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Mgr Robert Lebel nous a parlé...

Mgr Robert Lebel

 

Mgr Robert Lebel, évêque émérite du diocèse de Valleyfield, nous a proposé des textes qu'il a écrits en différentes occasions.

Merci de ce partage!

 

 

 

 

 

Marie, notre Reine

Le 22 août, nous avons fêté Marie Reine. On représente Marie Reine sur un trône, coiffée d’une couronne. On couronne ainsi les statues célèbres de la Vierge. On le fait en signe d’admiration, pour exprimer, dans un symbole humain, sa grandeur. Mais il faut dégager de ces symboles royaux la véritable façon de Marie d’être et d’agir comme Reine. Elle le fait à la façon dont son Fils exerce sa royauté. [Lire la suite]

 

Les «Fioretti» de notre pape François

Les disciples de saint François ont retenu de lui des « fioretti », des paroles et des gestes qui sont de « petites fleurs » porteuses de vie, de beauté, et adressant un message de joie pour le cœur. [Lire la suite]

 

Une Église «sorteuse»


{C}{C}{C}

« Allez! Prêchez! Rendez témoignage è l' Évangile » (Mc 16, 15). Mais que se passe-t-il si l' on
sort de soi-même? Il peut arriver ce qui arrive à toute personne qui sort de chez elle et qui va dans la rue : un accident. Mais je vous dis : je préfère mille fois une Église accidentée, exposée aux accidents, à une Église malade parce qu' elle ne sort pas! Allez dehors, sortez »!
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Avec Jésus-Christ, c'est toujours du nouveau

{C}{C}{C}

« Qu'est-ce que le Seigneur apporte de nouveau par sa venue? Eh bien, sachez qu'il apporte toute nouveauté, en apportant sa propre Personne annoncée par avance. Car ce qui
était annoncé par avance, était précisément que la Nouveauté viendrait renouveler
et revivifier l'homme
» (Saint Irénée, Évêque de Lyon 11e siècle, Contre les hérésies 1V, 34. Éditions du Cerf, 1984, p.536). [Lire la suite]

 

Marie, modèle d'espérance

Marie a été l'aboutissement et le sommet de la longue attente du Messie promis. Elle a
porté l'espérance du Peuple de Dieu. [Lire la suite]

 

Les deux côtés de la médaille

Un point de vue exprimé par un journaliste considère la canonisation de Kateri Tekawitha comme « un paradoxe ». L'Église catholique accorde à une jeune femme amérindienne la plus haute distinction, après avoir « tout fait » pour enlever aux Amérindiens leur langue et leur culture. Cette affirmation massue de réfère à ce qui s'est passé dans les écoles résidentielles où on a enfermé des jeunes Autochtones pour leur apprendre à vivre à la manière des maîtres du pays. Il faut admettre la réalité de cette regrettable et sordide histoire. Je comprends mal comment les Églises Catholique et Anglicane ont accepté de collaborer à cette politique raciste et injuste. Mais ce n'est pas tout ce que l'histoire nous apprend. [Lire la suite]

 

Se laisser traverser par la lumière

« Un saint, c'est une personne qui se laisse traverser par la lumière ». Ceci est la réponse d'un enfant à qui on demandait : « Qu'est-ce qu'un saint? » [Lire la suite]

 

La souffrance, chemin de salut

La souffrance est un mal. Il ne faut pas la désirer, ni la demander, la susciter ou se l'infliger. Des saints et saintes se sont parfois livrés à des pratiques et des gestes de pénitence très durs et même cruels dans un esprit de réparation et d'expiation. Par exemple, notre future sainte Kateri Tekakwitha a passé par là. Mais elle dut modérer ses pratiques de pénitence par obéissance aux Pères Jésuites, pasteurs de sa communauté chrétienne. [Lire la suite]

 

« Tasse-toi ! »

Dans quelques pays, comme la Chine, les parents désirent avoir un fils, qui prendra soin d'eux dans leur vieillesse. Comme ils n'ont pas le droit d'avoir plus qu'un enfant, si une écographie ou un autre procédé révèle que l'être en gestation est de sexe féminin, ils le font disparaître dans l'espoir que le prochain rejeton sera un garçon. « Petite future demoiselle, tasse-toi, fais place au petit monsieur, qui sera plus utile que toi ».

Avec l'immigration, cette pratique est entrée dans notre pays. Le désir de choisir le sexe de son enfant motive la décision de faire avorter le petit être qui n'est pas du sexe désiré.

