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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

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2020-A-Mt 14, 1-12 -samedi 17e semaine ordinaire- rapportez ce que vous voyez

Jean savait qu’il allait finir sa vie en la donnant. Il faut que je décroisse, que je diminue. Jean a été diminué jusque dans la mort. Lui, qui était un guide pour ses disciples, a terminé sa vie dans la pénombre d’une cellule. Il a terminé sa vie dans une torture intérieure du doute. Peut-être me suis-je trompé ? Lui, dont la parole faisait autorité auprès de ses disciples, lui, homme droit (je ne suis pas le Messie) qui a reconnu au Jourdain, au milieu de la foule, celui dont il n’était pas digne de délier les courroies de ses sandales (cf. Mc 1,7), a terminé sa vie dans une double torture : celle du doute et celle de sa vie.

2020-A-Jn 11, 19-27 -mercredi 17e semaine ordinaire- Jésus, sauveur des femmes

Nous connaissons bien ce passage. Il est généralement lu lors d’une célébration de funérailles. Si tu avais été là. Dans ce reproche amical de Marthe, on devine qu’une grande amitié existe entre elle et Jésus. Et l’amitié n’est jamais à sens unique. Chaque fois qu’il en avait l’occasion, Jésus s’arrêtait chez cette famille pour une pause-rencontre. C’est là que Marie versa sur ses pieds un parfum de grande valeur (cf. Jn 12, 3). On peut imaginer que cela lui fait du bien de s’arrêter dans une maison où il n’aura pas à subir de l’opposition. Jésus aimait Marthe et sa sœur ainsi que Lazare (Jn 11, 5).

2020-A-Mt 20, 20-28 -samedi 16e semaine ordinaire- des vases d'argiles

Quand la liturgie invite à faire mémoire d’un apôtre, un apaisement surgit en moi: ces hommes sont vulnérables et sont loin d’être irréprochables. Leur trésor, a dit Paul tantôt, est de s’accepter comme des vases d’argiles. En eux cohabitent de solides certitudes avec des zones de grande fragilisation qui n’épargnent aucun être humain. Paul affirme que sa force est sa faiblesse (2 Co 12, 10). Un homme est bien fort quand il s’avoue sa faiblesse (Honoré de Balzac). La petite Thérèse ne craint pas de dire que se décourager [de sa faiblesse] est un signe d’orgueil.

2020-A-Jn 20, 1,11-18- Marie-Madeleine

Il est difficile d’avoir une vie plus misérable et si peu recommandable que celle que Jésus a choisie pour l’annoncer au matin de Pâques. Difficile d’avoir une réputation peu enviée et peu enviable que celle d’être une femme livrée à tous les hommes. Difficile d’être plus détestée et rejetée que Marie-Madeleine, femme aux sept maris, celle qui selon des Pères de l’Église (mais cela est contesté aujourd’hui) a versé sur les pieds de Jésus un parfum tellement convoité que Judas en fut scandalisé.

2020-A-Mt 11, 25-27 - mercredi 15e semaine ordinaire- Père, je te loue

Regardons le contexte où Matthieu invite à la louange. C’est celui où est déjà présent l’accueil de la Parole et à la fois son rejet. Les disciples reviennent vers Jésus après leur envoi sur les routes. Ils racontent comment les uns les ont accueillis et d’autres les ont rejetés comme il en fut pour les disciples de Jean le baptiste (cf. Mt 11, 16-19).

2020-A- Mt 8, 5-17-samedi de la 12e semaine ordinaire- foi du centurion

Quelqu’un croit en la parole de quelqu’un d’autre. Va, retourne chez toi, que Dieu t’accorde ce que tu lui as demandé. Aujourd’hui, rares sont ceux qui peuvent croire sans l’ombre d’un doute à la parole d’un autre. On apporte toujours des bémols, des «si». Jésus ne pose aucune question sur l’identité du centurion. Il ne lui demande pas s’il est assidu au culte, s’il contribue à l’entretien du temple. Jésus agit déjà en ressuscité. Il n’accorde pas la guérison demandée pour «convertir» ce païen. Émerveillé par la simplicité de cet homme en autorité, il lui offre un vin nouveau à verser dans des outres nouvelles.

2020-A- Mt 7, 6, 12-14- mardi de la 12e semaine ordinaire- portes ouvertes ou fermées ?

La joyeuse nouvelle qu’apporte Jésus est une porte, l’autre nom et l’autre manière de dire Évangile. Elle est un passage vers quelque chose de très beau : la joie de la rencontre de Jésus, non pas celui du ciel, mais celui qui est au milieu de nous, joyeux avec nous, souffrant avec nous, risquant sa vie pour ce qu’il appelle son royaume. Franchir cette porte ouvre sur une joie imprenable, un royaume tellement débordant d’humanité qu’il est presque utopique d’en désirer sa réalisation. Jésus est plus qu’un modèle à suivre. Il ouvre une route de sortie de nous-mêmes et d’entrée dans un devenir humain inatteignable.

2020-A- Lc 2, 41-51- samedi de la 11e semaine ordinaire- la passion de Marie

En écoutant ce récit de l’aventure de Marie et Joseph (le texte est aussi utilisé pour la fête de saint Joseph) au retour de Jérusalem pour la fête de Pâques, il est facile de comprendre que le couple n’a pas eu une vie facile. Elle fut plutôt une traversée sur une tempête presque permanente. Leur barque nuptiale connut de longs moments de perturbation. On dirait même que le couple n’est jamais arrivé sur une rive pacifique; leur cœur de parents a connu un intense désarroi.

2020-A-Mt 6, 1-6.16-18 - mercredi de la 11e semaine ordinaire-un nouveau commandement: la générosité

Ce dont il est question dans ce passage de Matthieu que la liturgie nous fait entendre le mercredi des Cendres est une ouverture de nos vies sur notre identité profonde. Nous sommes des êtres de partage, de générosité, l’autre nom de l’aumône.

Sur la montagne, Jésus dessine le contour de notre identité. Il dicte un nouveau paradigme à la vie : la générosité. Le baptême invite à naître à un nouveau rapport au monde et aux autres, à un changement de paradigme (ou de logiciel) pour un devenir qui n’est pas repliement sur soi ni sauvegarde de nos biens.

2020-A-Mt 5, 33-37 - samedi 10e semaine ordinaire- petit virus

Je suis toujours étonné, voire émerveillé, de comprendre que Jésus nous propose quelque chose de plus élevé que de faire serment comme on le dit sur la tête de ma mère. Le discours sur la montagne en entier incite à pratiquer la justice, à aimer la solidarité, à s’occuper des autres, à ne pas leur donner le dos, à favoriser une cohésion sociale et un environnement fraternel. Jésus pose une question toujours actuelle : les autres ont-ils une place dans ma vie ? Il éveille à quelque chose de plus que de tout relier à soi ou de vivre les yeux levés au ciel.

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