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2005-A : dédicace des basiliques Pierre et Paul-Mtt 14,22-33

Année A : Vendredi de la 33ième semaine ordinaire (litao33v.05)
Matthieu 14,22-33 fête de la dédicace des basiliques Pierre et Paul

« N’ayez pas peur!» Cette invitation, que n’a jamais cessé de nous dire Jean-Paul 11, que Benoît XV1 a reprise lors de l’inauguration de son service pastoral, que Thérèse d’Avila a entendu de la bouche de Jésus avant de prendre la route de ses nombreuses fondations, Jésus l’a répétée à maintes reprises comme un refrain divin. À des disciples qui avaient du mal à reprendre souffle sur la montagne de la Transfiguration ; à des témoins bouleversés par ses manifestations pascales ; à des pêcheurs moins effrayés par le déchaînement des flots que par ce « fantôme » marchant sur la mer, chaque fois Jésus fait entendre son souci : « n’ayez pas peur. » Des paroles ineffables, indicibles à graver à jamais dans nos mémoires.

En choisissant cette page de Matthieu pour souligner la Dédicace de deux Temples, piliers au cœur de notre foi, l’Eglise nous lance, permettez-moi de le dire ainsi, une mise en demeure qui nous confronte au mystère du Fils de l’Homme et celui de notre devenir. Ce mystère : Rien mais absolument rien ne peut arrêter l’Événement Jésus. Rien mais absolument rien, comme le rapporte la 1ière lecture, ne peut arrêter ceux qui comme Paul ont pour fondation le Christ. Ce qui a fait dire à Saint Léon le Grand (sermon 5) que « la solidité de Jésus se propage dans ses héritiers. »

Aujourd’hui nous fêtons non pas des saints ou saintes, mais bien le mystère de notre solidité. En regardant ces trois millénaires de la foi, comment ne pas redonner espérance à nos regards, comment ne pas re-convertir nos regards à l’espérance ? Rien ne prédisposait Pierre, le Galiléen, pêcheur de métier et Paul, le pharisien, persécuteur par profession, à devenir des « rocs » de la foi. Rien ne les autorisait à devenir dans leur personne des Temples et dans leur action des constructeurs d’Évangile, pour que sa Gloire fascine et attire. Ces hommes, Pierre et Paul, sont pour nous aujourd’hui des mystères de solidité dans leur fragilité. Ils sont ce que nous sommes, nous devrions être, si notre foi nous faisait marcher sans peur sur la mer agitée du monde.
Ce que la marche sur les eaux nous révèle, c’est un Dieu dont la quintessence même en est une de proximité qui rassure. Il s’est approché au plus près de nous, même s’il lui a fallu aller dans un jardin, non de délices mais d’oliviers pour transformer nos vies en « pierre vivante ». Jamais la brutalité de son agonie ne l’a éloigné de nous.

Contemplatives, contemplatifs, Il nous faut retrouver toute la sensibilité de ce grand Bernard et redire avec lui, comme lui : « aujourd’hui, c’est fête et cette fête est loin d’être petite. » « Demandons-nous, dit-il ce que peut bien être la maison de Dieu, son temple, sa cité, son Épouse. Je ne puis le dire qu’avec crainte et respect : c’est nous. » Nous sommes par grâce et non par mérite des « auberges » pour citer Thérèse d’Avila où Dieu aime demeurer. Quelle extraordinaire vocation il y a là dedans !

Aujourd’hui, c’est notre fête, celle des « temples » que nous sommes, que Dieu lui-même construit et se construit. Prenons le risque de la confiance en laissant à l’architecte Jésus le soin d’ériger nos fragiles vies sur sa solidité. Il sait lui comment travailler nos fondations. Il sait comment nous travailler de l’intérieur pour faire de nos vies des « maisons » qui non seulement attirent le regard des visiteurs mais les invitent à donner de la beauté, de la hauteur à leur vie. Prenons le risque de faire fructifier nos talents qui ici se nomment abandon entre ses mains pour partager demain la joie du retour du Maître. Goûtons cette relation de confiance qu’Il nous fait en nous faisant habiter sa Maison jusqu’à nous métamorphoser en « Maison » de Dieu. « Le temple de Dieu, c'est vous ; en vous habite l'Esprit de Dieu » (1Co 3,16)

À votre contemplation : que nos « temples » intérieurs soient aussi beau que les basiliques dont nous faisons mémoire ce matin. N’ayons pas peur de leur solidité ancestrale. En regardant l’orbite d’une étoile, les astronomes détectent l’émergence de planètes nouvelles. En regardant l’orbite autour de laquelle tourne vos vies, puisse les chercheurs de Dieu reconnaître un « arrangement », un « aménagement » qui laisse voir qu’ici est le « trône » de Dieu. Qu’ici habite dans cet environnement de vacuité, de dépouillement, sa Gloire. Dieu nous a crées pour que nous lui bâtissions des demeures, des « autels » que sont nos vies où il aime devenir pour nous Eucharistie. AMEN

 

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Date: 
Mardi, 1 novembre, 2005

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