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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année c

2019-C-Jn 2, 13-22 -dédicace du Latran- fais de ta maison un temple

Jésus ne manque pas de précision quand il parle du temple. Il s’appuie sur des textes vénérables, anciens. Il a en mémoire que Dieu était nomade, qu’il campait avec son peuple sous la tente. Quand David voulut bâtir une maison pour le Seigneur, il rencontra sur son chemin Nathan qui lui dit : depuis que Dieu a sauvé son peuple d’Égypte, il a toujours vécu sous une tente et jamais il n’a demandé de temple (2 S 7, 7). Comment peut demeurer dans un temple celui que l’univers ne peut contenir ? Aucun bâtiment ne saurait enfermer Dieu, dit le premier Livre des Rois (1R 8, 27; Es 66, 1). C’est hors du temple que celui qui est temple nouveau offrit sa vie.

2019-C-Lc 7,31-35-mercredi 24e semaine ordinaire-vivre notre foi hors les murs

Il y a beaucoup de profondeur dans cette scène du gamin qui joue de la flûte. S’y cache le fait de vivre notre joie dehors, sur les places publiques. Se profile tout le rêve de Dieu, tout son projet messianique d’implanter sa tente au cœur de monde. Dieu, le Dieu de nos origines, veut que tous les humains soient sauvés par la joie. La bonne nouvelle que ce mois missionnaire d’octobre annonce, c’est la joie.

2019-C- Mt 9,9-13 - Matthieu, apôtre- qui suit qui ?

Suis-moi. Cette demande s’adresse à chacun de nous. La demande de Jésus ne s’appuie pas sur nos qualités, sur notre dignité. Avec quelqu’un qui se sait meilleur que les autres, Jésus ne peut pas faire grand-chose. Il ne peut pas accomplir des prodiges en lui. Jésus n’est pas attiré par nos talents. Il cherche des personnes qui ne se suffisent pas à elles-mêmes, qui sont transparentes de fragilité et qui ressentent un besoin d’être accompagné dans leur vie. Cet appel à Lévi fait résonner en moi une question, rarement posée : qui suit qui ? Est-ce moi qui suis Jésus ou est-ce Jésus qui me suit ?

2019-C- Lc 9, 1-6 -mercredi 25e semaine ordinaire- une grand-mère à préserver

La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice. Ce n’est pas moins de vie, ce n’est pas une basse intensité de vie, mais tout le contraire : car, en réalité, ceux qui jouissent plus et vivent mieux chaque moment sont ceux qui cessent de picorer ici et là en cherchant toujours ce qu’ils n’ont pas […] Ils ont ainsi moins de besoins insatisfaits et sont moins fatigués et moins tourmentés.

2019-C-Lc 9,43-45- samedi 25e semaine ordinaire- le «grand-dire» de l’Être

Comme on dit chez nous, Jésus vient de les perdre. Il vient de parler pour rien. C’est comme s’il n’avait rien dit.

Ses paroles passent par une oreille et sorte par l’autre. Les disciples en avaient tellement plein les yeux des prodiges quotidiens que Jésus accomplissait qu’ils n’entendaient plus rien. On disait cela des foules en présence de Jean-Paul II. On s’émerveillait de cet homme, mais entendait-on ce qu’il disait ?

2019-C-Mt 18, 1-5.10 - mercredi 26e semaine ordinaire- petit mais grand

Nous sommes-nous déjà posé cette question ? Pourquoi les petits, les riens, les rejetés prennent-ils tellement de place dans l’évangile ? En leur donnant tant de place, Jésus décrit sa place. Il n’est rien, tellement petit, qu’il finira sa vie sur la croix, là où les riens, les honnis se retrouvent.

Petit. Le mot fait monter en nous les enfants en bas âges. Dans la bouche de Jésus, le mot ne fait pas allusion ni à l’âge ni à la taille, mais à ceux à qui la société ne porte que très peu d’attention.

2019-C-Lc 10, 17-24- samedi 26e semaine ordinaire- vivre Dieu

Il y a quelques semaines, Luc nous présentait la scène du gamin jouant de la flûte sur la place publique. Manière d’annoncer l’évangile de la joie. Ce matin, il récidive en présentant Jésus qui envoie, et Luc est le seul à mentionner cela, soixante-douze disciples, c’est-à-dire tout le monde, hors des chemins battus. Il envoie tout le monde, pas des spécialistes, pour faire connaître Jésus non par des paroles et des discours, mais par leur vie qui devient parole vraie. C’est la vie qui parle. Il envoie chacun avec un talent personnalisé, non pour se lamenter et continuer à dire que tout va mal, non pour faire de la propagande [François], mais pour faire entendre sur la route un magnificat de louange.

2019-C-Luc 11, 27-28 -samedi 27e semaine ordinaire- magnificat d'une femme

Mon premier regard se porte sur cette femme qui éleva la voix au milieu de la foule. Elle vient de chanter son Magnificat. Marie l’avait chanté après avoir été témoin des merveilles que Dieu faisait en sa personne. Cette femme chante sa joie d’entendre les merveilles que Jésus réveille en elle. Elle se sent touchée au plus profond d’elle-même. Elle s’émerveille d’être créature nouvelle et crie de toutes ses forces : heureuse celle qui t’a porté.

2019-C-Lc 11, 1-4- mercredi 27e semaine ordinaire- jamais trop tard

J’ouvre cette réflexion par une question : sommes-nous comme Jonas plus soucieux de notre confort que ces milliers d’habitants de Ninive qui vivaient dans l’idolâtrie ? Jonas, c’est une histoire mythique plutôt que réelle, qui ouvre sur un Dieu qui se soucie de changer la culture de mort des gens de Ninive en une culture de vie. Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et annonce-leur ce que je te dirai (Jon 3, 2).

2019-C-Lc 11, 42-46 -mercredi 28e semaine ordinaire- contempler sans apparat

Il y a en chacun de nous, d’une façon plus ou moins visible, un désir continuel de nous supplanter les uns sur les autres. Il nous est plus spontané d’instruire, de dicter une conduite que de se laisser instruire. Pas facile de vivre nos vies sans ajouts, sans apparats. Il n'est pas facile de vivre dans un autre monde, un autre environnement que celui que nous propose la société actuelle. Le biographe de François d’Assise a écrit qu’il paraissait l’homme d’un autre monde (1 Cel 36). Luc lance un appel à vivre dans un autre monde.

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