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1999-A-Mtt 9, 14-15- Vendredi des cendres- devenir origine

Année A : Vendredi des cendres (litac00v.99)
Mtt 9, 14-15 : devenir origine

Il ne suffit pas de contempler Dieu dans sa Beauté, dans sa Pauvreté. Il faut en vivre. Aucunement question ici d'obligation. Agir par obligation, c'est agir sans se donner des racines profondes. L'obligation ne convertit personne. Du temps, celui du Carême, pour aller plus loin que l'obligation, plus loin que l'obligation de faire l'aumône, plus loin que l'obligation d'aimer qui ne conduit nul part....pour retrouver nos origines.

L'appel du Carême conduit à devenir origine.  Au départ, nous étions image et ressemblance de Dieu. Devenir origine, c'est redécouvrir nos racines profondes. C=est choisir de devenir moi et dans les mots Zundel... moi est un Autre. Choisir la libération de soi pour atteindre le vrai Soi qui est un Autre. Le jeûne qui me plaît : se désapproprier de soi, délaisser son moi pour devenir ce moi qui est un Autre.

Etre ou ne pas être (to be or not to be),  ne se fait pas n'importe comment. Cela passe par la rencontre avec son être profond. Un mot, tout petit mot, ramasse ce devenir origine : sois. Sois ce que tu es. Nous avons autre chose à faire qu'entretenir l'extérieur, l'image, le biologique en nous.  Nous avons à entretenir autre chose que cette dimension là parce que nous sommes autre chose. Nous sommes créatures à son image et ressemblance. Nous avons en nous parce que notre moi est un autre, cette puissance extraordinaire (Paul) de devenir son image, son miroir. Devenir origine = devenir imitation de Jésus-Christ. Voilà le carême que j'aime semble me dire le Seigneur.

Je fais mien ces mots du cardinal Garrone(seigneur dis-moi ton nom p255s, 1968) Si tu veux la beauté, prends ma beauté, elle est à toi. Si tu veux des armes, voici mes armes ; des vêtements, voici mon vêtement ; de la nourriture, tu es ma table ; si tu veux te mettre en route, je t'ouvre le chemin ; si tu veux un héritage, mon héritage t'appartient ; si tu veux entrer dans ma patrie, voici la cité que j'ai édifiée ; si tu veux bâtir une maison, je serai ton débiteur, si tu veux bien user de ce qui m'appartient. Quel texte inaugural pour devenir origine  ! Et pourtant il me semble que ce texte ne dit pas la réalité. Ce sont des mots-mystères, mot-invitation à devenir origine.

Ce temps qui invite à  retourner chez soi dans l'Edem perdu, passe, comme pour le fils prodigue, par la reconnaissance, que dans la maison de mon Père, il y a l'abondance. La reconnaissance qu'on s'est trompé de chemin. L'humilité et non l'orgueil ouvre sur l'abondance. Le Père a été plus pressé d'accorder son pardon que le fils de le recevoir. Je ne suis pas digne.  Laissons le Christ s'agenouiller à nos pieds pour nous supplier de retrouver nos origines. Laissons le Christ prendre le chemin de Pâques parce qu'il est fou d'amour pour nous.

A votre contemplation : Devant ce chemin qui, si le prenons, nous rendra vraiment libre de notre moi, conservons la beauté de l'enfant qui, devant un cadeau-surprise - est stupéfait, ravi, enflammé. Je termine : si nous croyons  que ce chemin - devenir origine- est dur, entendons Jésus répondre : Et mon chemin à moi...? Une eucharistie qui nous révèle son chemin à Lui. AMEN.

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Lundi, 1 mars, 1999

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