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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

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2020-A-Mt 20, 17-28 -mercredi 2e semaine Carême- la puissance de l'échec

Il faut avoir des oreilles et ne pas les utiliser pour ne pas entendre que l’instinct de grandeur ne se marie absolument pas avec l’esprit de l’évangile. Jésus parle de sa mort, montons à Jérusalem, ses disciples, eux, cherchent à être promus à la première place, à être à droite ou à gauche dans ton royaume.

Jésus parle d’un chemin qui conduit à la résurrection. Les disciples se voient déjà immortalisés. Jésus parle de service, les disciples de privilèges. La liste des tensions entre l’esprit de Jésus et les attentes des disciples est très longue. Détailler cette liste prolongerait indûment le temps consacré à cette réflexion.

2020-A- Lc 11, 29-32 -mercredi 1er semaine carême- Va a Ninive

Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle (Jon 3, 2). Une parole qui bouscule Jonas qui a peur d’aller annoncer une nécessaire nouvelle à une ville corrompue. Jonas refuse d’aller risquer sa réputation, anticipant que sa prédication sera un échec. Qu’il ne sera pas écouté. Pour Jonas, aller à Ninive est inconcevable; ce qu’il entend sur Ninive justifie son attitude. Pour lui, c’est une mission impossible. C’est du temps perdu. Il préfère annoncer Dieu dans un environnement moins hostile.

2020-A-Mt 5, 43-48-samedi 1er semaine carême- humain peu ordinaire

Le théologien Adolphe Geshé répète à la une de ses écrits que nous nous mettons rapidement à la recherche de nos ennemis pour les détruire, pour les écorcher ; cependant, l’attitude chrétienne serait d’aller vers eux pour leur dire qu’ils nous amènent à la perfection (He 11, 40). Pour le théologien, il faut apprendre, c’est un long apprentissage, à voir l’humain avant l’ennemi et non à voir l’ennemi dans l’humain.

C’est le message de cette prise de parole de Jésus. Jésus ne dit qu’une chose : fais ton possible pour aimer tout le monde. Toutes ses prises de paroles, tous ses gestes de guérison, même à l’endroit de personnes se tenant loin des synagogues, ne confirment que cela.

2020-A- Lc 5, 27-32 samedi des Cendres- pour bien commencer

Consternation et choc, ces deux mots m’habitent devant les révélations entourant la vie de Jean Vanier. Messager de paix et de fraternité, messager aussi faillible. En chacun de nous, il y a une part d’ombre et de lumière, un combat entre le bien et le mal, la grâce et la liberté. Saint Paul explique bien cela : je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas (Rm 7, 19). En nous, il y a des traces de «comportement toxique» où le bon et le mauvais s’entremêlent. Chaque jour, nous demandons : ne nous laisse pas entrer en tentation, délivre-nous du mal.

2020-A-Lc 5, 27-32 - samedi des Cendres- vers qui se tourner?

Le carême n’est pas un temps pour réfléchir au souviens-toi que tu es cendres. Il nous appelle à convertir nos regards, nos attitudes, nos façons personnelles et collectives de nous percevoir face à Dieu et de nous situer face au monde. Se convertir ne doit pas résonner comme une connotation morale, un changement de religion. Se convertir est un appel à changer notre mode de relation avec Dieu. C’est un retournement vers le Père. Viens vers le Père. Et le projet du Père est d’être tout en tous (1 Co 15, 28).

2020-A- Mc 6, 30-34- samedi 4e semaine ordinaire- revivons de l'intérieur

L’appel de Jésus, venez à l’écart, est mal compris si nous y voyons une proposition d’offrir des vacances à ses disciples de retour de mission. C’est plutôt un appel à se donner cette sagesse de choisir entre l’activisme ou la confiance.

Il faut se mettre à l’écart pour être sage en se dépouillant de tout ce qui s’est ‘‘collé’’ à nous en route et qui rend plus pénible toute notre marche[1]; cette sagesse d’être fidèle à l’évangile plutôt qu’à des structures qui risquent de nous paralyser. Avec le temps, nos structures finissent par prendre un air de vieux (cf. Joie de l’évangile, no 26).

2020-A- Mc 7, 14-23 -mercredi 5e semaine ordinaire- révolution cultuelle

Ce n’est pas l’évangile qui change ; cependant, nous comprenons mieux l’appel à ne pas se limiter à honorer des lèvres seulement, en maintenant notre cœur loin de Jésus. Jésus démasque le risque de toute religion : rendre à Dieu un culte du bout des lèvres, en répétant des formules, en récitant des psaumes, en prononçant de belles paroles, alors que notre cœur est loin de lui. Le culte qui plaît à Dieu naît du cœur, de l’adhésion intérieure, de ce noyau intime de la personne d’où jaillissent nos décisions et nos projets.

2020-A- Mc 8, 1-10 - samedi 5e semaine ordinaire- miettes de grande valeur

Dans sa lettre apostolique Le merveilleux signe de la crèche, le pape François mentionne que saint Augustin, avec d'autres Pères de l’Église, a bien saisi le sens de la crèche lorsqu’il écrit : allongé dans une mangeoire, il est devenu notre nourriture […]. Sur la mangeoire, le prêtre célébra solennellement l’eucharistie, montrant le lien entre l’incarnation du Fils et l’eucharistie. À la vue de cette crèche à Greccio, chacun retourna chez lui plein d’une joie ineffable[1].

2020-A-Mc 8, 22-26 -mercredi 6e semaine ordinaire- tu vois quelque chose

La guérison de cet aveugle présente l’essentiel du message de Jésus. Aujourd’hui, retrouver l’essentiel de l’évangile est plus essentiel que La guérison de cet aveugle présente l’essentiel du message de Jésus. Aujourd’hui, retrouver l’essentiel de l’évangile est plus essentiel quejamais car nous sommes confrontés à un profond changement d’époque.

Ainsi, l’avènement Jésus est la meilleure des nouvelles : le royaume est parmi vous. C’est passer à côté de cet essentiel si nous réduisons ce royaume à quelque chose à vivre entre Jésus et moi, quelque chose de purement spirituel. Pour Jésus, le royaume est quelque chose qui se passe en moi et aussi autour de moi. L’évangile apocryphe de Thomas attribue à Jésus ces mots : le royaume de Dieu est en vous et […] hors de vous[1].

2020-A- Mt 16, 13-19- chaire de saint-Pierre

Pensons ce matin à tous ces disciples missionnaires, prêtres, religieuses, religieux, laïcs qui ont été des courroies pour nous transmettre Jésus. Notre foi ne vient pas de nulle part. Elle repose sur la chaire de saint Pierre dont la mission est d’ouvrir l’entrée au royaume des Cieux, pas pour la fermer, disait le pape François le 22 février 2017.

Le style de vie très simple du pape François, son ouverture et son accueil inconditionnel, sa capacité d’aller à la rencontre de toutes les cultures laissent deviner que la chaire de saint Pierre est plus qu’une mémoire, répétée annuellement. C’est un peuple qui, par la voix de Pierre, avance plus profondément dans cette tâche de bien communiquer Jésus, de bien le présenter pour ne pas en trahir son identité. Jésus n’est pas que le fils de Joseph (cf. Mc 6, 1-6)

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