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2013 - C-Jn 15, 26-16,4 lundi 6e semaine Pâques -ne domestiquons pas l'Esprit.

Année C: lundi 6e semaine de PÂQUES (Litcp06l.13)
Jean 15, 26-16,4 : ne domestiquons pas l'Esprit.

Renaître, c'est l'invitation-appel qui retentit depuis le matin de Pâques. Renaître à quoi ? À la ressemblance de Dieu. Cette renaissance ne nous appartient pas. Elle se réalise par notre ouverture à l'Esprit de Dieu que nous évoquons en cette fin de ce grand dimanche. Le passeur de Pâques s'est manifesté pour nous réveiller de nos endurcissements personnels en nous promettant son Esprit.

Quelque chose est arrivée à Jésus. Quelque chose est arrivée aux apôtres aussi. Les peureux, les lâches d'hier, sont transformés en audacieux. L'Esprit de Jésus les a tous touchés. Sa résurrection les a radicalement transformés. Maintenant, l’Esprit de Jésus les anime. Ils poursuivent et prolongent dans le temps son enthousiasme et sa confiance à voir advenir une terre neuve. 

L'Esprit du passeur de Pâques nous réveille nous aussi de nos endormissements institutionnels. Il est celui qui dérange. Pâques nous invite au surgissement. À sortir de nos tombeaux sécurisants pour nous tenir dans la rue, dehors. Et ce sont des femmes, porteuses d'un souffle nouveau, qui ont été envoyées sortir de leurs derniers repères des disciples désorientés, devenus incroyants. Des femmes ont montré un chemin de renaissance à ceux qui se sont réfugiés dans leur Cénacle, leur tombeau afin qu'ils aillent dans le monde entier proclamer l'Évangile à toute la création.

Il y a quelque chose de plus grand que quelqu'un de fort qui tient ferme, c'est un faible qui met toute son énergie à se relever et à sortir annoncer en périphérie ce nom qui sauve, qui relève. L'esprit de Jésus ne conduit pas les apôtres vers eux-eux-mêmes  mais en périphérie. S'auto-regarder ne nous fait pas disciples. Vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi [dans la rue] depuis le commencement.

Désormais, ils ne peuvent plus ne pas parler (cf. Ac 5, 27-41). Avec la force de Jésus, ils parlent, baptisent, guérissent parce qu'il n'y a pas sous le ciel d'autre nom par lequel nous devons être sauvés (Ac 4, 72). Pour eux, il n'y a pas d'autres noms qui sauvent que le nom de Jésus. Il est l'unique. Lorsque l’on connaît vraiment Jésus Christ et que l’on croit en lui, que sa présence et la force de sa résurrection se font sentir dans nos vies, on ne peut faire autrement que de communiquer cette expérience, disait François dans une homélie récente.

Toute la vie de Monseigneur de Laval fut animée de ce souffle. Il ne sera jamais dans notre histoire qu'un monument que nous regardons mais qui ne nous dérange pas. Il a sorti l'Église dehors en mettant sur pied des écoles pour instruire et ouvrir son peuple à développer les tics de Jésus. Depuis son passage chez nous, règne dans nos cœurs de croyants un climat de bonheur que rien ne peut vaincre.

Monseigneur de Laval fut une porte de bonheur, une porte de la foi pour accéder à Jésus. Comme l'exprimait récemment François, et cela s'applique à ce pasteur d'ici, il a compris que l'Esprit ne se domestique pas.  C'est un Esprit dérangeant.  Sa présence au début de notre histoire de foi fut une belle œuvre de l'Esprit. Alors que nous le célébrons en ce jour, qu'avons-nous fait  de ce que nous dit l'Esprit à travers lui et sa manière d'exercer le service d'en l'Église ?

Ce que vient d'exprimer Paul à Timothée est d'une grande actualité et devrait aujourd'hui nourrir notre prière: un temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement solide […] ; les  gens iront chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d'entendre du nouveau. Mais toi supporte la souffrance, travaille à l'annonce de l'Évangile (2 Tm 4, 4-5).

Saintetés, comme l'exprime François, évêque de Rome, regardons Jésus qui nous envoie évangéliser, annoncer son nom avec joie, emplis de joie. N’ayons pas peur de la joie de l’Esprit. Et ne nous mêlons jamais, jamais, à ces choses qui, à la longue, nous conduisent à nous fermer en nous-mêmes. Dans cette fermeture, on ne trouve pas la fécondité et la liberté de l’Esprit. Que l'exemple de François de Laval nous inspire à faire connaître l'Évangile par notre vie. AMEN. 

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Mercredi, 1 mai, 2013

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