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2011-A-Mtt 16, 13-20- Dimanche 21e semaine ordinaire - Qui suis-je ?

Année A : 21ième dimanche ordinaire –A- (litao21d.11)
Matthieu 16, 13-20 : Qui suis-je ? 

Je commence par une histoire qui vient d’une ancienne littérature monastique. Un professeur se rendit un jour dans un lointain monastère parce qu’il y avait là un vieux moine dont la réputation était de poser la vraie question à tous les chercheurs de Dieu qui le consultaient. Saint homme, dit le professeur,  donnez-moi une question qui va renouveler ma vie ? Le vieux moine lui dit : qu'est-ce qu'ils ont besoin ? 

La question a résonné longtemps dans la tête du professeur. Ne pouvant y répondre, ne pouvant surtout surmonter son étonnement devant une telle question, il s’attendait à autre chose, il retourne vers le moine et lui dit: saint homme, je suis venu ici parce que je suis fatigué de chercher. Je ne suis pas ici pour parler de mon enseignement. Je suis ici pour parler de ma vie spirituelle. S’il vous plaît, donnez-moi une autre question. Je vois, dit le moine. Dans ce cas, la bonne question pour vous n’est pas qu’est-ce qu’ils ont besoin mais qu’est-ce qu’ils ont vraiment besoin ?
 
Ce que nous avons vraiment besoin, c'est d'entendre LA question que Jésus nous pose, pose à notre monde : Qui suis-je ? C'était la question de l'heure, la grande question que se posaient les foules, les docteurs de la loi, les douze mais que personne n'osait adresser à Jésus. Qui es-tu, toi à qui le vent et la mer obéissent, toi qui nourris avec un peu de pain une foule dans le désert, toi que la foi de la Cananéenne a ému jusque dans tes entrailles, toi qui guéris les malades ?  Et cette question, Jésus l'a posée dans une région aux cultures variées où existait plus de quatorze (14) temples différents dédiés à autant de dieux, dans une terre cosmopolite où se côtoyait une multitude de langues. Pas anodin du tout.

Ce matin, cette question que certains n'ont jamais entendu, qui n’est pas parvenue jusqu’à eux parce qu'elle ne retentit pas dans leur environnement, cette question dont d'autres connaissent la réponse sans jamais l'expérimenter dans leur cœur, j’ai mission de vous LA poser et non de vous convaincre de sa réponse.

Pour vous, qui suis-je ? Ce n'est pas une vieille question qui a fait son temps. La réponse que nous ne trouvons pas tout seuls, qui ne sera jamais le fruit de notre intelligence - ce n'est pas la chair et le sang qui nous la révèle- ne sera jamais une bouillie réchauffée qui nous est proposé depuis 2000 ans (Benoît XVI). Elle n'est pas dépassée, ne vieillit pas avec les années. S'exprimant devant plus d'un million de jeunes en 2000, ce que fait aujourd'hui même Benoît XVI à Madrid, Jean-Paul II déclarait que cette question est un véritable laboratoire de foi. Il y a dans la réponse que nous donnerons quelque chose qui donnera sens à notre vie et qui la tournera comme le tournesol vers le Soleil qu'est le Père.  Il y a dans la réponse tu es le fils de Dieu une révélation à la fois personnelle et ecclésiale qui nous vient de mon Père qui nous fait grâce de Le reconnaître dans son Fils.

Il y a aussi un autre sens à cette question : quand vous parlez de moi, qui dites-vous aux gens que je suis ? Cette manière de recevoir cette question de Jésus est plus engageante. Plus dangereuse aussi, car elle nous engage à le faire connaître. C'est sur notre foi personnelle, le roc de notre foi que se bâtit la bonne nouvelle. Par nos œuvres, je monterai ma foi (Jc 2, 17).

Aujourd'hui beaucoup de choses mettent à l'épreuve notre réponse à cette question. Il y a tant de voix discordantes, tant de philosophies, de sectes qui semblent florissants. La voix de l'Église nous paraît pauvre et impuissante surtout quand nous observons qu'après deux millénaires pour plus de 82% des chrétiens, Jésus est un homme extraordinaire, doué d’une grande puissance mais qu’il n’est pas le Fils de Dieu.  

Entendons ce matin Jésus nous poser cette question rédemptrice qui ouvre nos vies sur une grande intimité avec Dieu. Déclarer Jésus fils de Dieu ce n'est pas un fardeau, c'est une libération de nous-mêmes qui permet de nous réjouir d'entendre Jésus s'empresser de nous dire, comme à Pierre, heureux-es-tu. Ce sont des paroles ineffables et rien ne prévaudra contre cette réponse.

Une eucharistie pour nous donner la force de faire connaître à notre peuple cette question de Jésus et pour lui révéler qu’elle transforme

 

Évangile: 
Année: 
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Date: 
Samedi, 1 octobre, 2011

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