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2016-C-Jn 16, 23b-28 -samedi 6e semaine pascale- quoi demander ?

Année C : samedi de la 6e semaine pascale (litcp06s.16)
Jn 16, 23b-28 : Quoi demander ? D'être «formaté» selon l'Évangile

Quoi demander au Seigneur ? Que l’Évangile que nous proclamons soit vraiment l’Évangile de l'ouverture aux autres. De l'accueil des autres dans leur différence. Jésus n'a cessé de prodiguer en gestes et en paroles, par sa proximité avec les rejetés, par son attention aux blessés, une ouverture aux autres. Il a œuvré à la disparition des frontières. Jésus s'est fait le promoteur d'un mot qui aujourd'hui est sur toutes les tribunes : ouverture. Ce fut, pouvons-nous dire, la marque de commerce de Jésus. Il s'est toujours opposé à une doctrine  froide et sans vie (cf. Joie de l'amour, #59). Notre monde a besoin d'être touché par ce message de l'Évangile.

En rencontrant les foules, en annonçant l’Évangile, en guérissant les malades, en se rapprochant des exclus, en choisissant des pécheurs pour le suivre, Jésus exprime, réalise, communique une présence qui redonne dignité et grandeur à chaque personne. Qui ressuscite aussi. Jésus va à l'essentiel : faire vivre. Redonner vie. Pour Jésus, tous les débats doctrinaux, moraux ne doivent pas être tranchés par des intervenions magistérielles (cf. Joie de l'amour, #3). 

Aller à l'essentiel. Aujourd'hui que de bibittes à effacer pour retrouver l'essentiel de l'Évangile! Des bibittes qui enlèvent le titre de Bonne Nouvelle à l'Évangile. Avant son départ, Jésus nous demande de demander par lui à son Père de « formater » l'Évangile pour qu'il trouve ou retrouve en nous sa saveur évangélique qui fut là à la naissance. De « formater » nos cœurs pour que perdure le primat de l'amour.

Pour moi, ce mot fait peur parce qu'il signifie refaire à neuf mon ordi en lui enlevant toutes ces bibittes inutiles accumulées à l'usage. Ce travail de formatage ne vise rien de moins que de redonner à mon ordi un air de fraicheur nouvelle. Formater l'Évangile, n'est-ce pas retrouver la fraicheur de l'Évangile ? Retrouver la tendresse, ce mot quelque peu ignoré en ces temps frénétiques et superficiels (cf. Joie de l'amour, #28). 

Scruter les Écritures (Jn 5, 39) est un chemin incontournable pour qui veut annoncer et enseigner avec exactitude ce qui concerne Jésus (Ac 18, 25). Scruter pour retenir ce qu'elles disent sur Jésus plutôt que d'amplifier ce qu'elles ne disent pas. Nous ne devrions pas avoir peur de prioriser ce chemin pour qu'il nous transforme en «toucheux» des plaies du Christ  (cf. homélie du 2/4/16).  

Autant dans la Joie de l'amour que dans la Joie de l'Évangile, le pape ne cesse de formater pour nous un Évangile qui est une bonne nouvelle, celle d'un Dieu venu non pour les biens portants, mais pour les malades (Mt 9, 39). Jésus prie le Père de rafraichir nos moments de prière pour que nous puissions l'entendre nous dire qu'il nous veut comme lui. N'est-il pas sorti pour cela?  

Notre prière ce matin : Demander au Seigneur d'être comme lui. Jésus fut pour l'abolition des frontières, des différences. Des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité [...], il a tué la haine (Ep 2, 14s). Il est sorti pour bâtir des ponts et non des clôtures entre peuples. Par ses actions, au-delà du politiquement correct ou du religieusement correct, il a toujours protégé la dignité humaine. Il a revendiqué le droit à avoir des droits. Il a propagé une manière de regarder et de considérer les autres.

À l'heure où l'on parle des réfugiés comme d'un paquet postal qu'on se renvoie d'un pays à l'autre, où tout est jetable, [alors que] chacun utilise et jette, paie et détruit, exploite et presse, tant que cela sert. Ensuite, adieu ! (cf. Joie de l'amour), Jésus nous envoie continuer d'être ouverts à toutes les situations, à franchir les frontières comme il l'a fait avec la femme syro-phénicienne (Mt 15, 21-28), avec la Samaritaine (Jn 4, 5-42) et tant d'autres.

Quoi demander ?  Être capable de nous tenir aux frontières ; être des bâtisseurs de ponts et non de murs entre nous. Et en filigrane de la joie de l'amour, le pape en donne la réponse : il s'agit d'intégrer tout le monde (# 297), car Dieu est plein de miséricorde. AMEN.
 

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Vendredi, 1 avril, 2016

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