En 1988, la Cour suprême du Canada a statué que la loi en vigueur concernant le droit à l'avortement était inconstitutionnelle. Un nouveau projet de loi, plutôt faible, a été défait en 1991, de sorte que nous sommes, sur le sujet dans un vide juridique. Et la plupart des responsables politiques n'osent pas se brûler les doigts sur cette question.

Le « droit » de choisir le sexe de son enfant peut devenir un motif d'éliminer par l'avortement le petit être humain qui demande à naître, mais n'est pas du sexe désiré. Il y a à parier que, dans la plupart des cas, c'est le sexe masculin qui aura la préférence. « Future demoiselle, fais place au petit monsieur attendu ».

Les femmes ont beaucoup lutté pour être reconnues comme égales aux hommes. Leur situation a progressé, mais beaucoup reste à faire. Elles rencontrent de la discrimination dans la société et même dans l'Église. Mais le comble, c'est que cette inégalité, dans certaines traditions familiales, commence à entrer en action dans le sein maternel. Elles sont inégales avant de naître. Devant cette menace, avec le vide juridique dans lequel nous sommes, il nous reste le bon sens et la conscience. Heureusement.

+ Robert Lebel

 

LES MAUVAISES LIAISONS (fautes de langage)

Il ne s'agit pas de morale mais de fautes de langage. Dans la langue parlée, fréquemment, on nous sert un pataquès. Celui-ci n'est pas un huitième péché capital, mais une mauvaise liaison vocale entre deux mots, comme « ça va t'être » difficile.

 

C'est ainsi que l'on déforme le fameux refrain que nous a livré Gilles Vigneault « Gens du pays, c' est votre tour de vous laisser parler d' amour ».Plus souvent qu'autrement, on nous chante « c'est à vot'tour ... » . En plus d'une contraction indue, on fait s'entrer-choquer deux consonnes et on détruit la musicalité de la phrase. Quand il n'y a pas de musique dans des mots, on ne peut en faire une chanson. Ce refrain de notre grand poète est presque devenu notre hymne national. Respectons-le comme il nous a été donné.

 

Après les mauvaises liaisons, les mauvaises relations! Une autre faute dans le langage parlé, les pronoms relatifs. Par exemple : « Ce que les gens ont besoin » ou « ce que les gens ont de besoin ». Le pronom relatif dont a tendance à disparaître. Que des gens qui n'ont pas eu la chance d'apprendre la grammaire se débrouillent comme ils peuvent avec les subtilités de notre langue, on ne peut les en blâmer. Mais quand on entend des professionnels des communications trébucher avec les pronoms relatifs, c'est moins acceptable.

 

Si nous voulons protéger notre langue, il ne suffit pas de nous donner des lois et des règlements. Respectons sa grammaire et sa beauté.

 

Mgr Oscar A. Romero: un martyr dont le témoignage ne doit pas être oublié

Je viens de terminer la lecture d'un livre qui raconte le combat que Mgr Oscar A. Romero, archevêque de San Salvador, a mené pour libérer la population pauvre et opprimée de son pays (1). C'est un ouvrage de 345 pages au texte dense et bien documenté. Il situe l'action de ce courageux archevêque dans l'histoire de son peuple et dans les conditions qui en découlent à notre époque. [Lire la suite]

 

Le mystère de l'Incarnation

« Le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous » (Jean 1,14). Peut-on trouver ailleurs une formule aussi brève qui en dise autant? En ces paroles, Dieu nous révèle le grand mystère de l'Incarnation et, en même temps, ce qu'il est en lui-même. [Lire la suite]

 

« Ne répondez pas à ça, les gars! »

Un groupe d'hommes d'affaires de Rimouski faisaient une « retraite fermée » dans une maison d'Oblats de Marie Immaculée, à Mont-Joli. Cet exercice religieux consistait à passer trois jours en pensionnat, dans le silence, à écouter les enseignements de l'animateur de la retraite, à le rencontrer pour de l'accompagnement spirituel, à faire une « bonne confession » et à prier ensemble. Nos aînés du diocèse de Valleyfield se souviennent de la maison de retraite de Châteauguay et de l'inoubliable accueil du Frère Odilon. Les Sœurs Dominicaines offraient la même chose aux femmes accueillies par l'incontournable Sœur François-Xavier douée d'une mémoire exceptionnelle.
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L'enfant sans balises, ni boussole

Madame Françoise Dolto (1908-1988), une pédiatre et psychanalyste française, s'est surtout consacrée à la psychanalyse de l'enfance. Femme de science et croyante, elle a produit, à travers son travail clinique, une abondante œuvre écrite, dont un ouvrage remarquable; « L'Évangile au risque de la psychanalyse » E. P. Delarge, 1977.

