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2015-B-Lc 12, 32-34- sainte Colette

Année B - Mardi 4e semaine ordinaire (litbo04m.15)

Luc 12, 32-34 : sainte Colette ou commencer à chanter l'alouette

Nicolette de naissance, mais Colette pour la postérité, véritable don de Dieu pour des parents âgés, connut dès son jeune âge une vie de prière intense et un souci constant pour les pauvres et les démunis. Son option pour une vie toute simple, dénudée de toute possession, l'amena à devenir une grande réformatrice de l'ordre franciscain qui, déjà, s'éloignait de ses origines et de son privilège de la pauvreté.

Ce qu'elle nous fait entendre ce matin, c'est le devoir de la vigilance pour maintenir en état d'alerte maximale la conservation de l'héritage de François, de Claire et de son privilège de la pauvreté, de ne rien désirer autre que Dieu. Qu'il est facile de se détourner de ce trésor inépuisable. Un investissement rentable pour parler le langage d'aujourd'hui !

Colette recherchait une manière de vivre qui lui éviterait toute collusion avec l'amour du monde et ce qu'il y a dans le monde. Elle recherchait une manière qui confirmerait aussi que le monde avec ses désirs disparaissait lentement en elle. Un dicton exprime bien ce qu'elle fut et demeure : À la Sainte-Colette, commence à chanter l'alouette ! Commencent les retrouvailles avec la beauté  des origines franciscaines.

Ce message-là, ce message de vigilance, cet appel à maintenir en état de fraicheur vos origines, nous le retrouvons dans les trois objectifs de la lettre ouvrant l'année de vie consacrée. Invitation à 1) regarder le passé avec reconnaissance parce que là était présente l'action de Dieu, à 2) vivre le présent avec passion en nous interrogeant si l'évangile demeure notre vadémécum de chaque jour et 3) embrasser l'avenir [de ce privilège] avec espérance qui ne se fonde pas sur des chiffres ni sur des œuvres, mais sur Celui en qui nous avons mis notre confiance. La lettre ajoute: Il ne suffit pas savoir [lire] cela, ni de méditer mais [de] le mettre en œuvre.

Quelqu'un a écrit : un chrétien [une moniale] appartient plus au lieu où il renaît et où il s'en revêt de son habit qu'au lieu où il naît. Colette est née à Corbie en Picardie, mais sa vraie terre natale était en Dieu dont Assise était son visage. Il en est de même pour chacune ici. Votre vraie terre natale est ici. Ce lieu de votre renaissance est plus qu'un endroit, c'est un visage, François, Claire. C'est un lieu source d'eau vive. Toujours à puiser. À goûter.

Colette s'est donnée toute entière à redorer ce lieu-visage qui avait tendance à perdre de son lustre. Y-a-t-il plus grande grandeur que désirer actualiser au quotidien, rafraichir à chaque heure du jour, cette terre natale de notre enfouissement en Dieu. Mais cela sera toujours exigeant tant le monde avec ses désirs, ses attraits, sa nouvelle technologie nous fascine.  

Colette invite à chercher ce lieu de renaissance, cette terre natale, en optant de vivre avec un cœur simple. Un cœur non écartelé entre deux amours : Dieu et le monde. Rien n'est plus rare à trouver qu'un cœur simple, sans autre richesse que le Christ (préface), un cœur qui contient et préserve un trésor inépuisable! Le dénouement, la dépossession comme trésor...

Question : À quoi bon promouvoir dans cette terre natale, la règle du saint Évangile, de privilégier la grandeur de la simplicité, la noblesse des habits rudes et grossiers, dirait Colette, si nous n'en prenons pas le chemin ? Dans l'esprit de sainte Colette, la pauvreté de nos habits n'est qu'une marque de la simplicité du cœur.

À votre contemplation : que cette terre natale habite en vous dans toute sa richesse (Col 3, 16) et que l'heure de votre renaissance ici dans ce cloître, de la joie du moment où Jésus m'a regardé (lettre circulaire) soit bénie ! Que l'Esprit du Dieu de Jésus Christ qui à la suite de François, de Claire, de Colette vous a conçues pour renaître ici, soit béni ! Que Marie dont ce Dieu-homme est né, soit bénie ! Que l'esprit franciscain qu'elle a enseigné avec sagesse et confirmé par la sainteté de ses exemples (oraison) soit béni !  Que cette année de la vie consacrée, année de renaissance à vous donner un regard pénétrant, désinstallant et qui n'en  finit pas de voir la beauté de cette terre natale, soit bénie ! AMEN.

Évangile: 
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Date: 
Jeudi, 1 janvier, 2015

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