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2023-A-Jn 3, 16-21 - mercredi de la 2e semaine de Pâques- Dieu nous dit salut

Année A : mercredi de la 2e semaine pascal  -  (litap02s.23)

Jn 3, 16-21 : Dieu a envoyé son fils nous dire SALUT.

L’évangéliste Jean voit en Jésus une invitation et une porte qui ouvrent sur un nouveau sens de l’humain. Nicodème, qu’il soit quelqu’un qui a vraiment existé ou une figure symbolique, est un homme de la nuit. C’est de nuit qu’il vient vers Jésus. Il fait nuit en lui. Membre du parti sanhédrin, il est une autorité chez les juifs, quelqu’un aussi qui cherche à se renseigner sur Jésus dont la popularité le questionne. Homme de loi, il réapparaitra pour dire aux siens d’interroger Jésus avant de le condamner. La loi ne condamne pas quelqu’un sans d’abord l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il fait (cf. Jn 7,51)                                                                                                                                                                                         Nicodème s’adresse à Jésus comme un rabbi tant il observait que son agir à Cana qui précède ce passage, indique qu’il vient de Dieu. En présence de Nicodème, Jésus ne perd pas son temps. Il va droit au cœur de sa démarche. Tu dois voir du nouveau. Tu dois acquérir un nouvel angle de vision. Tu dois naître à nouveau.

N’y voyons pas là un appel à la conversion. Jésus n’est pas propagandiste d’une nouvelle religion. Il ne promeut jamais sa cause. C’est une invitation à demeurer en mode enfance, en mode apprentissage, en mode émerveillement. Dans les mots du rabbi Jésus, naître à nouveau est la nouveauté qu’il apporte dans sa personne. Je te le déclare, c’est cela la vérité.

La manière de parler de Jésus impressionne Nicodème, comment est-ce possible ? Jésus ouvre Nicodème, enfermé dans sa foi, un nouveau chemin, une nouvelle manière d’entrer en contact avec Dieu. Il lui dit que l’humain n’a jamais fini d’apprendre sur Dieu, qu’il ne peut l’enfermer dans des lois strictes, rigoureuses, des dogmes.

Jésus « débloque » la vision de Nicodème. Véritable Rabbi, il lui dicte un chemin pour grandir en humanité, en croyant aussi, lui qui est enfermé dans une vision qui réduit Dieu à faire des choses, à pratiquer la loi. Tu es un maître réputé en Israël, un membre de l’élite religieuse et tu ignores ces choses (cf. Jn 3, 10).

Jésus propose à Nicodème un autre regard. Le Dieu qu’il lui fait entrevoir ne vient pas pour juger, pour condamner, mais pour ouvrir les yeux pour que nous voyions que nous sommes appelés à la lumière. Nicodème choisit la sécurité de son regard fermé plutôt que d’expérimenter ce chemin que lui offre Jésus.

C’est le même mouvement que nous retrouvons chez la Samaritaine ou ce haut fonctionnaire non-juif dont le fils est mourant. 

Que comprendre ? Jésus représente pour tous les Nicodèmes, pour les gens qui se questionnent comme la Samaritaine ou pour tous les païens que représente ce fonctionnaire, une présence qui ouvre des portes sans obliger d’y passer. On va à Jésus parce qu’il crée de l’espoir et que son attitude est source de vie. Il invite, comme il le dira au fonctionnaire, retourne chez toi. Entre en toi, là, tu trouveras la vie.

L’évangile de Jean ouvre un chemin sur une nouvelle conscience de Dieu, une nouvelle vision de l’existence humaine. L’important n’est pas pour Jésus de prêcher une forme particulière de pratique religieuse. Jésus ne cherche pas à convertir personne. Nicodème optera par la suite pour la sécurité de sa foi fermée sur la loi plutôt que d’en vivre avec un esprit nouveau.

L’attitude attitude d’ouverture de Jésus, son accueil, est perçu comme une manière nouvelle de « pratiquer Dieu ». Paradoxe, en n’imposant rien aux gens qu’il rencontre, Jésus fascine, séduit et se présente comme une voie d’avenir. Il devient ce serpent que l’on regarde. Il a le même pouvoir que le Dieu de Moïse qui guérit bien des situations.

Le Jésus de l’évangile de Jean n’est pas un étranger au vécu humain. Dans tout le sens du terme, il est source d’eau vive, chemin qui fait vérité, qui offre une vie en profondeur aux Nicodème, Samaritaine, haut fonctionnaire, aveugle de naissance ou les Lazare de notre monde. 

Contemplons ces mots regarde ce serpent quand ça va mal. Il est le je le suis, moi qui te parle à la Samaritaine. Il est invitation à rentrer chez toi, ton fils est guéri. Oui, la Parole s’est faite chair et nous l’annonçons. AMEN.

 

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Date: 
Mercredi, 19 avril, 2023

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