Dans une entrevue télédiffusée, elle racontait le cas d'une enfant de six ans qu'on lui a amenée parce qu'elle était en dépression. À six ans en dépression! Comment la chose est-elle possible? Une psychanalyse en a fourni l'explication. [Lire la suite]

 

Permettre aux enfants d'aller à Jésus

Dans une entrevue, que l'on peut trouver sur le site ECDQtv du diocèse de Québec, l'Archiduc Rudolf d'Autriche, petit-fils du dernier empereur d'Autriche et de l'impératrice Zita, raconte ceci : En 1911, l'impératrice était en audience avec le Pape saint Pie X, accompagnée d'un petit-neveu âgé de quatre ans. Le pape lui demanda : « Est-ce que cet enfant a fait sa première communion? » « Non, répondit-elle, il est trop jeune, je ne suis pas sûre qu'il comprenne tout ». Après avoir posé quelques questions à l'enfant, saint Pie X a dit : « Amenez-moi cet enfant demain à ma messe privée et je lui donnerai sa première communion. Pourquoi voulez-vous que cet enfant connaisse le péché avant d'avoir connu la grâce? » [Lire la suite]

 

Les foules à la recherche d'un plus

Durant les mois d'été, nous avons vu des foules faire d'énormes sacrifices pour voir et entendre des stars de spectacles de renommée internationale. Des billets d'entrée au coût exorbitant, des heures et des heures d'attente, même des nuits passées dehors pour être les premiers à l'ouverture des lieux du spectacle et voir de près les célébrités attendues. U2 avec Bono à l'hippodrome, Paul McCartney au Centre Bell, Metallica aux Plaines d'Abraham, et Lady Gaga, je ne sais plus où... [Lire la suite...]

 

Avant de lancer la pierre...

Il ne doit pas être commode de vivre avec une personne qui se croit sans péché. Voyez-vous ça? S'il s'était trouvé quelqu'un de cette espèce autour de Jésus lorsqu'on lui a amené la femme adultère, il n'aurait jamais risqué de dire : « Que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre.» [Lire la suite...]

Destination nowhere

Par un bel après-midi d'été, je regardais les embarcations se promener sur un lac. D'après le comportement de plusieurs, il semble bien que faire du canot à moteur, c'est ne pas trop savoir où on va, mais y aller à fond de train. [Lire la suite...]

 

À tous ceux qui n'acceptent pas qu'il y ait un enfer

«Dieu est bon. Pensez-vous qu'il aurait créé du monde en leur mettant au cœur un désir de joie pour les condamner ensuite au malheur éternel? Je ne puis accepter qu'il y ait un enfer.» [Lire la suite....]

 

La nouvelle loi de la vie

C'est fort, la vie! La vie est ce qu'il y a de plus fort, malgré sa fragilité. «Je ne connais rien de plus fragile que les œufs sur une branche; pourtant ils y sont depuis le commencement du monde.» (Jean Rivière) La petite fleur dit bonjour au soleil à travers l'asphalte du terrain de stationnement. L'oiseau perce sa coquille. L'enfant fait ses premiers pas incertains. Toutes ces merveilles nous parlent de la vie et de sa force discrète mais constante.
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Redressez-vous, relevez la tête!

Les marchands de peurs ne manquent pas dans les temps présents. Combien de fois n'a-t-on pas, ces dernières années, annoncé la fin du monde avec des dates précises? Surtout si on est fondamentaliste, on interprète l'Apocalypse avec une assurance qui n'a d'égale que l'ignorance qu'on a de ce qu'est la Bible. D'ici la fin du millénaire, il faudra s'habituer à voir ces prophètes se multiplier, avec leurs prédictions hautement fantaisistes.
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Le rire de Dieu

Il y en a qui imaginent mal que Jésus Christ ait pu rire. Pourquoi ne l'aurait-il pas fait puisqu'il est un être humain comme nous? Comme nous, il a eu besoin de ça pour se reposer, se détendre et montrer à ses amis qu'il se sentait bien avec eux. L'Évangile ne nous le montre pas en train de rire mais jamais il ne laisse entendre non plus que Jésus soit un personnage ennuyeux. [Lire la suite...]

