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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année b

2021-B-Mt 7, 15-20- mercredi 12 semaine ORDINAIRE- l'arbre ne mange pas son fruit

L’arbre ne mange pas son fruit, il le donne à manger. Ces mots d’un proverbe africain décrivent bien que nous ne sommes pas croyants pour nous-mêmes ni pour assurer son salut. Nous croyons pour donner à toucher le Verbe de vie ; pour répandre un parfum de nard précieux (Cf. Jn12, 1-2) qui dégage une foi que rien ne peut décourager ; pour donner à voir dans nos manières de vivre de beaux fruits juteux qui excitent le désir de les manger.

2021-B-Mt 6, 24-34 -samedi 11e semaine ORDINAIRE- lève-toi et marche

Se dégage de cette lecture de Matthieu une impression de poésie, de beauté. Regarder les oiseaux du ciel, que le Père nourrit dans la gratuité de son amour ; regarder les lis des champs, que Dieu habille d'une symphonie de couleurs, ivresse pour nos yeux. Toute la terre, Seigneur, est remplie de ton amour (Ps 32,5). Cet appel à regarder les oiseaux du ciel pose la question de la confiance.

2021-B-Mt 6, 1-6.16-18 - mercredi 11e semaine ORDINAIRE- splendeur de l'effacement

Sommes-nous certain de vouloir signer cette page ? Le plus grand danger qui nous guette est de ne pas rechercher à se faire voir, admirer, louanger, apprécier. Cette page est martyrisante tant elle appelle à vivre effacer.

Nous sommes déchirés entre la logique du monde et l’appel à mener une vie au parfum de l’évangile, une vie sans prioriser le haut du pavé, déchirée aussi entre la recherche des honneurs et la splendeur de l’effacement. L’évangile présente un Jésus qui resplendit d’effacement, de discrétion. Il n’est que le « fils de ». Il n’y a pas si longtemps dans nos pays occidentaux, la femme se présentait comme « la femme de ». Le projet de Jésus se caractérise par l’effacement de son « moi ». Toi quand tu pries, toi quand tu fais l’aumône, toi quand tu apportes ton aide.

2021-B-Lc 2, 41-51 - samedi 10e semaine ORDINAIRE- ouvrir ce qui est fermé

Pourquoi me cherchez-vous ? C’est une question semblable que Jésus pose à Marie-Madeleine pleurant devant le tombeau vide : qui cherches-tu (Cf. Jn 20, 15) ? Les anges posent à nouveau la question aux femmes au matin de Pâques : pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? (Cf. Lc 24, 5). Il est question de disparition. Jésus échappe à Marie et Joseph. Il nous échappe. Il nous file comme l’eau entre les doigts. Il nous passe sous le nez et l’instant après, il n’est plus là.

2021-B-Mt 5, 17-19 -mercredi 10e semaine ORDINAIRE- rebelles à l'Évangile

Il y a une pandémie plus profonde qui devrait nous inquiéter, c’est celle du fondamentalisme, du sectarisme, du populisme qui soumet la foi à une épreuve d’une radicalité sans précédent. C’est un véritable séisme qui fragilise l’inouï de l’actualité de l’Évangile et lui enlève tout son sens. Celui qui se réfugie dans le fondamentalisme a peur de s’engager sur le chemin de la vérité et s’agrippe seulement à la vérité de la loi. Jésus s’est vivement opposé à ceux qui savent ce qu’il faut croire, mais qui n’ont pas la foi[1]

2021-B-Mc 12, 38-44 - samedi 9e semaine ORDINAIRE- donner pour s'enrichir

Que voit Jésus et dont personne ne voit dans ce geste de cette veuve entrant dans le temple et y déposant tout ce qu’elle a ? Il voit que pour cette veuve la générosité est sa nature profonde. Il s’émerveille de son ouverture aux autres alors qu’elle a moins que le minimum pour vivre.

Jésus saisit avec une profondeur inégalée que cette veuve ne serait pas bien avec elle-même, qu’elle ne serait pas heureuse si elle ne contribuait pas à sa petite part pour les autres. Elle, pauvre parmi les pauvres, a mis de côté ses propres intérêts tant elle a du souci pour les autres. Jésus admire sa capacité de sortir d’elle-même, de refuser une vie repliée sur ses malheurs. Sans sa petite contribution, elle serait encore plus malheureuse. Il admire sa charité.

2021-B-Mc 12, 38-44- samedi 9e semaine ORDINAIRE- le style chrétien

L’évangile vient de nous présenter le visage des grands de ce monde. Subtilement l’évangile nous demande si nous sommes parmi les grands de ce monde. Grandeur et misère, ces deux mots résument la beauté de ce que Jésus a vu. Les dépossédés de tout n’oublient pas que d’autres ont aussi besoin d’aide. À travers cette veuve, ce sont ceux qui, avec leur rien du tout, viennent en aide aux autres que Jésus reconnaît. Le regard de Jésus s’arrête sur un geste d’entraide. Cette veuve a un grand cœur. Elle contribue à une nouvelle forme créative de participation sociale (Cf. Ft nu.169).

2021-B-Mc 12, 18-27 - mercredi 9e semaine ORDINAIRE- rechercher l'essentiel

Le philosophe Nietzsche distingue deux catégories de personnes : les marcheurs et les sédentaires. Nous apprécions de longues marches dans la montagne. Nous désirons davantage être calés dans nos fauteuils.

Ce qui a marqué nos conversations en 2020, suite aux contraintes des confinements et des couvre-feux, fut de réaliser que ce qui est essentiel pour les uns ne l’est pas pour d’autres. Il n’y a pas ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Il n’y a que des itinéraires de réponse. Qui peut affirmer avec conviction ce qu’est l’essentiel ? La réponse n’est pas évidente. Seules les pensées que l’on a en marchant valent quelque chose (Nietzsche).

2021-B-Mc 11, 27-33- samedi 8e semaine ORDINAIRE- sois un modèle

Chez Marc, la première question posée à Jésus est celle de Satan : es-tu venu nous détruire (cf. Mc 1, 24). Elle est suivie de plusieurs autres : pourquoi guérir un jour de sabbat ? Pourquoi s’asseoir aux tables des impurs ? De quel droit fais-tu cela ?

Jésus n’est jamais interrogé sur sa foi, mais plutôt sur ses comportements qui dérangent tel qu’arracher des épis un jour de sabbat (Cf. Mc 2, 23-28), s’il faut payer des impôts à César (Cf. Mt 22, 15-21) ou quand il nourrit une foule. Ce sont des questions embarrassantes pour quelqu’un qui n’est pas issu du courant sacerdotal, qui n’a reçu aucune formation universitaire et ne détient aucune responsabilité officielle.

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