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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année c

2012- C - Lc 2, 41-51a Saint Joseph - grandeur de la modestie

n’est pas facile de parler de quelqu'un dont le langage est silence, qui écoute une voix entendue durant son sommeil et dont la vie est des plus modestes, des plus rudes, celle de charpentier (Mt 13, 55), une vie obscure, cachée, celle de simple artisan dépourvu de tout signe de grandeur personnelle (cf. Paul VI, 19 mars 1969).

Pourtant, il y a dans cet homme-effacement que Dieu avait formé pour Marie (Esprit Fléchier, 1632-1710) que l'évangile présente comme juste (Mt 1, 19), serviteur fidèle et prudent (Mt 24, 45); il y a dans sa manière de vivre qui est loin d'être spectaculaire et que le saint Frère André, fondateur de l'Oratoire-Saint-Joseph (Montréal), a compris, quelque chose à contempler : une vie belle, heureuse, très heureuse
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2012- C: Frère André -D'où es-tu Jésus ?- Jn 1, 11-18 :

D'où es-tu Jésus ? C'est par cette question que s'ouvre le livre sur l'enfance de Jésus que vient de publier Benoît XVI. Et Jean, l'évangéliste, dans un langage grandiose (p. 23), non seulement nous précise d'où vient Jésus mais répond, en ouverture de son évangile, à une autre question : qui es-tu Jésus ? La chair de Jésus, son existence humaine est la tente de la rencontre (p. 23). Le Verbe s'est fait chair, il a campé parmi nous... (Jn 1, 14); à ceux qui l'ont accueilli, il a donné de devenir enfants de Dieu (v.12). C'est à la fois renversant et redoutable.

2011- C- Lc 10, 38-42- Mardi 27e semaine ordinaire - trouver Dieu en toutes choses

À nous qui allons recevoir dans un instant le Corps du Christ, allons-nous le laisser seul au fond de nos cœurs pour immédiatement nous occuper d'autre chose sans ne plus faire aucun cas de lui ? Allons plutôt retenir notre hôte, le supplier, comme les deux disciples se rendant à Emmaüs : reste avec nous Seigneur (Lc 24, 29).Voilà bien le dilemme de toute vie, quelle soit contemplative ou active : trouver Dieu.

2010 -C : Mtt. 4, 12-17, 23-25 Lundi temps Noël- le noir attire la Lumière

Le prophète Isaïe nous annonçait qu’un enfant est né pour nous, qu’un fils nous a été donné (Is 9,6). Nous avons besoin de nous rappeler que nous ayant parlé par les prophètes, Dieu maintenant nous parle par son Fils (He 1,1). Nous avons besoin, nous humains, d’entendre sans nécessairement comprendre, que Dieu s’est rendu visible à nos yeux (Préface) avec la ferme volonté d’être lumière et salut (Ps26). A tous les peuples, Dieu donne son Messie (Acc).

2010-C-Lc 18, 35-43-Lundi 33e semaine ordinaire- mendiant aie pitié de moi que je vois

Nous savons bien que le Christ est venu illuminer ceux qui sont assis dans les ténèbres (Lc 1,79). Mais devant le geste que Jésus vient de poser- à moins de nous habituer à entendre cette Parole «vois» - nous demeurons stupéfaits, sans paroles. Jésus nous fait admirer quelque chose qui dépasse tout entendement humain. Il s'agit d'une merveille étrange, impossible à traduire dans nos mots humains sans en trahir le mystère. Je ne voyais pas, maintenait je vois (Jn 9, 24). Le paradoxe, c'est que ceux qui voient - peut-être sommes-nous de ceux-là ! - ne voient pas ce qui vient de se passer.

2010-C-Lc 21, 1-4 Lundi 34e semaine ordinaire -piécette de la veuve dans le temple

Dans un monde où le tape-à-l'œil et le paraître ont beaucoup d'importance, l'évangile, au terme de cette année liturgique, nous invite à regarder un autre monde: celui de la solidarité, celui du souci de mettre en commun ce que nous avons et qui ouvre sur des noces éternelles.

Cette veuve, non seulement est une icône de Jésus (comme elle, Jésus a donné plus que son surplus d'énergie, il a donné sa vie), mais par son geste de donner jusqu'à l'essentiel de ce qu'elle avait pour vivre, elle oriente nos regards, comme l'exprimera le thème de l'Avent, sur ce Jour [qui] est proche.

2010- C- Mtt 5, 12:Toussaint- Tous saints

Quand je vous vois réagir à ma salutation, «mes saintetés», j’ai l’impression que pour vous, la sainteté est un titre réservé à quelques personnes exceptionnelles, de stature surhumaine dont l’héroïcité des vertus est reconnue et qui ne sont plus de ce monde. Pour plusieurs, la sainteté est pour les autres et pour plus tard et que nous n'en ferons jamais assez pour être dignes de Jésus.

2010 -C- Lundi 30e semaine ordinaire -Lc 13, 10-17 ; Ep 4, 32 : être brasse-camarade, cherchez à imiter Dieu

Il y a des actions qui parlent autant que la parole parle. En agissant comme il vient de le faire, Jésus, si nous portons vraiment attention à son geste, nous dit quelque chose de lui-même et sur nous-mêmes aussi. Quelque chose qui risque de nous déranger, de nous remuer jusqu’aux os. Il nous brasse la cage, dirions-nous aujourd’hui. Jésus, parce que contemplatif non seulement de son Père mais de notre nature profonde, voit les choses à l’envers ou plutôt il voit à l’endroit ce que nous voyons à l’envers. Jésus voit dans le comportement du chef de la synagogue un monde à l’envers qui doit être remis à l’endroit.

2010- C-Lc 11, 1-13 - Dimanche 17e semaine ordinaire - apprendre à prier

Apprends-nous à prier. Une demande que Jésus a sans doute appréciée, une demande non piégée comme tant d’autres, une demande qui naît chez les disciples après avoir vu Jésus prier. Voilà bien ce qui est important : la première école de prière, c’est de voir quelqu’un prier, transformé par sa prière; c’est prendre le temps nécessaire pour regarder, contempler, admirer Jésus en état de prière. Je dis bien en état de prière parce que, pour Jésus prier, n’était pas dire des mots, mais bien d’entrer dans les mots, les habiter. Pour Jésus, prier c’était une lévitation vers le Père. Les disciples, voyant Jésus totalement habité par une présence, celle de son Père, lui demandèrent le chemin.

2010-C-Lc 18, 9-14 -Dimanche 30e semaine odinaire - ne soyons pas des «pharisiens-publicains»

Vous avez sans doute observé que les deux hommes croyants de la parabole priaient dans le même temple, mais ne priaient pas devant le même Dieu. L'un, arrogant, voulait recevoir l'admiration de Dieu, son «amen» à sa manière de vivre. Il étalait devant Dieu sa suffisance, son contentement de lui-même - je ne suis ni voleur, ni adultère-, son mépris de ceux qui ne vivaient pas comme lui. Il est sorti du temple comme il y était entré: rempli de lui-même. Sa prière n'a rien changé à sa vie simplement parce que, et je cite Benoît XVI, son moi n'était pas intégré à un Moi plus grand. Dieu était plus petit que lui.

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