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2006-B -Mt 25 31-40- Vendredi 32e semaine ordinaire - «Ta beauté me tue » : Elisabeth de Hongrie

Année B : Vendredi 32e semaine ordinaire (litbo32v.06)
Mtt 25 31-40.  «Ta beauté me tue » : Elisabeth de Hongrie

« Heureux ceux et celles qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés ». Quelle belle manière de vivre que d’avoir faim et soif de justice! Mais quand cette manière là est celle d’une reine veuve de moins de vingt six ans, monte en ma mémoire ces mots de Jean de la Croix qui dépassent l’entendement humain « et moi, je ne vois plus, tant la vision de ta Beauté me tue ».
 
Saintes femmes, saints hommes, tout se métamorphose, se guérit en nous quand nous admirons cette belle vie que nous offre à voir Élisabeth de Hongrie. Une reine pauvre, c’est étonnant. Admirable. Mais quand cette reine est aussi la reine des pauvres, « cette beauté me tue ». C’est parce qu’elle était « transformée en Jésus » qu’après la mort de son époux alors qu’elle n’avait que vingt ans, elle s’est faite l’épouse de malheureux, des pauvres.  C’est parce qu’elle avait un cœur de feu, un coeur de la beauté de François qu’elle osa installer un lépreux dans son lit conjugal et royal. Qu’elle osa installer le Christ dans son lit. « J’étais malade.. » vient de nous dire Matthieu. Même reine, « elle n’a pas renié sa foi ». Elle l’a plutôt mise en pratique. « Ta beauté me tue ».

Ce qui signifiait par là Jean de la Croix, c’est que devant la contemplation de Dieu, il était tellement ravi jusqu’à l’extrême, qu’il n’existait plus. Il sortait complètement de lui-même pour donner toute l’espace à Dieu. En regardant cette reine placer sa renommée dans le service des moins que rien, nous n’existons plus tant « la vision de cette beauté me tue ». Cette vision est imprenable. L’avidité d’Élisabeth pour une justice était insatiable. « À pleine main, elle donne aux pauvres (Ps.111) » Elle a marché dans les traces de son Dieu. Elle a tellement été éprise d’offrir aux pauvres une présence, elle a les a tellement contemplés qu’elle a commencé son ciel sur terre.

Il faut avoir longuement contemplé la beauté et bonté de ce Dieu pour devenir son MIROIR. Elle a tellement désiré que tous les humains soient sauvés de leur misère et pauvreté qu’elle a vécu avec les pauvres ce mystère de nuptialité qu’elle a connu durant quelques années avec son Époux.  Pour eux, elle fut « un don merveilleux » (1ière lect).  Comme Jésus, elle a aimé « jusqu’à la fin », « jusqu’à l’extrême » ceux qui avaient faim et soif. Comme Jésus, « de riche qu’elle était, elle s’est fait pauvre ». Comme Jésus, elle a utilisée sa royauté comme un chemin pour aller « au plus bas ».  

À votre contemplation : paraphrasant s. Jean, je clame : « voici la femme, voici votre reine (Jn19, 5-14) ». Cette femme n’a pas donnée du superflu, « quelque chose » qu’elle possédait. Elle s’est donnée elle-même. Elle a donnée ce qu’elle était. Cette femme a tout risquée dans le service de sa foi. Comme elle, nous sommes appelés à prendre le chemin de donner non notre superflu mais ce que nous sommes. Réjouissons nous d’être bénéficiaire d’une beauté qui tue. Dans cette eucharistie se renouvelle maintenant un beau geste qui a tué celui qui l’a posé. AMEN

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Année B : Vendredi 32e semaine ordinaire (litbo32v.06)
Matthieu 25 31-40.  «Ta beauté me tue » : Elisabeth de Hongrie

« Heureux ceux et celles qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés ». Quelle belle manière de vivre que d’avoir faim et soif de justice! Mais quand cette manière là est celle d’une reine veuve de moins de vingt six ans, monte en ma mémoire ces mots de Jean de la Croix qui dépassent l’entendement humain « et moi, je ne vois plus, tant la vision de ta Beauté me tue ».
 
Saintes femmes, saints hommes, tout se métamorphose, se guérit en nous quand nous admirons cette belle vie que nous offre à voir Élisabeth de Hongrie. Une reine pauvre, c’est étonnant. Admirable. Mais quand cette reine est aussi la reine des pauvres, « cette beauté me tue ». C’est parce qu’elle était « transformée en Jésus » qu’après la mort de son époux alors qu’elle n’avait que vingt ans, elle s’est faite l’épouse de malheureux, des pauvres.  C’est parce qu’elle avait un cœur de feu, un coeur de la beauté de François qu’elle osa installer un lépreux dans son lit conjugal et royal. Qu’elle osa installer le Christ dans son lit. « J’étais malade.. » vient de nous dire Matthieu. Même reine, « elle n’a pas renié sa foi ». Elle l’a plutôt mise en pratique. « Ta beauté me tue ».

Ce qui signifiait par là Jean de la Croix, c’est que devant la contemplation de Dieu, il était tellement ravi jusqu’à l’extrême, qu’il n’existait plus. Il sortait complètement de lui-même pour donner toute l’espace à Dieu. En regardant cette reine placer sa renommée dans le service des moins que rien, nous n’existons plus tant « la vision de cette beauté me tue ». Cette vision est imprenable. L’avidité d’Élisabeth pour une justice était insatiable. « À pleine main, elle donne aux pauvres (Ps.111) » Elle a marché dans les traces de son Dieu. Elle a tellement été éprise d’offrir aux pauvres une présence, elle a les a tellement contemplés qu’elle a commencé son ciel sur terre.

Il faut avoir longuement contemplé la beauté et bonté de ce Dieu pour devenir son MIROIR. Elle a tellement désiré que tous les humains soient sauvés de leur misère et pauvreté qu’elle a vécu avec les pauvres ce mystère de nuptialité qu’elle a connu durant quelques années avec son Époux.  Pour eux, elle fut « un don merveilleux » (1ière lect).  Comme Jésus, elle a aimé « jusqu’à la fin », « jusqu’à l’extrême » ceux qui avaient faim et soif. Comme Jésus, « de riche qu’elle était, elle s’est fait pauvre ». Comme Jésus, elle a utilisée sa royauté comme un chemin pour aller « au plus bas ».  

À votre contemplation : paraphrasant s. Jean, je clame : « voici la femme, voici votre reine (Jn19, 5-14) ». Cette femme n’a pas donnée du superflu, « quelque chose » qu’elle possédait. Elle s’est donnée elle-même. Elle a donnée ce qu’elle était. Cette femme a tout risquée dans le service de sa foi. Comme elle, nous sommes appelés à prendre le chemin de donner non notre superflu mais ce que nous sommes. Réjouissons nous d’être bénéficiaire d’une beauté qui tue. Dans cette eucharistie se renouvelle maintenant un beau geste qui a tué celui qui l’a posé. AMEN

 

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Date: 
Mercredi, 1 novembre, 2006

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