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2025-A- Mt 11, 28-30- mercredi de la 2e semaine AVENT- porter Jésus, un joug ?

2025-A-mercredi de la 2e semaine de l’AVENT (Litaa02me.25) 10 déc.
Mt 11, 28-30 : ce qui est lourd à porter c’est….

Et si le joug que nous portons est de célébrer Noël quand celui qu’on appelle Dieu n’intéresse plus personne ?
Et si le joug est le défi impossible à relever de découvrir dans un enfant l’insondable profondeur de Dieu ?
Et si le joug est d’entrevoir dans la vie de Jésus la plus belle révélation de Dieu ?
Et si le joug est d’affirmer que notre savoir sur Dieu est un non-savoir (Estelle Frankel) ?
Ce savoir qui est un non-savoir, un cardinal allemand du XVe siècle en parle comme une ignorance savante.

Le joug est de réaliser que le Dieu que nous célébrons est inconnu, nous est inconnu. La raison ne peut jamais saisir l’océan insondable qu’est Dieu (Maître Eckhart). Dieu n’est pas une réponse à nos questions. Il est un chemin, une petite voix, fragile, ballottée par la mer. Nous nous ignorons ou feignons d’ignorer la puissance de cette petite voix.  

Dans la bouche de Jésus, ce joug n’est pas un poids lourd, mais une libération de nos questions, de nos attachements, de nos vies en manque de profondeur. Pour des gens rationnels comme nous, c’est un fardeau très lourd que de nous libérer d’un rigide schéma de pensée. Jean de la Croix invite à plonger dans cette profondeur. Jésus a invité ses disciples de ne pas rester sur le rivage, d’aller en haute, là où la tempête fait rage.

Thomas Merton termine l’un de ses livres par ces mots, voici le livre, mais pas la recherche. Jésus est se livre à ne jamais fermer. Cette recherche du Dieu de Noël est un joug perpétuel. Nous n’avons pas de réponses à toutes nos questions, mais nous avons Jésus. Dans l’esprit de Merton, nous sommes des explorateurs de la nouveauté apportée par Jésus.

Connaître l’inconnaissable nous tient en mouvement, nous sort de notre confort. Connaître l’inconnaissable nous tient en marche. En recherche. Ce que nous recherchons, c’est une lumière qui peut éclairer nos ténèbres et les ténèbres. C’est ce petit grain de sénevé qui nous fait entrevoir une beauté imprenable d’un bien vivre ensemble. 

Ne nous laissons pas écraser par le joug de nos questions. Elles nous tiennent en éveil. Regardons ces bourgeons, annonciateurs du printemps. Un soleil de justice se lève. Cela s’appelle convertir nos regards, nos questions. Il y a en nous une attraction maladive pour le négatif.

Ce qui est lourd à porter, ce sont nos fausses divisions entre le pur et impur, le totalement bon et le totalement mauvais, le parfait et imparfait. La réalité est beaucoup plus mélangée et « désordonnée » que cela.

Je termine en portant à votre attention que le joug le plus lourd à porter est de ne pas porter Jésus en soi. Porter ouvre sur une grande amitié avec Lui. Jésus nous gratifie de sa présence. Porter Jésus entraîne une manière de vivre qui nous pousse vers les autres. C’est le plus beau qui puisse nous arriver. Amen.


 
 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mercredi, 10 décembre, 2025

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