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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année b

2021-B-Mc 6, 1-6- mercredi 4e semaine ORDINAIRE- l'évangile ne fait que commencer

Et si nous entendions ce passage d’une autre oreille pour en saisir l’inouï que l'oreille n'a pas entendu (1 Co 2, 9). Si ce passage de l’évangile résonne comme connu, c’est qu’il a perdu sa saveur de bonne nouvelle. Cette page n’appartient pas au passé. Elle nous appelle à sortir d’un carcan, celui de penser connaître Jésus et qui nous empêche d’en saisir sa bonne nouvelle. Les gens dans la synagogue n’ont pas compris que Jésus est une bonne nouvelle. Ils n’y ont vu que le fils du charpentier. Ce fils, ce Nazaréen, leur annonce une nouvelle inouïe qui l’est encore aujourd’hui.

2021-B- Mc 4, 35-41-samedi 3e semaine ORDINAIRE- ensemble dans la tempête

Alors que sa ville de Greensburg (Kansas, É.-U.) fut balayée par une tornade qui a tout détruit, le maire Bob Dixson fit cette déclaration : nous avons appris que dans la vie la seule chose qui soit vraiment écologique et durable est la façon dont nous nous comportons les uns [envers] les autres[1].

Dans son encyclique sur la fraternité (Fratelli tutti), le pape reconnaît que nous sommes sur ce terrain de la solidarité qui est plus que de l’entraide, des analphabètes (no 64). Le virus de l'individualisme radical est le plus difficile à vaincre (no 105).

2021-B-Mc 4, 1-20- mercredi 3e semaine ORDINAIRE- archéologues des sols

En visitant un site archéologique, je me suis émerveillé du travail minutieux des archéologues qui, munis de pelles, de truelles, de balais grattent de leurs mains aussi le sol pour y chercher des artéfacts montrant qu’il y a des siècles, des gens vivaient en ce lieu. Je fus étonné par leur recherche méticuleuse sous un soleil de plomb. On cherchait des signes de coutumes anciennes attestant le genre de vie au début du XVIIIe siècle.

2021-B-Mc 3, 20-21-samedi 2e semaine ORDINAIRE - innovateur, ce Jésus

Une affirmation du neuropsychiatre français Boris Cyrulnik peut sans hésiter s’appliquer à Jésus. Tout innovateur, dit-il, est un transgresseur puisqu’il met dans la culture une pensée qui n’y était pas avant lui. Il sera donc admiré par ceux qui aiment les idées nouvelles, et détesté par ceux qui se plaisent à réciter les idées admises.

2021-B-Mc 3, 1-6 - mercredi 2e semaine ORDINAIRE- princes du royaume

Dans une étude qui a duré plus de dix ans sur les phénomènes religieux au Québec, les auteurs avancent que le thème de la guérison revenait souvent dans l’enquête. Qui n’a pas entendu parler de tel ou tel mouvement qui pratique la guérison par l’imposition des mains? Le phénomène de la guérison se retrouve dans tous les courants religieux et spirituels comme les évangéliques, les catholiques charismatiques, les groupes du genre Wicca et néo-païens qui font des rituels non seulement pour les personnes, mais également pour la mère Terre[1], observent les anthropologues.

2021-B-Mc 2, 13-17- samedi 1ière semaine ORDINAIRE-sommes-nous des rudologues ?

Vous connaissez la science de la rudologie ? C’est la science qui étudie les déchets, qui se penche sur tout ce que nous rejetons. Ceux qui pratiquent cette science sont des rudologues.

En ouvrant son évangile, Marc nous présente un Jésus expert en rudologie. Il est le meilleur des rudologues de l’histoire. La pierre de fondation qu’il choisit pour bâtir son projet de transformation de la société est une pierre rejetée. Des visages rejetés. Ce ne sont pas seulement la nourriture ou les biens superflus qui sont objet de déchet, mais souvent les êtres humains eux-mêmes (Pape François, Fratelli tutti, no 19).

2021-B-Mc 1, 29-39- mercredi 1ière semaine ORDINAIRE- dignité pour tous

Marc, qui écrit vers les années soixante-dix, rapporte ce que les gens disent de Jésus après sa mort. Il résume en peu de mots ce qui se raconte : il s’en alla proclamer la bonne nouvelle; cette bonne nouvelle a un visage inédit : elle s’adresse à toute sorte de gens et n’exclut personne.

Jésus dégage la forte impression qu’il n’exclut personne. Le soir venu, on transportait tous les malades à Jésus. Plus de 50 ans après sa mort, on retient son grand humanisme; et qu’il est un homme qui écoute tout le monde. Si on lit bien entre les lignes, nous comprenons que tous n’ont pas été guéris.

2021-B-Mt 11, 25-30 - Frère André

Il est facile de lier la naissance de Jésus avec celle du Frère André dont l’Église du Québec fait aujourd’hui mémoire. Comme le précise la lettre apostolique du pape François, annonçant l’année de saint Joseph (2020-2021), Joseph et le frère André ne rêvaient pas à de grandes choses. Ils étaient heureux de rendre les autres heureux, de rendre service, d’avoir été choisis pour servir en sa présence, comme le dit une prière eucharistique. Pour l’exprimer en termes sportifs, ils se remettaient au jeu avec empressement sans porter attention à leur fatigue. Ils ont ramé avec confiance contre vents et marées sur la mer agitée de la vie.

2021-B- Jn 3, 22-30- samedi après l'épiphanie- décroître, mot explosif

Pour terminer ce temps de Noël, un mot qui fait peur. Un «mot obus» (Paul Ariès), explosif ; c'est un mot qui repousse, qui encourage à redécouvrir notre identité profonde ; un mot insoutenable qui fait éclater l’idéologie d’une croissance exponentielle indéfinie de soi ; un mot nuptial qui prépare notre union avec Jésus, un mot qui est un sacrement, dit Maurice Zundel ; un mot qui est à la racine de l’incarnation : décroître. Dieu s’est fait humain.

2021-B-Mc 6, 45-52 - mercredi après l'Épiphanie- on se sauve ensemble

En plein confinement mondial, le 27 mars dernier, le pape François lance ce cri : nous sommes tous dans la même barque. Dans son encyclique sur la fraternité (Fratelli tutti, no 32), le pape écrit que personne ne se sauve tout seul, qu’il n’est possible de se sauver qu’ensemble. Aux prêtres de Rome, il précise (2020-05-30) que personne ne peut penser à s’en sortir seul. Nous sommes tous frappés et impliqués. Marguerite Yourcenar fait remarquer que rien ne rapproche les êtres humains comme d’avoir peur ensemble.

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