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2008-A -Mtt 25 : 31-40- Jeudi 7e semaine Pâques - Catherine de Saint-Augustin

Année A : Jeudi de la 7e semaine PÂQUES (litap07j.08)
Mtt 25 : 31-40 fête de Catherine de Saint-Augustin

Quel beau texte que celui de Paul aux Éphésiens !  « Prenez l’équipement de Dieu pour le combat.. Tenez les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile ne quittant jamais le bouclier de la foi. Prenez l’épée de l’Esprit ». Ce texte semble avoir été écrit pour cette femme Catherine de Saint-Augustin  tant il résume toute sa vie en terre d’ici.  Cette femme de notre histoire sainte fut, dirions-nous aujourd’hui,  la « solidarité en habit de travail ».  Vivre cette page de Paul n’est possible que pour des « saintetés », des personnes transformées en sacrement dépouillées d’elles-mêmes. Un « sœur bien ordinaire » pour citer Mgr de Laval qui avait une « âme la plus sainte qu’il eût connue ». Les Amérindiens l’appelaient : « Celle qui rend l’intérieur beau ».

Ce qui est beau dans sa vie, c’est son combat, à la suite de Jésus, pour en finir avec la souffrance… des autres. Ce qui est vraiment beau, c’est que malgré sa propre souffrance, -« Dieu ne l’a vraiment pas épargné »,écrivait sa supérieure après sa mort- elle n’a cessé de vivre comme une « parole de Dieu ». Ce qui est beau dans cette jeune vie- arrivée ici dès l’âge de 16 ans-, c’est qu’elle a pris au sérieux ces paroles de Jésus : « Je suis venu pour les malades et non pour les bien portants ». 

S’occuper de la souffrance des autres. Tel fut le début de l'Église au lendemain de la Pentecôte quand Pierre, à l’infirme assis près de la "belle porte" (AA3, 6b) invita « au nom de Jésus » à un retour à la santé.  Tel a été le projet « pastoral » des premiers évangélisateurs de notre Église.  (Marie de l’Incarnation, Mgr de Laval, puis Mère Gamelin, Mère Marie-Rose, Mère Blondin, etc.). Pour Catherine de saint Augustin, «  l’organisation sociale de la charité » (Benoît XVI encyclique sur l’amour)- qui est autre chose que de l’assistance sociale – « courir à la rencontre de l’autre avec l’empressement de la charité (RB 53) »-  n’était pas une affaire de générosité. C’était là, le cœur de l’Évangile. « Chaque fois que vous l=avez fait.  C=est à moi que vous l=avez fait (Ev) ».

« Au nom de Jésus », Catherine offrit aux malades soulagement et réconfort avec un tel empressement et une telle qualité de présence si  révélatrice de sa foi, que son entourage se demandait « par quelle puissance et par quel nom »pouvait-elle agir ainsi ?  Cette recherche de la volonté de Dieu, du projet Jésus d’apporter un peu de baume sur les souffrances de l’époque, nourrissait toute sa vie d’hospitalière. Femme d’hospitalité, pour elle, l’autre n’était pas un « étranger » ni un « ennemi à abattre ». Il était un « hôte » à accueillir. Ce regard-là est aujourd’hui le critère d’une civilisation de l’amour. « A qui bon de dire qu'on à la foi si l'on n'a pas les oeuvres ? (Jn2, 14) ».
 
Cette mission là comme chemin d’évangélisation, est d’une actualité criante. Actuellement, une tendance s’observe : nous sommes des chrétiens entre nous. Il faut devenir chrétiens « dehors ». Cette solidarité dehors est très présente dans des personnes qui se tiennent à distance de nos églises. Il y a des témoins de l’Évangile en dehors de nos structures ecclésiales.

À votre contemplation : nous ne réalisons pas jusqu'à quel point l'Église d’ici est née de mystiques et de martyrs qui ont quitté la vieille France pour planter la croix du Christ en cette terre du Nouveau Monde. Rendons grâce à Dieu pour cette bâtisseuse d’une terre neuve, pour « la charité dont elle fit preuve envers ton peuple » (Oraison finale). AMEN

 

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Date: 
Mardi, 1 avril, 2008

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