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2008-A-Vendredi 3e semaine ordinaire- Mc 4, 26-34- La puissance de ce qui est invisible

Année A : Vendredi 3ième semaine ORDINAIRE (Litao03v.08)
Mc 4, 26-34- La puissance de ce qui est invisible : parabole graine de moutarde
 
L’une des règles fondamentales du Royaume et que nous suggère Marc en nous racontant cette parabole de Jésus, est son insistance non sur ce qui est visible, l’extérieur, mais ce qui est invisible, intérieur. Le critère de l’arrivée de Jésus, de l’implantation de son Royaume, n’est pas celui de l’éclat extérieur mais bien d’avoir beaucoup d’intériorité. Une telle règle est en opposition avec nos lois humaines d’efficacité et de croissance. Aujourd’hui, nous accordons beaucoup d’importance sinon la priorité à ce qui se voit, ce qui est « mondialisation ». Cela dit le rendement, la croissance, l’importance.

Pourtant cette parabole, toute petite comme bien d’autres, nous situe au cœur de la manière dont agit Dieu au sein de notre humanité. À travers l’image de la graine de moutarde, nous prenons conscience d’une inversion ou d’un retournement de perspective : cette invraisemblable logique de Dieu qui est apparu au moment de son incarnation. De tout puissant, il s’est fait tout petit. Dieu a choisi de sauver son peuple par une autre force que celle de la puissance : «  une armée ne donne pas le salut » dit le psaume. 

Ce comportement d’un Dieu qui s’efface, s’enfouit dans la terre à la manière d’un grain de sénevé ou dans la pâte à la manière du levain, est à comprendre non comme une énigme mais comme une réalité dans laquelle nous devons toujours progresser. Cette graine de moutarde, c’est Dieu lui-même. Rien n’est plus grand, ni plus fort, ni plus beau, ni plus efficace que Dieu lui-même !

Contemplatives, contemplatifs, cette manière d’agir de Dieu, ce mystère de Dieu n’est pas facile à comprendre ni à vivre. Il appelle à un refus d’exister pour et par nous-même, pour nous appuyer sur la force de l’enfouissement dans un Autre. Jésus nous propose de faire progresser l’humanité vers une autre manière de vivre. Cette manière ne se décrète pas. Elle se sème, se cultive, se récolte. Demain, elle deviendra « un arbre qui abritera les oiseaux du ciel. »  Songeons à cette autre parabole de l’homme riche qui se voit inviter par Jésus à autre chose que l’illusion de la toute puissance qu’offre les biens.

Il y a en nous tout un monde à vaincre, une multitude d’attractions – je vous laisse de les nommer chacune pour vous-même - qui nous séduisent, nous fascinent et nous piègent. Nous allons de convoitise en convoitise, à peine satisfait et désirant à nouveau du nouveau : toujours frustrés, toujours déçus : «  Si tu savais le don de Dieu ! ».   Si nous savions la manière de vivre de Jésus.

À votre contemplation : l’Évangile que nous clamons ouvre sur un enchantement pour un enfant, Celui qui attire nos regards vers la crèche. Dans cet enfant, bat un cœur grand comme le monde. Il s’y cache une puissance de vie inestimable. Une graine de moutarde impossible à détruire. Ce retournement de perspective nous oblige à prendre conscience que ce qui suscite et développe en nous la vie nouvelle, c’est la puissance du Christ lui-même : « J’ai cessé de vivre pour la loi afin de vivre pour Dieu (Paul)». Une eucharistie pour que le poids de nos désirs des choses terrestres, n’entrave pas notre désir de devenir rien pour le Tout, de n’avoir rien pour Tout posséder jusqu’à devenir cet arbre qui habitera les oiseaux du ciel. AMEN
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Date: 
Vendredi, 1 février, 2008

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