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2003-C-:Lc 1, 5-25 Vendredi 3e semaine Avent« Je dépose en toi ma parole »

Année C : Vendredi de la 3 ième semaine de l'Avent 

Luc 1,5-25 « Je dépose en toi ma parole »

Il y avait un homme nommé Manoa, sa femme était stérile. Il y avait un homme nommé Zacharie, sa femme aussi était stérile. Plus que deux merveilleux récits de naissance inaugurale annonçant une ère nouvelle, plus que deux visages humains, (Samson, Jean-Baptiste) ce sont deux voix qu'il nous faut, dans ces textes, entendre, qui se donnent à entendre .

Entendre des porte-voix qui portent à leur sommet la voix-Parole, la voie-Route qui est à la portée de tous les cœurs. De toutes les bourses. Se laisser prendre par une Parole à entendre, -pourquoi pas à voir -, dont nous ne pouvons nous priver pour entrer dans la fertilité à la manière d'Élisabeth et de cette femme non-nommée de la 1 ière lecture. «  Tu vas concevoir et enfanter un fils ». (1 ère lect) « Ta femme te donnera un fils». ( Ev.) Devant ces paroles inouïes qui s'adressent à nous, nous sommes plutôt des Zacharie «  qui veulent savoir comment cela arrivera ». Nous aussi perdons souvent la voix.

Contemplatives, personnes ne s'autoproclament porte-voix de Dieu. Nous y sommes appelés comme Jean-Baptiste, Samson, Jérémie et les autres. Devenir voyant et parlant. Deux mots pour décrire nos vies, notre Église. Voyant non pas devin. Voyant comme le guetteur scrutant l'horizon, attend le matin. Parlant comme le crieur au feu dévorant (Isaïe 30,27) pour dire que le cœur de l'humanité est en attente d'un nouveau souffle d'harmonie et de joie. Voyant et parlant pour que «de générations en générations  » nous proclamions le nom de Dieu. Son salut.

Écoutez ce merveilleux échange entre un brahman mourant et son fils. « Je dépose en toi ma parole » dit le brahman à son fils qui lui répond «  je reçois en moi ta parole ». Il continue : «  Je dépose en toi mon souffle, ma vision, mon ouïe, mes actions, ma félicité, ma démarche, ma capacité d'engendrer, ma connaissance » et le fils chaque fois réponds  : « je reçois en moi ton souffle, ta vision, ton ouïe, ta démarche, ta capacité d'engendrer, ta connaissance». Le père ajoute  : « que ma gloire, ma renommée t'accompagne ! » (livre des sagesses p.1556) Paroles-rites, paroles-rituelles de passage d'une génération à une autre qui sont les nôtres à l'heure où nous aussi vivons la mort d'une manière d'être Église. À l'heure où la terre entière accueille cet admirable échange !

Nous avons non seulement mission de faire le constat que «  le cœur de l'homme est compliqué et malade  », le constat du décalage entre notre désir de bien faire et nos actes, mais aussi et surtout a rappeler qu'en nous est déposé une Parole, la sienne. Qu'en nous s'est réalisé un merveilleux échange. «  Je dépose en toi ma parole » a dit le brahman. «  Je mettrai en vous mon Esprit » a dit Jésus.

À votre contemplation:c'est quand nous vivons des bouleversements sociaux, culturels, ecclésiaux, planétaires, quand nous en avons assez de voir la guerre, le terrorisme élevés au rand de spectacle quotidien, de voir bafouer des visages humains –fut-il celui de Saddam Hussein -qui malgré ses actions inacceptables, méritent encore le respect de la convention de Genève, que l'appel à une autre manière de vivre, que l'annonce imminente d'un monde renouvelé, arraché à l'anarchie du mal, est le mieux reçu. Notre temps est un temps favorable pour vivre autrement. Malgré notre âge avancé, à la manière d'Élisabeth, de la 1 ère lecture, de ce brahman, déposons dans les cœurs des plus jeunes que nous, une parole-sens, direction. Entendons comme dans un lointain et proche écho, ces mots que répondait ce fils du brahman «  je reçois en moi.. ta parole ». Ainsi se transmet la foi qui n'est en rien assimilable à un processus naturel mais qui passe obligatoirement par le rituel de faire voir dans nos vies Celui qui vient, pour le dire de générations en générations. AMEN

ACCUEIL : Précurseur de la joie. Cette mission là n'est pas réservée à Jean-Baptiste. Elle est la nôtre. La joie de nous savoir malgré nos âges capables d'enfanter en nous Celui qui vient pour nous sauve. Fin :Mes souhaits pour vous contemplatives : voir plus que ce que nous pouvons en dire. 

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Date: 
Lundi, 1 décembre, 2003

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