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2009 -C- Jour de Noël -Jn 1, 1-18 toi notre salut.

Année C : Jour de Noël 2009 
Jn 1, 1-18 SALUT, toi notre salut.

La Parole qui était auprès de Dieu, qui était Dieu (Jn1, 1) a quitté son trône royal pour venir jusqu’à nous.  Dans ces jours où nous sommes, Dieu nous a parlé par son Fils (Heb. 1,2). Il nous a tout dit par son Fils (Jean de la Croix).Des paroles en ce matin de Noël, à entendre sur le bord du mystère. Si nous entrons dans ces Paroles, nous serons saisis d’étonnement de réaliser que nous, humains, sommes ce que Dieu a de plus précieux (Tertulien au 2e siècle). Dieu a un faible pour nous. Nous sommes la faiblesse de Dieu.  Vous êtes mes amis dit Jésus.

Ce que nous célébrons ce matin, ce n'est pas une fable pour les enfants. Il ne s’agit pas d’une parole sans importance pour nous, cette parole, c’est notre vie (Dt 32,47). Ce que nous célébrons, c’est un Dieu qui comme le plus fou des amoureux, cherche à nous épouser parce qu’il a un faible pour nous. Il vient restaurer en nous son image inaugurale. À l’origine, nous étions de la beauté de Dieu. Ce que nous célébrons, c’est la réponse de Dieu au drame de l’humanité à la recherche d’une manière de vivre heureux, en paix entre nous.

Nous célébrons, - et cela sera toujours nouveau sous le soleil- la naissance du seul homme qui ne soit pas humain sur le bord, qui ne fait pas semblant d’être humain. Nous célébrons l’arrivée d’un enfant qui est venu nous montrer comment bien vivre nos vies. Il a passé en faisant le bien. Jésus est descendu des hauteurs de sa divinité pour faire de nos vies son paradis, pour établir entre nous une terre de paix, d’harmonie, une terre sans rancune, sans conflit.

Ce n’est pas humain de s’entre déchirer. Ce n’est pas humain de se détester. Ce n’est pas humain de faire la guerre entre nous, entre nation. Déjà au 1ier siècle, le pape saint Léon le Grand disait : Reconnais, ô chrétien, ta dignité et devenu participant de la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne bassesse par un comportement indigne de ta lignée. Nous célébrons par cette naissance notre retour dans une « terre neuve ». Noël est une prophétie de paix et de bonheur pour tout humain et qui oblige les chrétiens et croyants à vivre autrement entre nous.

Questions : À quoi serviraient toutes ces festivités si rien n’était changé dans nos manières de vivre entre nous ? À quoi dit le mystique Silosius, servirait à Dieu de naître dans le monde s’il ne naît pas dans nos cœurs ? Et Benoît XV1 vient de nous poser cette question : Et ce Jésus le voulons-nous vraiment ? 

Quelqu’un nous invite, invite toute l’humanité, à ne pas être des humains sur le bord, à ne pas être à moitié-humain, à ne pas être des chrétiens à moitié. À la descente du Fils éternel dans la chair doit correspondre notre ascension en Dieu. Devant nos yeux, un merveilleux échange : Lorsque le Fils prend la condition humaine, la nature humaine en reçoit une incomparable noblesse. Il devient tellement l’un de nous que nous devenons éternels. Le Verbe s’est fait chair signifie que nous  sommes à nouveau capable de dégager autour de nous la bonne odeur du Christ (2 Cor 2, 14-15). Nous sommes à nouveau capables de nous donner des comportements divins.

Parce que nous sommes, je le disais tantôt ce que Dieu a de plus précieux, Dieu est venu nous sortir de cette culture du « moi tout puissant », de ce culte obscène de l’envie (Maurice Bellet) que nous offre publicité. Il vient comme hier donner de la profondeur profonde (Thérèse d’Avila) à nos vies toutes axées sur le monde des apparences et de l’éphémère. 

Et nous sommes ici en état de prière, pour le laisser naître en nous. Quand tu auras le Christ en toi, écrivait jadis l’imitation de Jésus-Christ, tu seras riche et il te suffira. Jean vient de nous dire : À ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il leur adonné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ces paroles donnent le goût de vivre autrement.Laissons-nous instruire par Dieu ce merveilleux conseiller, ce Dieu fort, Père à jamais, Prince de la Paix (Is9,5 1ière lecture).

Mes souhaits pour vous : n’ayez pas peur comme Hérode de sa naissance. N’ayez pas peur d’offrir à Celui qui frappe à vos portes, l’hospitalité refusée par les hôteliers d’hier parce qu’il n’y a pas de place pour Lui dans nos cœurs encombrés. N’ayez pas peur de connaitre Jésus, devenez les amis de Dieu et vous deviendrez sel de la terre et lumière du monde. Que le grand Dieu et Seigneur pour parler comme François d’assise continue en vous de grandir.  À tous Joyeux Noël. AMEN.   

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Mardi, 1 décembre, 2009

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