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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année a

2020-A- Lc 6, 20-26- mercredi 23e semaine ordinaire-un coup de gueule

Ce récit des béatitudes est un véritable coup de gueule contre l’exclusion, pour reprendre le titre d’un livre de Jacques Gaillot, évêque congédié de son diocèse par l’autorité romaine. Son crime fut de s’occuper des exclus que sont les prisonniers, de réclamer pour tous les droits de la personne, de protester contre les armes nucléaires, de se prononcer contre le célibat obligatoire des prêtres, de se positionner pour les préservatifs pour réduire les avortements.

2020-A-Lc 6, 1-5 - samedi 22e semaine ordinaire- un monde sans frontière

On a un bel exemple d’une bonne nouvelle que la bureaucratie religieuse a étouffée. Jésus a déverrouillé les portes d’accès à son royaume. Avant lui, n’entre pas qui veut dans le temple, vu que l’accès est fermé aux personnes non fidèles à la loi. L’attitude de Jésus devant le geste des disciples qui ramassent des épis pour s’en nourrir le jour du sabbat est révolutionnaire, grandiose, novatrice.

2020-A-Lc 4, 38-44 -mercredi 22e semaine ordinaire- le plus beau métier du monde

Jésus n’a jamais perdu le sens du plus beau métier du monde : prendre soin des personnes vulnérabilisées par une maladie, quelle qu’elle soit. Nous prenons soin de quelqu’un parce que nous sommes préoccupés de son bien-être, de sa situation financière, de sa santé mentale, de sa foi aussi. Dans le monde hospitalier, prendre soin vise à guérir, restaurer, accompagner et prodiguer les derniers soins aux mourants.

La pandémie – c’est son beau côté – a mis en évidence une kyrielle de gens qui plus que d’offrir des soins, plus que de mécaniser leur aide, ont porté au risque de leur vie une attention particulière, bienveillante, bienfaisante aux personnes confinées. Ils ont pris soin des personnes plutôt que de leur offrir des soins.

2020-A-Mc 6, 17-29 - samedi 21e semaine ordinaire- c'est la vie qui parle

Les premières lignes du récit des Actes des apôtres définissent ce que sera l’annonce de l’évangile. Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (Ac 1, 8). De saint Jean-Baptiste à nos jours, l’évangile atteint les cœurs quand, aidée par la puissance de l’Esprit saint, c’est la vie qui parle. La langue est nécessaire. Elle n’est pas le plus puissant langage pour dire l’évangile. Elle peut ruiner la parole (cf. Si 5,14). Se limiter aux mots est un péril à éviter.

2020-A-Mt 25, 14-30 -samedi 21e semaine ordinaire- tout donner pour ne rien perdre

L’épidémie récente fut décriée. Elle fut aussi l’occasion de mettre en lumière quelque chose de caché, non la lumière du mal, mais la petite flamme cachée dans les cœurs de personnes dont le travail passait inaperçu. Aujourd’hui, nous ne voyons que l’inaction, que l’égoïsme des uns, la suprématie des autres.

L’épidémie a révélé des petits gestes de solidarité semblables aux miettes de pain et toutes ces personnes, dont la capacité d’engagement au risque de leur vie, est apparue en pleine lumière. Elle a propulsé au premier rang ceux et celles dont le rôle restait invisible quoiqu’indispensable.

2020-A-Mt 23, 27-32 -mercredi de la 21e semaine ordinaire- quel est le centre de ma vie ?

Ce passage de Matthieu soulève des questions urgentes à se poser : sommes-nous des êtres centrés ? Avons-nous une vie «orientée» vers l’intérieur ou l’extérieur, enracinée dans le roc immuable de nos cœurs ? Actuellement, tout nous projette vers l’extérieur. Tout pousse nos cinq sens à vivre hors de nous-mêmes. Nous vivons dispersés dans une multitude de directions.

2020-A-Mt 23, 1-13 -samedi 20e semaine ordinaire- agir en chrétien

Ôôlitveakka. Vous avez compris ? C’est en langue lopin skolte qui signifie dire et faire. Le message est clair : il faut faire chair avec Jésus, mettre en jeu sa propre chair, mettre sa propre chair au feu, selon un adage argentin, faire ce que nous disons. C’est le seul chemin pour faire connaître Jésus, pour être révélateurs du Christ. Faire de la publicité sur Jésus, tout le monde peut en faire, incluant les non-croyants. Annoncer Jésus par formalisme, tout le monde peut le faire.

2020-A-Lc 1, 39-56 - Assomption- Marie une femme «métissée»

Marie n’a jamais célébré son assomption. Elle l’a vécue bien avant la déclaration du pape Pie XII le premier novembre 1950 (Munificentissimus Deus), il y a soixante-dix ans cette année, bien avant son oui à Dieu pour qu’il fasse d’elle ce qu’il veut. Marie fut une «tablette» qui permit à Dieu d’y écrire ce qu’il veut. Et Dieu a écrit que Marie est une femme, une grande femme qui, quoi qu’on dise d’elle, n’atteint ni n’ébranle son humble condition. Marie, mère de Dieu, a vécu sa vie dans une mort cérébrale de son moi.

2020-A- Mt 17, 14-20 - samedi 18e semaine ordinaire- pas capable de guérir

Ne pas être capable de guérir. Ne pas être capable d’opérer une transformation, de redonner ou d’améliorer la vie à des malades. Ne pas être capable de sauver l’humanité de son inhumanité. Ne pas être capable d’entendre Monsieur, je ne peux plus respirer de George Floyd, sans arme, sans indication qu’il voulait fuir son arrestation pour avoir utilisé un faux billet de 20$ pour se procurer un paquet de cigarettes; ce cri n’est pas seulement celui d’un homme blanc en habit de policier, il est celui de l’humanité, de nous aussi, incapables de respirer de cette culture de la vie. Respecter aujourd’hui la vie est un miracle qui tarde à se réaliser

2020-A-Mt 14, 1-12 -samedi 17e semaine ordinaire- rapportez ce que vous voyez

Jean savait qu’il allait finir sa vie en la donnant. Il faut que je décroisse, que je diminue. Jean a été diminué jusque dans la mort. Lui, qui était un guide pour ses disciples, a terminé sa vie dans la pénombre d’une cellule. Il a terminé sa vie dans une torture intérieure du doute. Peut-être me suis-je trompé ? Lui, dont la parole faisait autorité auprès de ses disciples, lui, homme droit (je ne suis pas le Messie) qui a reconnu au Jourdain, au milieu de la foule, celui dont il n’était pas digne de délier les courroies de ses sandales (cf. Mc 1,7), a terminé sa vie dans une double torture : celle du doute et celle de sa vie.

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