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2017-A-Mt 25, 14-30 -samedi 21e semaine ordinaire- partager, c'est s'enrichir

Année A : samedi de la 21e semaine ordinaire (litao21s.17)
Mt 25, 14-30 : partager, c’est s’enrichir
 
Ma première réaction devant cette image-parabole de Jésus: qu’avons-nous à offrir à Dieu qui pourrait accroître son domaine ? Tripler, doubler nos talents n’ajoute rien à la richesse du propriétaire. Le propriétaire n’a besoin de rien. Il s’empresse de manifester sa grande générosité envers ceux qui lui sont reconnaissants pour les talents reçus. Le premier, dit saint Jérôme, s’en alla ajouter la connaissance de Dieu aux connaissances qu’il avait déjà. Le second a doublé, à l'école de l'Évangile, ce qu'il avait appris à l'école de la Loi.  Le troisième était tellement dévoré par les choses d’en bas qu’il a négligé sa connaissance de Dieu. Quelle récompense plus grande peut-on accorder à celui qui s’efforce de connaître Dieu que de s’entendre invité à entrer plus profondément dans son intimité, dans son Royaume ?

Il ne faut pas lire cette parabole avec l’impression que le propriétaire apprécie plus l’un que l’autre, qu’il privilégie plus l’un que l’autre. Son geste ne comporte aucune discrimination.  Que personne ne dise, écrit Saint-Jean-Chrysostome, je ne dispose que d'un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul talent, ajoute-t-il, tu peux aussi agir de façon méritoire. 

Dans cette parabole des talents, la conclusion devrait attirer notre attention. Nous avons à offrir à Dieu notre émerveillement devant sa générosité pour les charismes ou habilités naturelles que nous possédons et qui doivent servir aux autres. Le message est simple : ce que nous avons reçu, les talents, les charismes, c’est pour les autres. C’est en partageant que nous devenons riches. C’est en partageant qu’on s’enrichit, disait le pape Benoît (angélus du 16 novembre 2008). Le troisième serviteur n’a pas compris cela. Il a tout gardé pour soi. Il a enterré son talent.  Il a tout perdu, même ce qu’il possédait.

Devant les réactions du propriétaire, l’importance de garder en mémoire la générosité de Dieu émerge en moi. Entre dans la joie de ton maître.

Le chemin qui conduit à cette générosité repose dans notre manière de vivre notre baptême, talent le plus précieux que le maître nous fait. Nous devons sans cesse réveiller en nous la mémoire de ce talent, de ce cha-risme. Ici s’ajoute un autre don, celui de la vie fraternelle en communauté qui est refus de l’autoréférentialité dont parle souvent le pape François et qui sera toujours un don de Dieu dont le progrès passe en vivant entre nous de cette même fraternité que Dieu entretient envers nous (première lecture). Ce don peut se détériorer. Il faut le protéger en refusant de l’enfouir dans une pratique religieuse, contemplative, sans âme. 

Dans sa première lettre, Pierre atteste  que les talents reçus doivent servir aux autres. Que chacun selon la grâce reçue, se mette au service les uns des autres, comme de bons intendants […]. Si quelqu’un parle, que ce soit comme les paroles de Dieu ; si quelqu’un assure le service, que ce soit comme par un mandat reçu de Dieu, afin qu’en tout Dieu soit glorifié par Jésus Christ (1 Pi 4, 10-11).

Voulant tellement servir tout le monde, Thérèse de l’Enfant Jésus désirait tous les dons, tous les charismes : celui d’être missionnaire, d’être généreuse, d’être petite.  Elle disait : je voudrais faire cela, cela et cela. Dans sa prière, elle a senti que son charisme était l’amour. Dans le cœur de l’Église, je serai l’amour. 

À votre contemplation: je paraphrase ces mots de Claire d’Assise dans sa 2e lettre à Agnès : je rends grâce à l’auteur de la grâce de ce qu’il t’a orné de tant de vertus (de talents selon  l’évangile), non pour t’importuner en t’accablant de louanges superflues [parce qu’] une seule chose est nécessaire (cf. Lc 10, 42) [… ] ; souviens-toi de ta vocation, remets toujours en mémoire  […] ce que tu as acquis, conserve-le soigneusement . Dans un autre passage, Claire  l’exprime avec une clarté désarmante : l’amour (le talent d’aimer) que vous avez au-dedans, manifestez-le au dehors par des actes. AMEN. 

 

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Date: 
Mardi, 1 août, 2017

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