Vous êtes ici

Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

2009-C- Lc 21, 25-35-Dimanche 1ière semaine Avent- voir le Seigneur a découvert

Année C : Dimanche 1ière semaine AVENT (litca01d.09)
Lc 21, 25-35  voir le Seigneur a découvert
 
Il  arrive souvent à nos oreilles disait Jean XX111 d’entendre dire que dans la situation actuelle de notre société, des gens ne voient rien de beau ni de bon. Il me semble nécessaire, ajoute-il, de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur. En ouvrant ce temps du regard, je nous lance un projet de résistance à ne voir que des scènes de violence et désolation autour de nous.  On n’a pas le droit d’espérer si on ne veut pas résister disait le théologien d’ici, André Naud.

Devant nous, du temps pour accueillir cette promesse de bonheur, pour nous exercer à l’espérance. Voici venir des jours. Pour entrer dans ce mystère d’un Dieu qui devait sortir de lui-même parce que ne pouvant pas se contenir en lui-même (William Faber), Jésus porte dans l’évangile que nous venons d’entendre, notre attention sur deux tentations fondamentales qui sont autant d’obstacles à voir venir ce germe de justice.

D’abord celle du découragement, du désengagement devant le spectacle de tant de démons de la haine et de la vengeance qui surgissent autour de nous. Celle de ne plus entendre tant les soucis de la vie écrasent l’appel de Paul d’avoir entre nous et à l’égard de toute l’humanité, un amour de plus en plus intense et débordant. Celle de ne plus entendre la remarque de Jésus à Marthe : tu t’inquiètes pour bien peu de choses. Nous vivons rarement nos journées sans que des soucis ou des mauvaises nouvelles viennent troubler notre sérénité. Nous laissons Dieu seul au fond de nos cœurs parce que nos soucis nous habitent plus que sa Présence.

Il y a aussi une seconde tentation comme vient de le dire l’Évangile : celle de la surdité, de vivre replier sur nous-mêmes, on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait (Luc 17,27), de vivre la tête dans le sable. 

Entre ces deux tentations, celle de vivre en état de désolation permanente ou celle de faire comme si de rien n’était, Jésus nous propose une autre option : vivre debout en redressant la tête, en retroussant les manches.  Jésus nous propose de rester en état d’éveil. En état de résistance. Relevez la tête. Secouons le sommeil de notre vielle paresse (St Cyprien de Carthage +258). Au Jardin de Gethsémani, Jésus avait dit : Vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi. 

Il est juste et bon de réentendre la liturgie de ce temps de l’Avent, nous redire de nous en état d’éveil pour entrer dans cette alliance de bonheur qui s’offre à nous : voici venir des jours où j’accomplirai ma promesse de bonheur. Promesse de bonheur, adressée par le prophète à tous ceux qui se trouvaient dans le malheur,- l’envahisseur venait de détruire Jérusalem et déporter le peuple vers Babylone-  promesse de bonheur qui nous est adressée encore aujourd’hui par Dieu.

Saintetés, voilà bien le défi que Dieu nous lance en ce début de l’Avent. Ne pas alourdir nos cœurs de tant de soucis, ne pas prêter attention à ce qui est moins que Dieu pour voir le Seigneur à découvert, la Lumière à découvert. Ne restons pas à la surface des turbulences que nous voyons, aux impressions premières. Creusons nos profondeurs, marchons vers l’insaisissable Promesse dont parlait Paul tantôt : de faire de nouveaux progrès jusqu’à affirmer que rien ni personne n’appartient au mal. L’humanité appartient à Dieu. Le temps de l’avent nous redit que tout ce qui est inachevé, blessé, tordu… attend d’être soigné, redressé, guéri…ressuscité même (Mt10, 7). Notre mission est de faire advenir le monde que Dieu veut : le règne de Dieu.  Notre mission est de faire nôtre ce que le prophète Isaïe exprimait. Le loup habitera avec l’agneau. Le veau et le lionceau iront ensemble, conduits par un petit garçon (Is11,6). Autre manière de nous présenter le jardin de l’Éden, le Règne de Dieu.
Pour qu’advienne ce Règne, Jésus nous lance une invitation : priez en tout temps. La prière nous éveille à cette autre dimension des choses. Elle nous conduit  à cette profondeur secrète où nous apprenons peu à peu à reconnaître, dans le fracas des tempêtes de ce monde, la brise légère du Dieu qui vient.  Que cette eucharistie nous unisse à Celui qui hier, aujourd’hui et demain, Jésus, le Fils bien aimé du Père vient nous redire de préparer en nous le chemin du Seigneur. AMEN

 

 
 

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mardi, 1 décembre, 2009

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.