Armée A :Vendredi de la 3e semaine de Pâques (Litap03v.O2)
Jn 6,52-59 Ouverture de l'année centenaire de l'arrivée des Soeurs Clarisses en terre canadienne
À moins d'une semaine de ce jour centenaire de votre arrivée parmi nous, contemplatives, Pain de vie, permettez que l'Eglise d'ici porte sur vous, un regard d'émerveillement et d'admiration. Un regard Pain de vie. Ce regard là, vous l'entendrez souvent dans les semaines qui viennent. Vous êtes à nos yeux "u ne offrande vivante à la louange de sa gloire" (prière. Euch # 4). " Vous êtes pain de vie pour la vie du monde. " .
Votre présence chez nous invite aussi à une autre regard: de profiter de cette année - et je soupçonne que là est votre intention profonde en organisant ces fêtes - pour nous inviter à regarder comme vous le faîtes Celui qui s'est fait pauvre pour nous. Le premier regard, admiratif ,conduit à la louange et peut risquer de vous enfler la tête. Le second - Le regarder, Le contempler comme vous - ouvre nos vies sur un appel à devenir pain de vie. Ce second regard, s'il se réalise en nous, devient pour vous reconnaissance à ce Dieu Pauvre, démunie, fragile qui Se fait voir en vos personnes. .Je vous ai choisi pour me voir et faire voir.
Nous aurons beau vous admirer - ce qui est admirable - mais si en vous admirant le Christ ne naît pas en nous à quoi cela servirait-il? Vous êtes arrivés ici, il y a un siècle, pour nous rappeler à nous qui vous regardons vivre que notre premier travail est de laisser - avec confiance et abandon - Dieu naître en nous, pas seulement à Bethléem. Voilà dit autrement l'appel qui vous a été faite par l'évêque du temps. Il voulait voir s'établir dans son diocèse naissant, de véritable Temple de Dieu. De véritable Maison de Prière. Des personnes non pas capable de prier. Des personnes comme François, Madame Claire, faites Prière pour la croissance de l'Eglise d'ici.
Ce Dieu qui est né avant les siècles; ce Dieu qui, dans le temps, à Bethléem, est né de Marie, celle que l'on disait extérieurement stérile mais combien intérieurement féconde (Tauler); ce Dieu, Pain de vie, pain livré, doit naître en nous. Vous regarder, vous contempler jusqu'à laisser naître en nous Dieu. Ne serait-ce pas là la grâce de cette année centenaire! Quelle joie vous en éprouveriez! Quelle grâce d'évangélisation serait cette année jubilaire!
Apprendre en vous regardant que le chemin du détachement au moi tout-puissant, celui de la simplicité de vie qui est autre chose qu'une vie misérable ou encore du silence dans un monde oÙ la pollution du bruit abonde, ouvrent sur la naissance de Dieu en nous. Plus quelqu'un dit Edith Stein, vit recueillie au plus profond de lui-même, plus grande est l'attraction qu 'il irradie. Il devient fascinant. Ce sont là les grandes choses dont nous avons besoin de voir présentement pour laisser Dieu naître en nous.
Contemplatives, dans un monde de l'abondance, donnez-nous de voir la richesse qui est la vôtre. Dans un monde individualiste, donnez-nous de voir ce qu'est l'impossible nécessaire de vivre ensemble. Dans un monde où abonde les faims de toutes sortes, donnez-nous de voir votre faim de Dieu, Pain de vie. Donnez-nous de voir que si le Verbe s'est fait chair, la chair (nos personnes) est devenue Verbe de Dieu, Parole de Dieu née de la Parole. Donnez-nous de voir... c'est autre chose que de nous faire la morale. C'est une invitation qui risque de tellement nous fasciner qu'elle nous fera basculer en Dieu avec confiance.
A votre contemplation: " n'avoir d'autre désir que d'imiter ton époux " (2' lettre à Agnès). C'est l'invitation que votre vie nous lance à nous qui vous regardons. Oui comme " je voudrais qu'en vous voyant vivre, Étonnés, les gens puissent dire. Voyez comme elles s'aiment, Voyez leur bonheur " . (Robert Lebel) Que cette année centenaire soit pour vous louange au Très Haut et pour nous un appel à se laisser transformer jusqu'à lui devenir semblable. AMEN
Accueil: Un regard aimant sur la présence de Dieu en vous:Un appel à fixer nos regards dans la même direction que vous, contemplatives, voilà ce que m'inspire cette année centenaire qui s'ouvre maintenant pour notre plus grande gloire.
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