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2018-C-Lc 1, 26-38- Immaculée conception- une belle surprise de Dieu

Année C : Immaculée-Conception   

Lc 1, 26-38 : une belle surprise de Dieu

 Quelle belle surprise Dieu nous offre en cette fête de Marie immaculée ! Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, chaque fois que Dieu nous surprend, c’est pour annoncer un nouveau commencement dans l’histoire de la foi. Il intervient pour nous sortir d’une foi paralysante, figée dans l’immobilisme du «toujours faire comme avant» (Pape François). Nous avons besoin sans cesse de rajeunir notre foi, d’une mise à jour, d’une nouvelle édition du projet de Dieu, pour utiliser l’image du journaliste italien Raniero La Valle. 

Marie n’est pas la première surprise de Dieu. Songeons à la création d’Adam, à la visite étonnante à Abraham près du puits de Mambré, à qui il promet un fils et un peuple ; songeons à Moïse, un peureux sauvé des eaux et à cette libération étonnante et imprévisible d’Égypte où vivait un peuple écrasé par les autorités pharaoniques ; songeons à la surprise des surprises, Jésus, fils de Joseph, qui par sa déclaration choquante dans la synagogue de Nazareth, ouvre un nouveau commencement : aujourd’hui s’accomplit ce que vous venez d’entendre.

Chaque surprise de Dieu nous invite à lire et à contempler une nouvelle édition, revue et corrigée, dépoussiérée, du projet de Dieu sur le monde. Nouvelle parce qu’elle reprend la dernière et en ajoute une traduction pour aujourd’hui.

Ce matin, quelle est cette nouvelle édition qui ne change pas le projet de Dieu, mais qui nous permet, à chaque nouvelle édition, de mieux le comprendre ? L’approfondir. La surprise, ce matin, c’est de contempler un Dieu qui tient sa promesse, celle de nous sauver. Un Dieu dont la fidélité nous émerveille chaque jour. Il a fait des merveilles (Ps 97, 1). Un Dieu qui fait du neuf avec nous. Pour changer le vieil homme en homme nouveau, il nous surprend en nous donnant une femme, née de la terre, terrienne, humaine, dans tout ce qu’il y a de plus humain qui, dans sa personne, retrouve la beauté immaculée de la première Ève. Elle est l’unique créature parfaite. Voici venir des jours où je conclurai avec la maison d’Israël et celle de Juda une alliance nouvelle (Jr 31,31). 

Figure-commencement, toujours à recommencer, de la miséricorde de Dieu, la réponse de Marie, je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole (Lc 1, 38), est d’une admirable simplicité et d’une profondeur inatteignable pour nous. Elle n’en est pas une réponse subito presto dite avec l’émotion du moment. Sa réponse n’est pas  une sorte d’héroïsme aveugle, d’adhésion aveugle qui la conduit à adhérer à quelque chose qu’elle ne comprend pas.

Marie n’adhère pas parce qu’elle ne comprend pas. Elle n’adhère pas parce qu’elle ne maîtrise pas la totalité du chemin. Elle adhère parce qu’elle a foi en celui qui parle et que cette foi s’appuie sur le signe qui lui est donné en la grossesse d’Élisabeth, sa cousine.

Marie offre une réponse murie d’une grande liberté intérieure, fondée sur un vrai discernement spirituel, éclairée par un dialogue permanent avec Dieu, conséquence d’une longue préparation, d’une longue méditation sur le projet de Dieu dans l’histoire.  Étonnement  pour nous,  Marie a donné une réponse qui n’a pas connu de défaillance humaine. Elle a donné une réponse immaculée, un oui immaculé, accomplissant en acte la plus innovante et progressiste surprise de Dieu.  La grâce ne lui a pas manqué pour dire ce oui, elle en était comblée. Elle a vécu en totale union avec Jésus qui a atteint son sommet au calvaire, dans l’amour, la compassion et dans la souffrance du cœur.  Magnificat !

Et pour nous, cette fête lance un message : aimez Jésus comme l’aimait Marie. Ne faisons pas semblant de dire oui à Dieu, de lui offrir des oui à moitié contemplatifs, des oui pour faire semblant de ne pas comprendre ce que Dieu veut de nous. N’offrons pas à Dieu des oui rusés parce que nous refusons de dire un non  net et précis.  Ne remettons pas à demain notre désir d’être meilleur. Chaque moment de notre vie, chaque décision à laquelle nous sommes confrontés doivent être replacés dans le panorama entier de ce projet de Dieu sur l’humanité. Il s’agit à partir de ce que nous vivons d’heureux et de difficile de revenir à la source de toute existence humaine et à la surprise de Dieu de nous vouloir être un peuple saint.  Rendons grâce à Dieu qui nous donne en Marie non pas une vedette à admirer, mais une personne préparée de toute éternité pour ouvrir un chemin inédit parce qu’elle accepte d’entrer dans l’histoire que Dieu lui donne. AMEN.

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Jeudi, 1 novembre, 2018

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