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2007-A- Lc 1, 39-45 Vendredi 3e semaine avent Une histoire de joie

Année A : Vendredi 3ième semaine AVENT (litaa03v.07)
Luc 1, 39-45   Une histoire de joie

Deux femmes au sommet de la joie humaine et spirituelle portant deux enfants inattendus. Deux femmes, l’une « avancée en âge », réduit à un double silence, celui de la honte d’être « femme stérile », celui de ne plus pouvoir s’exprimer avez Zacharie et qui résume dans sa personne toute l’histoire de l’attente de Dieu; et l’autre, venue du Soleil levant, l’Orient, toute jeune «comblée de grâce(Lc 1, 27-28) » qui annonce dans sa personne l’Eglise des millénaires à venir. Deux femmes qui ne nous offrent pas seulement des émotions humaines mais qui témoignent que rien n’est impossible à Dieu. Elles sont au commencement de l’arrivée de la Joie. Jésus.

La joie de croire est la première des béatitudes. Marie est proclamée heureuse d’avoir cru en des paroles qui dépassent tout entendement humain : « Réjouis-toi ».Elle exultait tellement de joie qu’elle s’est faite porte-voix qui ouvre sur la Parole. Sur la Joie. Elle n’a pas étouffée sa joie ni perdue la voix dans le divertissement.  Sa voix qui chantait en elle comme un « feu de joie », elle l’a communiquée.  Partagée. C’est Marie, porteuse de Dieu, qui a salué en premier sa cousine.  «  Si on fait du bonheur une idole, on se trompe de chemin, et il est vraiment difficile de trouver la joie dont parle Jésus » déclarait Benoît XVI dimanche dernier.

Les grandes Odes que nous entendons ces jours-ci dans la liturgie aux Vêpres, nous disent que la joie est inscrite dans les messages de prophètes. « L’hiver est passé, la saison des pluies s’en est allée »(1er lect). Le temps de la tristesse s’efface. À travers ces Odes poétiques, solennelles, l’Eglise nous invite  à retourner au paradis de la joie perdue. « Ô Emmanuel, Ô Roi, Ô clef de David». La joie de Marie était tellement communicative qu’elle a fait «tressaillir d’allégresse» l’enfant que portait Élisabeth. À son tour, Élisabeth surprend Marie par un « cri de joie », une seconde « joie » : « tu es béni entre toutes les femmes. Heureuse toi qui as cru à l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Seigneur».De nouveau, Marie sous l’action de l’Esprit, réponds à sa cousine en lui révélant ce qui deviendra le chant final de nos fins de journée: « Mon âme exalte le Seigneur, car il fait des merveille». Abîme de joie que ce chant manifestation de la bonté de Dieu à « tomber amoureux de ta créature » (Catherine de Sienne, dialogue°25)) jusqu’à nous donner à nous aussi, de « tressaillir d’allégresse » pour l’enfant divin enfoui dans nos cœurs.
 
Contemplatives, contemplatifs,  la joie couve dans les cœurs de nos contemporains qui sont en attente de voix capables comme Marie, de montrer la Parole, de montrer la Joie. C’est parce qu’elle a écouté la Parole, l’a gardé vivante en elle, l’a partagé que Marie fut présenté par Jésus comme un modèle de foi. Un modèle de visitation de notre monde. Sans crainte, pourtant enceinte, elle a prise la route de la montagne pour porter charité à sa cousine. La joie est charité.

En ces temps difficiles, il faut revenir à cette scène de la visitation.  Pour nous aussi, « l’amour du Christ » nous presse, dit l’apôtre Paul. Pour nous aussi,  la joie de naître à Dieu nous pousse dehors sur les routes, à temps et contretemps.  C’est la joie qui évangélise.

Par la foi, Marie a dit OUI à Dieu. Il s’est incarné en elle.  Par la foi, elle a marché malgré les contrariétés de la route. Il a été reconnu par Élisabeth. Par la foi, elle fut « comblée de grâce ». Elle est devenue une femme heureuse, une femme eucharistique qui sait aujourd’hui comme hier, enfanter à la joie. 

À votre contemplation : « écoute avec bonté Seigneur la prière de ton peuple qui se réjouit de la venue de ton Fils dans notre chair » (Oraison). « La  grande tristesse, bien plus la grande détresse » de notre monde déclarait récemment Benoît XVI, vient de son manque de foi dans « Celui qui vient, qui reviendra ». Puisse la voix de Jean-Baptiste, celle de Marie nous éloigner de la pénombre de nos divertissements, de nos fascinations pour le plaisir pour nous faire entendre cette autre voix, celle d’Isaïe, nous dire : « lève-toi, mon amie, le temps des chansons arrive » (1er lect) » « Que celui qui nous donna la joie d’entrer dans le mystère de Noël nous trouve vigilants dans la prière » (Préface). Que Marie nous rendre capable de « crier au seigneur notre joie, de lui chanter par nos vies contemplatives, un chant nouveau (Ps) ». AMEN

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Mes souhaits pour vous, donner votre regard au Christ. « Regarde simplement le Christ » (Jean de la Croix). Il vous donnera le sien pour vous habiller de sa divinité.  Heureuses fêtes
  
 

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Samedi, 1 décembre, 2007

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