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2011-A-Mtt 18, 15-20- Dimanche 23e semaine ordinaire -tu auras gagné ton frère

ANNÉE A : Dimanche 23e semaine ordinaire (Litao23d.11)
Matthieu 18, 15-20 :   tu auras gagné ton frère

Devant nos yeux de priants, ce matin, il n’est aucunement question d'une démarche judiciaire, mais d’une description d'une belle manière de vivre notre foi en Jésus. Nous avons tendance à considérer notre vie de foi comme une affaire entre Dieu et chacun de nous. Mais cette relation « verticale » appelle une relation « horizontale » avec les autres : nous ne pouvons être fils sans être frères.

Cet évangile nous précise comment vivre entre nous de ce grand mystère de communion que Jésus a vécu avec nous et qui nous révèle la vie même de Dieu. Cette page explique ce qu'est le projet de Jésus pour l'humanité. Ce qu'est le Royaume annoncé par Jésus. C'est cette manière de vivre ... à la mode de Dieu que nous venons d'acclamer louange à toi, Seigneur Jésus. Si cette page est belle à entendre, elle n'est pas facile à vivre.

Humains, nous sommes faits pour vivre ensemble. Un psaume évoque la douceur d'habiter ensemble tous en frère (Ps 132).  Le Livre de la sagesse écrit : Malheur à celui qui est seul ; s’il vient à tomber, il n’aura personne pour le relever (Qo 4, 7).L'avenir de notre monde comme celui de notre foi dépend de notre réponse à cet appel de bien vivre entre nous.

Pour aller vers l'autre, le reprendre sans lui faire la morale, (Jésus ne s'est pas comporté envers nous comme un moralisateur) il faut au préalable être proche de Jésus. Au long des siècles, Jésus le répète : hors de moi, vous ne pouvez rien faire (Jn 15, 5). Pour aller vers l'autre et lui parler seul à seul, il faut que se réalise en nous la prière sacerdotale de Jésus à la fin de sa vie mortelle : Qu'eux aussi soient un en nous afin que le monde croie que tu m'as envoyé (Jn 17, 21).

À moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu (Jn 3, 5). Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère (Mt 12, 50).  Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique (Lc 8, 21).

Avant d'affirmer que cette page se réalise en nous, avant de reprendre quelqu'un, d'inviter ton frère à une manière de vivre qui soit humaine -le texte dit de gagner ton frère (Mt 18, 15)- Jésus nous suggère des préalables, des gestes incontournables. Celui d'être assez petit (humble) pour se faire serviteur : Celui qui voudra devenir grand parmi vous, se fera votre serviteur (Mt 20, 26).Celui du pardon : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois (Mt 18, 22).

Devant nos yeux de priants, un processus permanent, toujours en état de commencement, -c'est aujourd'hui, déclarait sur la route de son martyr Ignace d'Antioche, que je commence à être chrétien - de divinisation de nos vies et de socialisation à la mode de Dieu. Devant nos yeux, une spiritualité de communion qui nous ouvre sur cette capacité de privilégiés d'admirer ce qu'il y a de positif dans l'autre, pour mieux l'accueillir et le valoriser comme un don de Dieu. Devant nos yeux, une page-invitation à donner une place à l'autre que l'évangile appelle frère, en portant ensemble les fardeaux les uns des autres. Voilà la Bonne nouvelle.

La mission du prophète Ézékiel d'inviter à un changement de comportement est la nôtre. Mais il y a une façon de l'accomplir : Tu n'auras aucune pensée de haine, mais tu n'hésiteras pas à faire des réprimandes. Il faut haïr la faute et aimer le pécheur. Le texte ajoute : cette manière d'agir est étrange (Ez 33, 17).

Avouons-le, si nous sommes des spécialistes pour faire des reproches, nous le sommes moins pour ne gardez aucune dette envers personne, sauf celle de l'amour mutuelle (deuxième lecture). L'autre est la plus grande chance ou le plus grand obstacle pour faire éclater entre nous le parfum d'une terre où il fait bon de vivre ensemble, tous en frères. 

À votre contemplation : Jésus nous a légué une mission inouïe, celle de bâtir entre nous cette même communion qui existe entre Lui et son Père. Nous somme de sa race (Ac 17, 28).Il est impossible de bâtir cette terre neuve pourtant si désirée sans nous référer à ce Quelqu'un qui nous offre maintenant son Pain. Si deux ou trois sont réunis en mon nom, ils obtiendront de mon Père ce qu'ils demanderont (Mt 18, 19). AMEN. 
  

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Date: 
Jeudi, 1 septembre, 2011

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