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2000-B -Jn 10, 31-42 - Vendredi 5e semaine carême -Jésus un mortel ?

Année B : Vendredi de la 5e semaine du carême (litbc05v.00)
Jn 10, 31-42 : Jésus menacé de mort

Nous voudrions voir Jésus. Voir ce Jésus qui suscite tant d’intérêt. Mais il n’a rien d’une vedette. Son vedettariat, sa gloire sera toujours d’être sur une croix. Sa gloire sera d’être ce grain de blé jeté en terre. Nous arrivons au seuil de Pâques et du chemin de la Passion. Voici l’heure. Elle nous reconduit cette heure à la première heure de l’Evangile, où Jésus disait à ses disciples : Venez et vous verrez. Une semaine sainte pour que nous yeux s’ouvrent sur un homme bouleversé, sur un Fils d’homme qui, les deux bras étendus, prie son Dieu de nous pardonner car nous ne savons ce que nous faisons. Une semaine sainte pour lever nos yeux vers ce Fils Unique et bien-aimé du Père conduit jusqu’à sa perfection de Fils par son obéissance jusqu’à la croix, où il a été fixé. Attaché à la croix, il nous dit le vrai nom de la gloire.

Me reviennent en mémoire ces mots qu’Angèle de Foligno entendit un certain mercredi saint alors qu’elle était à genoux au pied du crucifix : moi, je ne t’ai pas aimé pour rire. Cette semaine qui s’ouvre confirme que Jésus a tout fait pour être aimé. Jamais plus nous ne verrons de nos yeux une telle débauche d’amour. Non seulement Jésus s’est fait homme mais il s’est livré, fait serviteur, s’est agenouillé devant nos demandes de le Tuer. L’amour ne dit jamais, c’est assez, ça suffit.

L’amour qui n’est pas fort, fort comme la mort, n’est pas un amour véritable. (Beaudoins de Ford) Contemplatives, écoutez ces mots étourdissements que Guerric prononça dans une homélie du dimanche des rameaux Si tu as faim, si tu as soif et que tu n’aies pas mieux à portée de la main, prends-moi, je suis prêt à être immolé pour que tu manges ma chair et boive mon sang. N’aie pas peur de perdre les services de ton serviteur en le faisant mourir.

Paroles admirables et qui sont encore en dessous de la réalité de cette semaine qui commence. Au lieu de nous lamenter en le Regardant, il faudrait plutôt se glorifier d’avoir la grâce de le regarder et de se laisser regarder du haut de sa croix. C’est là que Jésus non seulement invente l’amour mais révèle sa montagne d’Amour, son Everest d’amour qu”il nous invite à franchir.

Ici, sur cette montagne de Dieu où vous vivez, résonne l’invitation de revêtir le Christ pour que ses paroles collent à la peau de notre monde. Quand vous aurez revêtu le Christ, quand vous aurez aux entrailles son amour, sachez que ce ne sera plus vous qui tiendrez le Christ, c’est lui qui vous tiendra( Gilbert de Hoyland)

A quoi sert à une branche d’olivier, à un rameau d’appartenir à un bel arbre si la sève ne si rend pas ? A quoi servirait de nous dire chrétiens, contemplatives, si nous sommes incapables de se laisser affecter par ce sang versé pour nous et notre salut.

A votre regard contemplatif, je paraphrase ces mots d’une publicité bien connue : il faut aimer là où ça fait mal. Incontournable chemin si l’on veut partir pour la gloire. A ceux et celles qui diront que ces paroles sont difficiles à recevoir, je dis : entendez le Christ vous dire : et mon chemin à moi a été crucifiant pour vous. Moi j’ai eu soif, moi j’ai bu. Moi j’ai goûté à la mort, mes douleurs ont été brisées et je suis ressuscité (Beaudouin de Ford). Une eucharistie pour devenir Everest d’amour, livré pour le monde. AMEN

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Nous sommes nés pour naître. La Passion du Christ, le mystère de sa mort et de sa résurrection est le chemin par lequel Dieu nous engendre à la Vie. Une eucharistie qui nous redit que Dieu nous adonné son Fils (Jn3, 16)

 

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Date: 
Samedi, 1 avril, 2000

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