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2009-B-Lc 19, 45-48-Vendredi 33e semaine ordinaire- Maison de prière

Année B : Vendredi 33e semaine ordinaire (litbo33v.09)
Lc 19, 45- 48 Maison de prière
 
Quand sommes-nous des maisons de prière, des maisons de Dieu (Ep2, 19) et non pas des cavernes de brigands ? Tauler répond : quand nous avons chassé en nous toutes nos imaginations qui nous encombrent, quand nous ne sommes plus habités par des inquiétudes paralysantes.  Quand nous éprouvons une grande paix intérieure, une vraie joie.

Nous devenons des maisons de prière, des temples de Dieu quand plus rien ne nous trouble parce que nos vies se vivent dans l’abandon à Dieu.  Nous sommes des maisons de prière quand nous appartenons au Christ, quand nous sommes des saintetés,  quand nous savons nous recueillir en lui, nous reposer en lui.

Mais comment cela est-il possible ? Comment est-il possible de vivre autrement que dans l’inquiétude, les préoccupations, la crainte du AH1N1 ? La réponse est simple et difficile : c’est quand nous savons nous recueillir en Dieu, nous abandonner à Dieu, nous laisser conduire par Lui. Il y a dit Thérèse d’Avila des personnes (des âmes) qui au lieu de s’abandonner à Dieu, au lieu de bénéficier de ses grâces (de sa présence), au lieu de se laisser conduire par Dieu, empêchent Dieu d’agir par leur opposition (Prologue, Montée, 3-4). 

Au 18e siècle, François Malaval un grand contemplatif et grand pédagogue affirmait que la compagnie de Dieu ne trouble ni n’embarrasse jamais. Elle n’est ni fâcheuse, ni amère, ni incommode. Quand nous le portons avec nous par la pensée familière, il a la bonté de se mêler à tout ce que nous faisons et il ne se sépare jamais de nos affaires ni de nos plus menues conversations.

Quel aveuglement que de ne pas avoir compris que nous sommes le paradis de Dieu où Jésus demeure pour y faire des merveilles (Saint Louis Marie Grignon de Montfort).  Le grand mystique Angelo Silesio (1624-1677) écrit O chrétien, où cours-tu? Le ciel est en toi; pourquoi donc le cherches-tu à une autre porte. Saint Bernard a passé toute sa vie à inviter ses frères moines à habiter leurs cœurs, ce lieu qu’habite le Christ : c’est là qu’il nous faut, selon le  jugement et  les conseils de  notre intelligence établir notre existence. Dans une lettre à sa sœur, Charles de Foucault écrivait à sa sœur qu’il n’était jamais seul dans le désert : Dieu est en nous, au fond de notre âme, toujours, toujours là nous écoutant, et nous demandant de causer un peu avec lui.  De temps en temps, baisse les yeux vers ta poitrine, recueille toi un quart de minute et dis : Vous êtes là mon Dieu, je vous aime.  

Le véritable lieu sacré n’est pas un temple dans lequel nous entrons mais nos cœurs. Cette bonne nouvelle de voir Jésus habiter en nous, faire en nous sa maison a fait dégringoler Zachée de son figuier et de se départir de la moitié de ses biens. De collecteur d’impôts, il est devenu un bienfaiteur. De voleur, il est devenu disciple (Lc 19, 1-10). Il ne vivait plus pour accroître ses biens. Il a commencé à vivre pour les autres.

Nous entrons dans le temps de l’Avent, temps pour nous préparer à laisser prendre forme en nous Dieu, à lui laisser tout l’espace dont il désire en faisant en nous le nécessaire désencombrement. Ne faîtes pas de ma maison, ne faisons pas de nos personnes des maisons de trafics.

Que Marie qui est au centre de l’Avent nous aide à devenir comme elle des paradis de Dieu. Amen

 
 

Évangile: 
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Date: 
Dimanche, 1 novembre, 2009

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