 

Puissance et impuissance de Dieu

Devant le malheur, la souffrance, les catastrophes, les croyants disent parfois : « C'est la volonté de Dieu ». Si le mal vient, de près ou de loin, de la cruauté ou de l'injustice humaine, il faut dire sans hésiter qu'il n'est pas conforme à la volonté de Dieu. [Lire la suite...]

 

Le Sacré-Cœur, plus que du folklore

La fête du Sacré-Cœur est plus que du folklore religieux. Elle attire notre attention sur l'Incarnation de Dieu, notre Dieu qui devient un humain à part entière.

Elle le dit en se servant d'un symbole universellement compris dans notre civilisation : le cœur humain. Le cœur symbolise l'amour humain avec tout son dynamisme de don et de création, avec sa tenace fidélité, les trésors de sa tendresse. Il dit que l'amour se vit dans la partie la plus profonde de nous-mêmes, dans ce qui nous identifie le plus à nous-mêmes. [Lire la suite...]

 

La Sainte Trinité

Notre Père est infiniment grand. Il est infiniment plus grand que nos mots et nos et nos idées. Il a pris pour se nommer le mot qui exprime la plus grande réalité de l'existence : «Dieu est amour.» [Lire la suite...]

 

Fioretti * de Jean-Paul II

Le Père Raniero Cantalamessa, o.f.m. cap., prédicateur de la Maison pontificale, avait préparé un enseignement devant être donné dans un local plutôt restreint. Or il se trouva que cet enseignement prit place dans la Basilique Saint-Pierre. Plus l'espace est grand et plus la foule est nombreuse, plus il faut parler lentement. Donc l'enseignement du Père Cantalamessa s'est prolongé. [Lire la suite­­­...]

 

J'ai serré la main de deux bienheureux!

« J'ai serré la main du diable ». C'est le titre du volumineux ouvrage où le Lieutenant-général Roméo Dallaire a raconté la pénible et horrible expérience qu'il a vécue au Rwanda, alors qu'il a assisté impuissant au génocide d'un peuple.

Plus heureux que lui, je puis dire que j'ai serré la main de deux bienheureux. [Lire la suite...]

 

La faim des enfants

J'ai regardé un bon moment dans une revue missionnaire une photo qui m'a remué; deux petits garçons de cinq ou six ans fouillant dans un dépotoir d'une grande ville du Brésil pour trouver à manger.

Des enfants qui ont faim. Il ne s'agit plus de statistiques ou de pourcentages qui risquent de nous laisser avec la froideur des chiffres. La figure d'un enfant qui a faim, ça parle plus que la vérité des statistiques. Qui peut rester insensible à une telle interpellation? [Lire la suite...]

 

Que signifie attendre un Sauveur aujourd'hui?

Un Sauveur? Pour nous sauver de quoi? Ou de qui? Il est venu il y a deux mille ans. Il a vécu parmi les siens, il est mort, il est redevenu vivant et il est avec nous jusqu'à la fin des temps, comme il l'a promis.

Mais nous attendons son retour, c'est-à-dire qu'il se manifeste toujours davantage, à mesure que nous l'accueillons et que nous entrons dans son projet. Ce projet, c'est que l'humanité se laisse guider par lui et transformer par son Esprit afin de partager la joie qui est la sienne. «Gloire à Dieu, paix aux humains.» La gloire de Dieu, c'est que ses enfants, les humains, soient heureux. [Lire la suite...]

 

Ne restez pas plantés là

Jésus ressuscité s'était montré plusieurs fois à ses disciples. Mais le moment était venu de n'être plus visible pour continuer d'être présent d'une autre manière.

«Ils le virent s'élever et disparaître à leur yeux dans une nuée» (Ac 1,9). Comme ils étaient restés les yeux fixés vers le ciel, des messagers célestes les interpellèrent : «Ne restez pas plantés là les yeux fixés vers le ciel! Allez à sa rencontre sur vos routes humaines, là où il est déjà présent à la manière de Dieu. Car il vous a dit : «Vous ne me verrez plus», mais il a aussi dit : «Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde
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SAVOIR ÉCOUTER

Audrey était en visite chez sa grand-mère. Celle-ci avait dressé dans sa cour uchâteaune niche avec une statue de la sainte Vierge.

Audrey s'est arrêtée devant ce sanctuaire miniature et s'est recueillie un bon moment. Et elle est retournée à ses jeux.

