2025-c- dimanche de la 4e semaine de PÂQUES (litcp04d.25)
Jn 10, 27-30 : une bonté radicale.
Pourquoi écoutons-nous Jésus ? Je donne la réponse d’un hindou qui a rencontré le regard du pape François alors qu’il était au milieu d’une foule. Quand vous êtes en présence de quelqu’un de vraiment bon, de profondément, inlassablement bon, quelque chose change en toi. Tu te sens léger, plus courageux… Il a rendu la gentilesse radicale... Ses yeux n’ont pas vu de confessions, ils ont vu la dignité…sa voix douce, mais non faible portait le poids de la vérité[1].
Écouter Jésus, c’est s’offrir un instant dépourvu de toute malice, de toute division, de toute opposition. Bref, c’est vivre un moment de ciel sur la terre. Ce que l’œil n’ pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui est caché depuis les origines du monde, c’est quelqu’un de bon.
Aujourd’hui, nous avons besoin d’entendre une voix pleine de bonté, de douceur qui nous rassure. La bonté n'est pas faiblesse, mais une vraie force capable de renoncer à la vengeance (Pape François). Nous n’avons pas besoin d’influenceurs, mais d’une voix qui ne s’impose pas, d’une voix qui interpelle, d’une voix qui rende les autres meilleurs. On a dit du pape François qu’il a rendu la bonté radicale. Quand un homme comme ça part, c’est comme si une lumière vient de s’éteindre.
La bonté est autre chose que de flatteries pour s’attirer des honneurs. Elle consiste dans le débordement de soi-même dans les autres. C’est de mettre les autres à la place de soi, de les traiter avec dignité et respect comme on voudrait être traité soi-même. Notre monde a besoin d’un nouveau souffle de bonté. Nous avons besoin de revenir à la bonté. D’entendre une voix qui dit de belles choses. La bonté est irremplaçable. Elle désarme les plus violents, jette des ponts qui nous tient ensemble malgré nos divergences et engendre de bonnes relations avec tout le monde.
Quelqu’un de bon, c’est quelqu’un dont le regard réchauffe les cœurs tant il est respectueux de ce que nous sommes. Quelqu’un dont la voix pacifie, calme nos agitations. Aujourd’hui dans les hôpitaux pour enfants, quand ils pleurent, on leur fait entendre la voix de leur mère. Résultat : l’enfant se calme. Entendre la voix de leur mère les pacifie. La voix crée des liens, rassure.
Pour nous dire cette bonté, l’évangile nous parle d’un berger qui sait entretenir de bonne relation avec nous. De bonne relation avec son Père. Le Père et moi nous sommes un. Mystère de bonté entre Jésus et le Père. Mystère de bonté entre Jésus et nous. Mystère de bonté entre nous.
Vous vivrez aujourd’hui ce mystère de bonté. La fête des mères vous fera vivre la bonté de vos enfants. C’est beau.
Je termine en faisant observer qu’une attitude de bonté, celle du bon berger, est plus efficace que de toujours punir. C’est la bonté qui aide les gens à se sortir de leur détresse. Le mal doit être conquis par la bonté, dit Bouddha. Ce n’est pas en nous punissant et menaçant de condamnation que Jésus libère les gens, c’est en leur montrant sa bonté, en posant sur eux un regard non d’un juge sévère, mais d’un pasteur compréhensif, d’un pasteur comme ce père prodigue qui sort à la rencontre de son fils qui revient. La bonne nouvelle : être des missinnaires de cette bonté qui sauvera le monde. AMEN.
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