créature merveilleuse remplie de trésors cachés. Jésus est un passeur d’espoir et non un passeur de loi. Il ne se coupe pas des autres, s’arrête à toutes les tables plutôt que de passer de l’autre côté de la route et de s’éloigner (Cf. Lc 10, 31-32).

Ce qui intéresse le plus l’homme de Nazareth, ce n’est pas la religion, c’est un monde plus humain, plus solidaire, plus juste. Son bonheur, c’est de nous voir tous heureux, en commençant par les derniers. Il est venu pour libérer les opprimés. Sa mission est de libérer non de restaurer (Mgr Jacques Gaillot, évêque déchu d'Évreux).

Sans détenir une fonction officielle qui lui permettrait de mieux s’imposer, s’enfuyant même quand on veut le faire roi (Cf. Jn 6,15), Jésus délivre les gens d’un poids lourd en osant la bienveillance (Lytta Basset). C’est sa nature profonde que d’être bienveillant. L’historien Jean Delumeau observe que Jésus n’utilise jamais la menace d’une peine éternelle pour promouvoir sa cause. Tout au contraire, ses gestes et ses paroles appellent à développer un autre regard sur l’être humain, fondé sur la certitude que chacun humain est dès le départ, béni de Dieu et le restera à jamais. Son regard est inconditionnellement bienveillant alors que celui d’un Saint Augustin qui continue de marquer notre culture occidentale contrairement à celle de l’Orient chrétien, est désastreux tant voit tout le monde « plombé » par la faute originelle[2]

Du jugement à la bienveillance, voilà le chemin que propose Jésus à ses rétracteurs. C’est le chemin que souhaite le pape François pour l’Église quand il déclarait en clôture du synode sur la famille : L’expérience du synode nous a fait aussi mieux comprendre que les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre, mais l’esprit ; non les idées mais l’homme ; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon[3]. Dans son exhortation sur la Joie de l’Évangile (# 47), il écrit que les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelles raisons.

À votre contemplation : que les yeux de l’autre, du tombé sur le bord de la route, trouvent de la bienveillance dans les tiens et l’Évangile grandira dans les cœurs. AMEN.

 

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Date: 
Vendredi, 14 janvier, 2022

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