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2025-C-Jn 14, 7-14 -samedi de la 4e semaine de PÂQUES- voir au delà de l'homme Jésus

2025-C- samedi de la 4e semaine de PÂQUES (litcp04s.25) 17 mai

Jn 14, 7-14  Voir un au-delà de l’homme Jésus

Il y a en Jésus un plus que Jésus. Il est plus qu’un leader charismatique. Se cache en Jésus un au-delà de l’humain (Jean-Luc Lucat). Il est descendu et s’est fait humain. Qui m’a vu a vu le Père (Jn 14, 9). Tout l'évangile de Jean ne cesse de nous montrer cette intimité entre Jésus et celui qu'il appelle son Père. Avec discrétion, Jésus ne cesse de parler d’un Père fou d’amour (Catherine de Sienne) pour chacun de nous.

Sa vie montre qu’il est un fil et un fils conducteurs. Elle montre quelqu’un dont personne n’a jamais vu sinon lui qui est dans le Père et qui nous le révèle (Jn 1, 18). Sa parole est une parole tout humaine. Il sait parler notre dialecte tout en laissant deviner que sa Parole vient d’ailleurs, qu’elle est ce je suis qui a poussé Moïse à faire demi-tour pour voir un buisson brûler sans rien détruire, ce je suis dont le peuple juif refusait de prononcer son nom.

On a écrit[1] que le fond du message de ce passage de Jean est plus important, mais parfois la forme nous empêche d’arriver au fond. L’humain Jésus risque de nous détourner de son identité. Jésus est plus qu’un humain inspiré par Dieu. Plus qu’un humanisme inspiré. Son humanisme est divin. L’Esprit qui a animé sa vie inspire aussi chacun d’entre nous, croyants ou pas. L’humain Jésus, dont j’insiste beaucoup, ne doit pas nous empêcher de voir le divin en Lui.

Le concile de Nicée dont nous célébrons ces jours-ci le 1700e anniversaire a longuement débattu à savoir si Jésus n’était que fils de Dieu ou qu’un fils de l’homme préféré par Dieu. Dans un passé récent, nous avons tellement divinisé Jésus, sacralisé Jésus que nous en avons perdu son humanité. Aujourd’hui humaniser Jésus risque de nous faire perdre sa divinité. Jésus est l’un de nous avec une intensité humaine d’exception. Vraiment humain, il est vraiment divin. Dans son exceptionnelle humanité, nous découvrons la source de son humanité qu’il appelle Père.

Une oraison du temps pascal (jeudi 2e semaine) dit qu’il est semblable à nous, qu’il nous procure la réconciliation et qu’il est égal au Père et qu’il nous apporte le pardon. Jean a des mots qui dépassent notre compréhension quand il écrit que celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu (Jn 3, 34).

Jésus ne réduit pas sa vie à des prodiges ni à des signes extraordinaires. Il ne se soucie d’accroître le nombre de pratiquants d’une religion. Il s’est mis à dos les prêtres de son temps. Son seul rêve est de voir chaque humain devenir des pasteurs, des portes ouvrant sur une humanité nouvelle inspirée par son intimité avec le Père.

Jésus révèle que l’amour que nous construisons entre nous en nous humanisant est le même que l’amour du Fils pour le Père. Qui nous voit vivre devrait voir le Père. En entendant cela, sommes-nous dans la joie comme ces païens et rendons-nous gloire à cette parole dont parlent les Actes (Ac 13, 48) ? Unis main dans la main avec Dieu et entre nous, allons de l'avant (premier message de Léon X1V).

Devant cette présentation de Jésus qu’en fait saint Jean, je ne sais qu’un chose, c’est que je ne sais rien (Socrate). Même si nous ne connaissons pas le Père comme Jésus, vivons avec une telle profondeur ce que nous sommes et nous montrerons le Père.


[1] Ferdinand de Saussure -Linguiste suisse (1857-1913).

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mardi, 13 mai, 2025

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