«Tu as prié la sainte Vierge? a observé la grand-mère. Que lui as-tu dit?

Je ne lui ai rien dit, a répondu Audrey, je l'ai écoutée

Cette enfant de six ans nous a donné, à mon avis, une bonne leçon sur la prière. Prier, c'est se mettre à l'écoute de ce que Dieu nous communique. «Avoir un cœur qui écoute», selon la belle expression de la Bible (1 R 3,9). [Lire la suite]

 

JEAN-PAUL II : un grand priant

Jean-Paul II sera béatifié le 1er mai 2011. Cet événement remet dans l'actualité la figure de ce grand Pape.

Au cours d'une conférence de presse qui s'est déroulée le 25 janvier dernier à l'Université pontificale Regina Apostolorum, le postulateur de la cause de béatification, Mgr Slawomir Oder a fait ressortir le côté mystique de ce grand pasteur. Tout au long de sa vie très active et très engagée, dans ses nombreux voyages apostoliques, ses célébrations liturgiques et son oeuvre colossale d'enseignement, Jean-Paul II a été un grand priant. Il disait lui-même : « Le premier devoir du Pape envers l'Église et le monde est celui de prier ». Quand des collaborateurs n'arrivaient pas à trouver de solution à certains problèmes, il leur disait : « Les solutions se trouveront quand nous aurons prié davantage ». [Lire la suite...]

 

Le joyeux message

C'est plutôt rare que les médias nous offrent de joyeuses nouvelles. Mais ça arrive. La fin de la guerre, l'implantation d'une industrie qui amène de l'emploi, la découverte d'un médicament qui sauvera des vies...

Mais jamais une joyeuse nouvelle n'a eu un impact aussi durable que celle que nous célébrons encore, après presque vingt siècles. [Lire la suite...]

 

La main qui accueille le don de Dieu

Il m'arrive d'avoir des distractions en donnant la communion. Mais s'agit-il vraiment de distractions?

Après avoir échangé un bref regard avec la personne qui vient de recevoir la communion, je regarde sa main tendue. Quel geste expressif et quelles mains éloquentes, souvent! [Lire la suite...]

La pauvreté est notre responsabilité

 

La faim n'est pas un phénomène propre au tiers monde. Chez nous, il y a des gens, en particulier des enfants, qui ne mangent pas assez ou qui mangent mal. Des écoliers s'évanouissent en classe parce qu'ils n'ont pas mangé.

Divers organismes s'occupent un peu partout d'offrir du secours. Mais on ne peut répondre à tous les besoins. Et souvent, les pauvres cachent leur misère : on comprend que des gens habitués à se débrouiller soient gênés de demander de l'aide quand la malchance les met dans le besoin. Des adolescents préfèrent ne pas manger plutôt que de dévoiler leur situation de pauvreté. [Lire la suite...]

 

MESSAGE DE LA PLANÈTE MARS

Planète Mars

Si quelqu'être doué de raison habitait la planète Mars, voici ce qu'il pourrait nous écrire :

 

LETTRE D'UN MARSIEN AUX TERRIENS

D'abord, je n'ai pas de compliments à vous faire pour le nom dont vous avez affublé notre planète : MARS, le dieu que vous avez inventé comme patron de ce que vous pratiquez de plus bête, de plus cruel et de plus inutile : la guerre. Nous ne méritons pas cela. Notre planète ne vous a rien fait de mal. De plus, elle est votre voisine dans le grand espace de l'univers. Elle fait partie du décor de vos nuits et ne vous a jamais caché le soleil, comme le fait votre satellite, la Lune. [Lire la suite...]

 

Dessin du site www.coindespetits.com

 

Le privilège de la conception immaculée

Marie et Jésus

 

Le 8 décembre, l'Église célèbre la fête de l'Immaculée Conception. Des gens mal informés, même de bons croyants, confondent ce privilège de la conception immaculée de la Mère de Dieu avec celui de sa virginité. [Lire la suite...]

 

 

 

Non, Dieu ne punit pas

« Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu'ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n'as de répulsion envers aucune de tes œuvres » (Livre de la Sagesse, 16,23). Ce texte, qui est un des derniers écrits de l'Ancien Testament, nous offre un éclairage, une clef d'interprétation de ce que nous offre l'histoire du Peuple de Dieu. [Lire la suite...]

