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Carême

2022-C-Lc 9, 28b-36- dimanche de la 2e semaine du CARÊME- il est bon d'être ici.

Tous les jours nous vivons ou pouvons vivre des moments de transfiguration. Quand nous prenons un enfant nouveau-né dans nos bras, nous sommes transfigurés de joie, d’émerveillement. Quand nous recevons la visite d’un membre de nos familles, nous sommes transfigurés de joie. L’amour de deux jeunes amoureux produit des scènes d’illumination.

2022-C-Mt 5, 43-48- samedi 1er semaine du CARÊME- la philosophie de Jésus : nous tenir en éveil.

Pour être parfait, si cela est possible, il faut que nous soyons absolument vidés de tout ce qui n’est pas humain. Dès qu’il se met en route sur sa terre natale, Jésus appelle ses compatriotes à plus d’humanisme. C’est en descendant de la montagne que Jésus lance une sorte de manifeste (Benoit XV1) des droits inaltérables à être aimé, qu’il édicte sa philosophie de la vie qui l’accompagne sur la route de l’annonce de sa miséricorde et qu’il adresse à tout humain, quelle que soit sa race, sa couleur, sa culture, sa religion.

2022-C-Lc 11, 29-32 -mercredi 1er semaine du CARÊME-montrer un Dieu différent

Il est question d’annonce. Il est question de Jésus. Les gens ne se contentent pas de belles paroles de Jésus, ils veulent des signes. Quand Jésus annonce aux gens que les mauvais ne sont pas mauvais à jamais, c’est tellement inédit qu’il n’est pas croyable. Cela va à l’encontre de la pensée religieuse pour qui les mauvais garderont à jamais leur réputation. Songeons à l’homme tourmenté par un esprit impur (Cf. Lc 4, 31-37) et tant d’autres. Jésus porte sur les gens un regard non défaitiste. Il développe une science de la victoire sur le mal. Il voit que l’humain peut devenir meilleur

2022-C-Lc 5, 27-32 -samedi des cendres- extension et communication.

J’ouvre ce temps du carême par ces mots d’un docteur de l’Église, Grégoire de Nazianze : ne restons pas ce que nous sommes, devenons qui nous étions. En invitant Lévi à le suivre, Jésus donne, redonne à un « bon à rien », à un engolfé, pour citer Jean de la Croix (Montée du Carmel, livre 3, chap.19), un magouilleur dont l’appétit de l’avoir, protégé par des paradis fiscaux, n’a pas de limite (Cf. EG # 56), d’être extension et continuation (Jean Eudes) de ce qu’il est.

2022-C-Mt 6,1-6.16-18 - mercredi des cendres- vive le carême imparfait !

Qui ne connait pas le mot carême ou le mot Ramadan ? Dans une société où l’injonction majeure est, faites-vous plaisir, ces deux mots ont peu de chance d’être entendus. Le masque, cette mesure sanitaire obligée actuellement, si contestée aussi, était pourtant le vêtement priorisé de nos carêmes, un élément de notre costume du carême. Il ne fallait pas sortir sans notre masque.

2021-B-Jn 11, 45-57-samedi 5e semaine CARÊME- montons à Jérusalem

Voilà quelqu’un qui n’hésite pas à dépenser sa vie, qui ne bâtit pas sa vie sur le principe de précaution, de préservation de sa réputation, qui ne s’isole pas dans un ilot par peur de perdre sa vie. (Cf. Mt 25, 14-30). Voilà quelqu’un qui risque d’aimer envers et contre tout, d’ensemencer la terre de sa présence (Cf. Jn 12, 24), de refuser de se comporter selon les prescriptions de la loi, de se lamenter des « malheurs » qui lui tombent dessus, genre, c’est juste à moi que ça arrive. Voilà quelqu’un qui a passé en faisant le bien. Qu’allons-nous faire ? C’est dans votre intérêt que le bien ne se propage pas.

2021-B- Jn 8, 31-42 - mercredi 5e semaine CARÊME- disciples demandés

Si vous êtes fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. Traduction : nous pouvons lire la parole de Dieu, l’écouter, sans pour autant être dans la parole ni la faire nôtre dans le concret de nos jours. Nous pouvons être en chemin avec Jésus, se déclarer chrétiens pratiquants ou moniales depuis 20, 30, 50 ans sans pour autant prendre sa route. Poser un geste par habitude ne fait pas automatiquement un chrétien.

2021-B-Jn 7, 40-53- samedi 4e semaine CARÊME- on se dispute sur Jésus

À écouter les vives réactions que Jésus suscite autour de lui autant chez les législateurs que chez les gardiens du temple, une question surgit : quel est le but de l’agir de Jésus ? Que vise Jésus ? Les législateurs et responsables des synagogues observent que Jésus dérange l’ordre social et religieux.

En ce jour international du bonheur, décrété par ONU en 2012, Jésus propose son palmarès de bonheur. Il se fait annonciateur d’une nouvelle société (Cf. Fratelli # 229), d’un projet innovant (# 231), non homogène, fondée sur le partage, le service mutuel, un vivre-ensemble fait de pardon, de bienveillance, qu’il appelle son royaume ou l’arrivée du règne de Dieu, mentionné plus de soixante-cinq fois. Jésus nous « communise[1],» nous soude ensemble.

2021-B-Jn 5, 17-30- mercredi 4e semaine CARÊME- une parole qui fait sens

S’il y a une recommandation qui revient souvent chez le pape François et qu’il adresse à ses proches collaborateurs de la curie, c’est celle d’éviter le bavardage souvent dépourvu d’intérêt et qu’il considère comme une bombe qui détruit la communauté[1] du terrorisme[2].

Nous connaissons bien l’expression souvent attribuée à un politicien : il a l’art de parler pour ne rien dire et celle entendue après une prédication : quelle enflure de mot où il aurait été mieux qu’il se taise plutôt que de ne rien dire.

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