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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année a

2020-A- Jn 7, 40-53 -samedi 4e semaine du carême- attiré par Jésus

En préparant cette réflexion, une question m’a bouleversée. Est-ce que je suis attiré par ce Jésus qui semble insouciant devant les menaces de mort à son endroit; ai-je seulement de la pitié pour lui ? Qu’est-ce qui m’attire et me séduit chez le plus beau des enfants des hommes dont la réputation est d’être un mamzer, quelqu’un né hors mariage et en délit de paternité[1]?

Contrairement à l’expérience amoureuse où c’est l’attirance esthétique qui déclenche un mouvement vers l’autre, contrairement à la richesse qui attise les rêves les plus fous, c’est le questionnement sur son identité qui m’attire vers Jésus. Qui est Jésus ? D’où vient-il ?

2020-A-Lc 18, 9-14- samedi 3e semaine Carême- bien se présenter devant Dieu

Nous venons d’entendre le récit de nos vies. Qui d’entre nous, quand on lui demande de se présenter ou de parler de lui, mettrait spontanément en avant ses défauts, ses faiblesses, ses parts d’ombre ? Quand il s’agit de parler de nous, la première attitude est celle de bien nous présenter. C’est bien cela qui, ce matin, est au centre de l’évangile.

2020-A-Mt 5, 17-19 - mercredi 3e semaine Carême- vers un mode de compassion

Nous ne saisirons jamais assez qu’il y a une distance abyssale, presque infranchissable, entre la pratique de la loi enseignée par les professionnels de la religion au temps de Jésus, comme d’ailleurs aujourd’hui, et la manière dont Jésus l’entrevoit.

Il n’est pas venu abroger la loi, mais l’accomplir. Les auteurs modernes affirment qu’il s’agit d’une parole assurément prononcée par Jésus. L’accomplir dit toute sa nouveauté provocatrice. Jésus laisse entendre que la loi est mal pratiquée. La nouveauté est le passage d’une pratique tout extérieure à celle du cœur. Jésus ne propose pas un nouveau code de loi pour régler les problèmes.

2020-A-Mt 20, 17-28 -mercredi 2e semaine Carême- la puissance de l'échec

Il faut avoir des oreilles et ne pas les utiliser pour ne pas entendre que l’instinct de grandeur ne se marie absolument pas avec l’esprit de l’évangile. Jésus parle de sa mort, montons à Jérusalem, ses disciples, eux, cherchent à être promus à la première place, à être à droite ou à gauche dans ton royaume.

Jésus parle d’un chemin qui conduit à la résurrection. Les disciples se voient déjà immortalisés. Jésus parle de service, les disciples de privilèges. La liste des tensions entre l’esprit de Jésus et les attentes des disciples est très longue. Détailler cette liste prolongerait indûment le temps consacré à cette réflexion.

2020-A- Lc 11, 29-32 -mercredi 1er semaine carême- Va a Ninive

Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle (Jon 3, 2). Une parole qui bouscule Jonas qui a peur d’aller annoncer une nécessaire nouvelle à une ville corrompue. Jonas refuse d’aller risquer sa réputation, anticipant que sa prédication sera un échec. Qu’il ne sera pas écouté. Pour Jonas, aller à Ninive est inconcevable; ce qu’il entend sur Ninive justifie son attitude. Pour lui, c’est une mission impossible. C’est du temps perdu. Il préfère annoncer Dieu dans un environnement moins hostile.

2020-A-Mt 5, 43-48-samedi 1er semaine carême- humain peu ordinaire

Le théologien Adolphe Geshé répète à la une de ses écrits que nous nous mettons rapidement à la recherche de nos ennemis pour les détruire, pour les écorcher ; cependant, l’attitude chrétienne serait d’aller vers eux pour leur dire qu’ils nous amènent à la perfection (He 11, 40). Pour le théologien, il faut apprendre, c’est un long apprentissage, à voir l’humain avant l’ennemi et non à voir l’ennemi dans l’humain.

C’est le message de cette prise de parole de Jésus. Jésus ne dit qu’une chose : fais ton possible pour aimer tout le monde. Toutes ses prises de paroles, tous ses gestes de guérison, même à l’endroit de personnes se tenant loin des synagogues, ne confirment que cela.

2020-A- Lc 5, 27-32 samedi des Cendres- pour bien commencer

Consternation et choc, ces deux mots m’habitent devant les révélations entourant la vie de Jean Vanier. Messager de paix et de fraternité, messager aussi faillible. En chacun de nous, il y a une part d’ombre et de lumière, un combat entre le bien et le mal, la grâce et la liberté. Saint Paul explique bien cela : je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas (Rm 7, 19). En nous, il y a des traces de «comportement toxique» où le bon et le mauvais s’entremêlent. Chaque jour, nous demandons : ne nous laisse pas entrer en tentation, délivre-nous du mal.

2020-A- Mc 8, 1-10 - samedi 5e semaine ordinaire- miettes de grande valeur

Dans sa lettre apostolique Le merveilleux signe de la crèche, le pape François mentionne que saint Augustin, avec d'autres Pères de l’Église, a bien saisi le sens de la crèche lorsqu’il écrit : allongé dans une mangeoire, il est devenu notre nourriture […]. Sur la mangeoire, le prêtre célébra solennellement l’eucharistie, montrant le lien entre l’incarnation du Fils et l’eucharistie. À la vue de cette crèche à Greccio, chacun retourna chez lui plein d’une joie ineffable[1].

2020-A-Mc 8, 22-26 -mercredi 6e semaine ordinaire- tu vois quelque chose

La guérison de cet aveugle présente l’essentiel du message de Jésus. Aujourd’hui, retrouver l’essentiel de l’évangile est plus essentiel que La guérison de cet aveugle présente l’essentiel du message de Jésus. Aujourd’hui, retrouver l’essentiel de l’évangile est plus essentiel quejamais car nous sommes confrontés à un profond changement d’époque.

Ainsi, l’avènement Jésus est la meilleure des nouvelles : le royaume est parmi vous. C’est passer à côté de cet essentiel si nous réduisons ce royaume à quelque chose à vivre entre Jésus et moi, quelque chose de purement spirituel. Pour Jésus, le royaume est quelque chose qui se passe en moi et aussi autour de moi. L’évangile apocryphe de Thomas attribue à Jésus ces mots : le royaume de Dieu est en vous et […] hors de vous[1].

2020-A- Mt 16, 13-19- chaire de saint-Pierre

Pensons ce matin à tous ces disciples missionnaires, prêtres, religieuses, religieux, laïcs qui ont été des courroies pour nous transmettre Jésus. Notre foi ne vient pas de nulle part. Elle repose sur la chaire de saint Pierre dont la mission est d’ouvrir l’entrée au royaume des Cieux, pas pour la fermer, disait le pape François le 22 février 2017.

Le style de vie très simple du pape François, son ouverture et son accueil inconditionnel, sa capacité d’aller à la rencontre de toutes les cultures laissent deviner que la chaire de saint Pierre est plus qu’une mémoire, répétée annuellement. C’est un peuple qui, par la voix de Pierre, avance plus profondément dans cette tâche de bien communiquer Jésus, de bien le présenter pour ne pas en trahir son identité. Jésus n’est pas que le fils de Joseph (cf. Mc 6, 1-6)

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