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2009 -C- Mtt 2, 13-18 Lundi temps de Noël -- les saints innocents

Année C : Lundi du temps de NOEL (litcn00l.09)
Mt 2, 13-18 les saints innocents
 
Que de zones de violence sur notre terre ! Que d’endroits où les chrétiens sont de trop : Irak, Palestine, Afrique. Me revient en mémoire cette lettre circulaire qu’avait envoyée le prieur des moines de Tibhirine quelques semaines seulement avant leur massacre : La mort violente nous ne la désirons pas du tout, mais nous l’acceptons comme quelque chose qui pourrait bien nous arriver et qui serait dans la ligne du don que nous avons fait de nous-mêmes. C’était en mars 1996. Quelques années auparavant, le 17 octobre 84, c’était l’aumônier de Solidarnosc Père Jerzy Popieluszko, qui a été tué brutalement. Benoît XV1 vient de le déclarer vénérable pour l’héroïcité de son geste. Le 7 décembre dernier à l’abbaye cistercienne Clarté-Dieu dans le Kivu, une religieuse, sœur Denise, a été assassinée sur son lieu de travail. Le 20 décembre, c’était un prêtre de la région de Medellin en Colombie.  Jésus à peine né est un enfant traqué. Il échappe de justesse à l’un de ces retentissants génocides de l’histoire. Dès sa naissance, Jésus est de trop.

Hier c’était ces enfants innocents, fête toujours horrifiante parce que rien n’est beau comme un enfant s’exclamait Péguy dans le mystère des saints innocents. Cette scène, comme toutes les autres dans l’histoire, évoque des comportements non humains. Hier comme aujourd’hui, ce n’est pas humain de s’engouffrer dans la violence au nom de la recherche du pouvoir sur l’autre. Jésus est venu nous offrir une autre manière de vivre, celle de développer entre nous des comportements divins, celle de nous faire confiance vient de dire le patriarche de Jérusalem Mgr Fouad Twal, parce que c’est le seul moyen de casser la peur.

Jésus n’a pas vécu son humanité sur le bord de la route comme l’exprime un rabbin juif.  Jésus n’a pas été à moitié humain. Il fut tellement « tout autre » que Nietzsche a dit de Jésus qu’il était le seul vrai chrétien qu'il connaisse.  Jésus a passé sa vie à transfigurer les plaies, les tragédies de l'Histoire, les grandes comme les petites, les nôtres comme celles de l'humanité, en chemin humain.

Ce n’est pas humain de sa haïr, de se détester, de se tuer, de vivre sans se faire confiance.  Jésus ne nous a pas laissé pourrir sur le bord de nos absurdités inhumaines. De nos puanteurs humaines. Il ne nous a tellement pas laissé à demi-mort sur nos route qu'il en est mort pour nous en sortir. Jésus – et c'est là tout le mystère de Noël- a été le seul homme à être dans sa personne accomplissement de l’humain.  Se faisant, il élevait l’humain au rang de divin. Merveilleux échange.

Cette fête inscrite dans l’octave de Noel, nous pousse à réfléchir sur nos comportements humains. Jésus nous invite à devenir des « saintetés », des personnes capables de vivre en humain, pleinement humain. Jésus est venu pour que nous ne puissions plus nous donner un regard pour les pratiques démoniaques (Ps 100,3).   L’Évangile ne fait que commencer.  Voici venir des jours de justice et de paix. Un enfant nous est né.

Une manière de vivre nous est donnée.Notre foi consiste à proclamer de toutes les manières possibles que l’engendrement d’une vie paradisiaque entre nous, nous est accessible si nous devenons semblables à Celui qui s’est fait l’un de nous. Mais cela et Hérode n’a pas voulu de ce chemin – passe par le refus de revendiquer quelque pouvoir que ce soit sur les autres.

À quoi servirait Noël si nos vies ne devenaient pas en forme de Dieu ? Nous sommes faits pour vivre en harmonie, en paix tous ensembles. Nous sommes faits, engendrés en Dieu, pour construire ensemble une terre nouvelle, un paradis de bonheur sans prix, véritable royaume de Dieu.

À votre contemplation : ne massacrons pas l’évangile en vivant entre nous autrement que de la manière de Dieu. Soyons vigilants. Il suffit quelque fois d’un simple regard, d’un silence qui en dit long, d’un geste anodin mais qui peut comme hier, faire d’innocentes victimes.   Comme l’exprime saint Léon le Grand dans une homélie de Noel, chrétien reconnais ta dignité et devenu participant de la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne bassesse  par un comportement indigne de ta lignée. Une eucharistie pour éliminer les ténèvres entre nous. Si nous marchons dans la lumière, nous sommes en communion les unes les autres. AMEN

 

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Mardi, 1 décembre, 2009

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