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2010-C-Lc 14, 25-33- Dimanche 23e semaine ordinaire- ne rien préférer d'autre que Jésus

Dimanche de la vingt-troisième semaine du Temps ordinaire (litco23d.10)
Lc 14, 25-33

Nous venons de l’entendre dans la première lecture, c’est en écoutant  la sagesse que les hommes ont appris ce qui plaît à Dieu et ont été sauvés. Cette sagesse s’identifie pour nous à une Parole faite chair. À un visage divin devenu visible à nos yeux en Jésus. Cette sagesse de faire de grandes choses, passe par l’appel à ne pas préférer son père, sa mère, sa vie, à opter pour un attachement préférentiel à quelqu'un, à la personne de Jésus. Cette sagesse n’est pas une croix lourde ni même un chemin de renoncement, mais d’accomplissement.

Avant de prendre ce chemin d’accomplissement, l’évangile nous invite ce matin à découvrir nos véritables ressources et nos forces intérieures. Quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille?

Autour de nous, notre culture promeut, comme chemin d’accomplissement, celui d’amasser, de tout avoir en mains. Aujourd’hui, pour aller jusqu’au bout de nos projets humains, nous n’avons jamais assez de ce que nous possédons.  L’Évangile nous ouvre sur une autre sagesse : non pas nous enrichir en possédant, mais en nous dépossédant.

Dans son homélie d’intronisation de son pontificat, Benoît XVI disait : celui qui veut entrer le Christ [dans sa vie] ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie belle et grande. Dans notre amitié avec Jésus, […] se dévoilent les grandes potentialités de la condition humaine. Il ajoutait ces mots, chemin d’accomplissement : Jésus n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple (24 avril 2005).

Ne rien préférer au Christ parce que le Christ nous a préférés à tout (saint Cyprien dans son commentaire sur le Pater). Toute la vie de Jésus a été marquée par un amour préférentiel pour nous. Il nous a fait la grâce de nous préférer à tout. Un Dieu qui s’occupe de nous plutôt que des affaires administratives de son royaume, cela dépasse tout entendement humain.

Ici, dans cette communauté apostolique, ce n’est pas notre désir de préférer le Christ qui fait défaut.  Pour lui, nous avons tout quitté, non seulement nos familles mais aussi nos volontés personnelles. Mais la question surgit en nous : qu’avons-nous que nous n’avons pas encore quitté ? Peut-être existe-t-il encore en nous des attachements plus subtils que ceux d’avoir quitté des biens matériels? Une famille? Un jour du temps, nous avons balayé notre maison pour Celui qui désirait l’habiter (Lc 11, 25); mais le ménage – un petit coup de balai – est toujours à  refaire pour gagner le Christ et être trouvés en lui (Ph 3, 9).

Cette page évangélique, ce matin, n’ouvre pas nos vies sur de l’héroïsme, mais nous offre de devenir des «saintetés», des saints hommes et des saintes femmes. Pour devenir des «saintetés», il n’y a pas mille chemins, mille solutions. Il s’agit de nous tourner simplement vers Jésus. Ne rien préférer au Christ puisqu'il nous a préférés à tout.

Devenir disciples du Christ, c’est nous engager dans une œuvre de construction, celle de bâtir nos vies spirituelles sur le roc qu’est le Christ; celle d’aller au devant d’un combat avec comme armure nos faiblesses, mais aussi nos désirs sincères de vivre autrement, à contre courant disait Benoît XVI à des jeunes en 2007 : Allez à contre-courant : n'écoutez pas les voix intéressées et persuasives qui, de toutes parts, diffusent aujourd'hui des modèles de vie basés sur l'arrogance et la violence, le pouvoir et le succès à tout prix, l'apparence et la possession, au détriment de l'être. N'ayez pas peur de préférer les voies « alternatives »… N'ayez pas peur d'apparaître différents et d'être critiqués pour ce qui peut sembler perdant ou démodé.

Ce chemin d’accomplissement est maintenant là, devant nos yeux. Dans chaque eucharistie, nous revivons ce chemin où Jésus n’a rien préféré d’autre que de nous préférer à tout. En nous offrant son pain, il a tout fait pour travailler à notre salut, comme l’exprime Paul aux Philippiens. AMEN.

 

 

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Date: 
Mercredi, 1 septembre, 2010

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