 

Le Bienheureux Cardinal John-Henry Newman, un Père du Concile Vatican II, au XIXe siècle

Cardinal Newman

 

Au cours de son voyage en Angleterre, notre pape Benoît XVI a procédé à la béatification du cardinal anglais John-Henry Newman. D'habitude il laisse les évêques diocésains ou un cardinal présider les cérémonies de béatification. Il a fait une exception pour le Cardinal Newman afin de souligner la grandeur exceptionnelle de ce serviteur de Dieu, de la vérité et de l'Église. [Lire la suite...]

 

« Gagner son Ciel »

« Il faut bien gagner son Ciel », disait une pauvre femme aux prises avec des épreuves. C'est une parole inspirée par la foi, mais, à mon sens, elle n'est pas totalement exacte.

On ne gagne pas son Ciel. Il est gratuit, comme tous les dons de Dieu. Comment pourrions-nous en payer le prix d'entrée? Il en coûte parfois 200 $ et plus pour entrer au stade Molson entendre des vedettes de la chanson ou voir jouer un club de hockey. Comment pourrions-nous payer un prix adéquat pour participer à la fête éternelle des bienheureux, voir Dieu « face à face » (1 Cor. 13, 12), dans sa grandeur, sa bonté et sa beauté qui sont infinies, avec les anges et les saints, qui sont les images de Dieu? Ce que nous avons à souffrir est peu de chose auprès du bonheur dont sont comblés les élus (Sagesse, 2,5).

Si nous avons la foi, nous sommes sauvés gratuitement : c'est l'enseignement constant de saint Paul.

Mais pourquoi devons-nous demeurer en tenue de service et nos lampes allumées (Luc 12,35)? Dieu nous donne son salut gratuitement, mais nous devons nous disposer à l'accueillir. Être en tenue de service, c'est avoir en soi la charité, nous aimer les uns les autres et être les serviteurs les uns des autres. Tenir nos lampes allumées c'est avoir la foi et l'entretenir par la prière et le contact avec la Parole de Dieu. Mais tout cela aussi est un don de Dieu.

La récompense céleste sera mesurée par l'ouverture de notre cœur à l'amour et à la générosité divine et moins, je pense, par l'accumulation de « mérites ». Si mérites il y a, c'est la mémoire de Dieu qui retient notre fidélité dans l'amour que nous avons eue pour lui et nos frères et sœurs.

+ Robert Lebel, évêque émérite de Valleyfield

 

Des serviteurs munis de merveilleux outils

Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe, quant à la dignité et à l'activité une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l'édification du Corps du Christ, selon la condition et la fonction propres à chacun. (Code de Droit canonique, canon 208, citation de la Constitution dogmatique de Vatican II sur l'Église)

Dans l'Église, tous sont égaux. La plus grande dignité que chacun possède, c'est d'être devenu enfant de Dieu par le baptême. Jean-Paul II disait qu'il était plus important pour lui d'être baptisé que d'être pape.

Dans cette église égalitaire, certains sont appelés à exercer des ministères. Ceux-ci ne placent personne au dessus des autres. Les diacres, les prêtres et les évêques sont des serviteurs. L'ordination leur donne des pouvoirs, des capacités de communiquer les dons divins aux membres de la communauté. Je me méfie du mot pouvoir, où peut se glisser une idée de domination. J'aime mieux le mot outils. Un outil donne à celui qui l'a en mains un moyen efficace de servir.

Les outils que nous donne le Seigneur sont quand même merveilleux. Prenons l'Eucharistie où le prêtre président agit « in persona Christi ». Cette expression latine signifie que le ministre de l'Eucharistie fait plus qu'agir « au nom du Christ », mais que le Christ lui-même agit à travers lui. Quand le prêtre dit sur le pain : «Ceci est mon corps », ce mon, cet adjectif possessif se réfère au Corps du Christ et non à celui qui prononce cette formule consécratoire. Quand on distribue le pain consacré, on dit : « Le Corps du Christ ». C'est plus qu'un symbole, c'est une réalité, une réalité invisible saisie par la foi.

Voilà une des merveilles que le Seigneur a laissées à son Église. Nous devons les accueillir avec foi, humilité et reconnaissance. Les ministres qui utilisent ces outils surnaturels doivent le faire comme des serviteurs, bien humbles devant ce que notre Sauveur accomplit par eux, notre Sauveur venu pour servir et non pour être servi.

+ Robert Lebel, évêque émérite de Valleyfield

(Extrait de l'homélie du 18 juillet 2010)