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2016-C-Mtt 19,13-15- samedi 19e semaine ordinaire- la logique du petit

Année C: Samedi 19e semaine ordinaire (litco19s.16)
Matthieu  19,13-15 : la logique de Dieu

Si nous n’avons pas senti Dieu dans les choses les plus simples,  jusque dans les casseroles dans la cuisine, dirait Thérèse d'Avila, c'est que nous avons peine à trouver le Dieu de la vie. Quand vint la plénitude des temps (Ga 4, 4) Dieu est né d'une femme. Il est apparu sans triomphalisme, sans manifestation imposante de sa toute-puissance, mais dans la petitesse, celle d'un enfant pour nous montrer sa proximité avec nous. Il s'est fait l'un de nous.

Aujourd'hui dans ce très court passage entendu, Dieu se révèle Dieu dans la simplicité de la vie quoti-dienne.  Sa naissance a été annoncée dans le plus banal des quotidiens des bergers. Il vient nous rejoindre dans la normalité de journées, de nos cuisines, de nos salles de lavage, de nos cueillettes dans nos jardins. C'est là qu'on trouve Jésus. Le plus grand c'est dans le petit qu'il se trouve. Qu'il se touche.

Le style de Dieu n'est pas observable en dehors de ce qui est petit. Le pape Benoît XVI écrivait que la théologie de ce qui est petit est une catégorie fondamentale du christianisme. Notre foi part du principe que la grandeur particulière de Dieu se révèle précisément dans l’absence de puissance. [...] Désormais, la plus petite force d’amour est plus grande que la plus grande force de destruction. Les petites choses nous ouvrent de grands horizons, précise son successeur. 

Ce matin, nous sommes devant le mystère de Dieu, mystère du grain de blé, mystère du levain dans la pâte, mystère réalisé quand vient la plénitude des temps. Si, dans la prédication de Jésus, l'enfance tient une place tellement extraordinaire, c'est parce qu'elle correspond le plus profondément à son mystère le plus personnel. Le véritable titre de noblesse de Jésus n'est pas celui de Roi, de Seigneur, de Maître, mais celui d'enfant du Père. Celui-ci est mon enfant bien-aimé.

C'est cette nouveauté de Dieu, cette logique de la simplicité, du petit qui contient le tout que vous avez célébré jeudi dernier sous l'image de la petite plante et qui est la raison première de votre vie ici. Cinquante ans sont presque le minimum de temps pour y parvenir... et encore.

Jésus perturbe nos logiques humaines en plaçant au cœur de notre foi que le plus important se vit à travers des gestes infiniment insignifiants. Le code de conduite des chrétiens que Jésus nous a présenté sur la montage des Béatitudes et qu'il confirmera dans la scène du jugement dernier (Mt 25) est peu compliqué: faites de petites choses, des petits gestes de paix, de douceur, de compassion authentique et vous serez heureux. Dieu se voit dans la simplicité des choses alors que souvent dans notre imaginaire il n'apparaît que dans ce qui est grand, puissant. 

Pour vous, un tout petit geste, un tout petit peu  de pain qui devient la plus grande merveille que Dieu nous fait chaque jour. AMEN.

 

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Lundi, 1 août, 2016

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