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2015-B-Lc 12, 35-38- mardi 29e semaine ordinaire - il y a un service qui sert et un service qui se sert

Année B : mardi 29e semaine ordinaire (litbo29m.15)
Luc 12, 35-38 : il y a un service qui sert et un service qui se sert 

Une vie qui n’est pas service ne vaut pas la peine d’être vécue (Pape François, homélie à Cuba, 2015). Si quelqu’un veut être grand il doit servir les autres, pas se servir lui-même (Mc 9, 34).

L’Evangile que nous venons d’écouter nous place devant le mouvement que provoque le Seigneur chaque fois qu’il nous visite : il nous éveille. Nous réveille. Il nous fait sortir de notre somnolence pour mieux faire ta volonté (Ps 39) : Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.

L’évangile de ce jour nous ouvre les yeux sur la beauté de mener une vie aux aguets des besoins des autres. Une vie, disait le pape au sanctuaire marial de Cuba, de contemplation de l’autre. Un chrétien qui n’est pas éveillé aux besoins des autres est un chrétien de façade. Un triste chrétien (Pape François).

Être aux aguets des besoins des autres. Prendre soin de la fragilité des autres. Garder nos yeux éveillés comme ceux du bon samaritain (cf. Lc 10, 25). Voilà qui exige beaucoup de vigilance. Le danger de se servir dans le service des autres, le danger de la mainmise sur l’autre  est toujours à nos portes.

Il faut, disait le pape François dans une homélie très forte à Cuba, nous prémunir contre la tentation du service qui se sert. Il y a un service qui sert et un service qui se sert. Il ajoute : Il y a une façon d’exercer le service qui vise comme intérêt le bénéfice des “miens”. Cela s’appelle dans les mots d’aujourd’hui de la collusion. Le pape saint Jean XXIII écrivait dans son journal qu’on se forme facilement des formes du service du Seigneur qui sont bien plutôt l'expression de notre goût, de notre ambition, de notre caprice.

Cette page concerne d’abord Jésus. Le plus grand, lui l’égal de Dieu s’est abaissé… en état de service. On a écrit que la créature n’a pas voulu servir son Créateur ; le Créateur, en la personne de Jésus, est venu servir sa créature à genoux pour laver les pieds, prélude à l’immense service qu’il rendra à l’humanité  en prenant, justement, la dernière place : celle du serviteur dont parlait Isaïe (cf. Is 52, 13-53,12 ; Mt 8,17 ; Ac 8, 32-35, etc.).

Celui qui parcoure l’Évangile même en diagonale a une forte sensation que ce qui rend heureux Jésus fut de se tenir en habit de service. Jésus n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Il y a dans cet agenouillement de Jésus, dans son empressement à se soucier des autres, une annonce prodigieuse d’une vie en état de sortie de chez lui.  Je paraphrase ce qu’écrivait saint Irénée : ce n’est pas parce qu’il avait besoin de nous que Dieu nous créa mais pour avoir quelqu’un à servir. Le texte dit : pour avoir quelqu’un en qui déposer ses bienfaits. Dieu nous a créés pour nous servir. Étourdissant! Et nous, est-ce que nous restons en tenue de service ? 

Je reprends ici ces mots, je le répète, très forts du pape au sanctuaire Notre-Dame-de-la-Charité à Cuba : Nous sommes invités à « sortir de chez nous », à avoir les yeux et le cœur ouverts aux autres. Notre révolution passe par la tendresse, par la joie qui se fait toujours proximité, qui se fait toujours compassion et nous conduit à nous impliquer, pour servir, dans la vie des autres. Notre foi nous fait sortir de chez nous pour aller à la rencontre des autres afin de partager joies et allégresses, espérances et frustrations. Notre foi nous fait sortir de la maison pour visiter le malade, le détenu, celui qui pleure et celui qui sait aussi rire avec celui qui rit, se réjouir des joies des voisins.

Servir. Que c’est beau d’être au service des autres! Cela plus que toute autre chose nous rend semblables à Jésus venu non pour être servi, mais pour servir.  Le miracle qui se reproduit chaque jour, c’est d’être les mains, les pieds, les yeux, le cœur de Jésus. Cela nous tient en état d’éveil.

Fais que cette offrande puisse Te glorifier et que notre participation à l’eucharistie (oraison sur les offrandes) renforce notre désir de faire ta volonté. AMEN.
 

Évangile: 
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Date: 
Jeudi, 1 octobre, 2015

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