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1999-B- Lc 12, 1-7- Thérèse d’Avila

Année A : Vendredi de la 28e semaine ordinaire (litao28v.99)
Lc 12, 1-7 proclamer le Bonne Nouvelle ( Ste Thérèse d’Avila)

Si Thérèse revenait aujourd’hui parmi nous, dans un monde où le paraître est plus puissant que l’être; où le dehors plus important que le dedans, elle nous offrirait la même solution qu’elle n’a cessé de redire de son vivant : Essayez de réaliser qu’il y a au-dedans de vous un palais d’un prix infini, tout bâti d’or et de pierres précieuses... songez que dans ce palais habite un grand roi qui a daigné être votre Père et qu’il se tient sur un trône du plus haut prix : votre coeur(chemin de perfection)   Et dans son livre des demeures, elle ajoute : Il nous faudra bien un jour entrer dans ce château intérieur, nous qui passons notre vie à le regarder de l’extérieur sans en soupçonner toutes les beautés . Thérèse invite notre monde à partir en voyage vers le Centre de soi-même.  Si nous savions qu’à l’intérieur de nous, un mystère nous habite. Pour elle, la vie chrétienne est une tentative pour donner à l’hôte intérieur toute la place.

L’un des défis les plus urgents que nous ayons à affronter en cette fin de millénaire est de rejoindre le citoyen du ciel qui dort en nous. Nous sommes faits pour autre chose qu’une course folle pour des biens qui demain périront; nous sommes faits pour autre chose que de purifier l’extérieur(Lc11.38), pour autre chose qui a bien meilleur goût : retrouver qu’en nous dort un Paradis.  Augustin disait jadis ne te disperse pas au dehors. Jésus affirme que  Le royaume de Dieu est au dedans de vous. Paul lui écrivait que Nous sommes citoyens des cieux .

Au dedans de nous, un château dont la route royale pour y accéder s’appelle l’oraison. Je vous exhorte, je vous enjoins de prendre l’oraison pour votre exercice principal.  Rien ne doit vous rendre heureux comme de demeurer dans le Seigneur. Des mots qui ouvrent sur de la profondeur profonde; des mots qui dégagent une qualité d’être inestimable. Des mots dont une conspiration mondiale semble vouloir éliminer !

En paraphrasant Luc, je nous dis : ne craignons pas ceux qui nous font rêver de voyage à l’extérieur de nous-même,  Ne craignons pas ceux qui tuent le corps en nous proposant d’amasser des trésors sur la terre.  Craignons plutôt tout ce qui nous empêche d’entrer en nous-même. Convertissons-nous à l’intériorité. Quand on cherche Dieu, on le trouve mieux et d’une manière plus profitable en soi que dans les créatures (1V dem .111)   Il nous faut nous extraire de ce torrent qui nous emporte dans le gouffre de toujours avoir plus, nous fermer un instant les yeux pour les ouvrir sur le dedans de nous-même où dort tout un monde.

Comme Abraham, Thérèse eut foi en Dieu et Dieu a estimé qu’elle était juste. Elle n’a rien dit d’autre que ce qui lui est arrivé. Elle nous dit : Dieu existe, je l’ai rencontré.. Sa vie fut un regard permanent, un commerce permanent  posé sur Dieu.

A votre contemplation : s’écarter du Christ, je ne puis le souffrir (Vie22.1) Ce cri est plus que jamais valable. Il indique que l’oraison ne consiste pas à beaucoup penser ni beaucoup parler mais d’être là en présence de celui qui habite nos coeurs pour l’entretenir d’un commerce d’amitié. Il suffit de beaucoup aimer.



Accueil : le monde est en feu. On voudrait pour ainsi dire condamner de nouveau Jésus-Christ. On voudrait en finir avec son Eglise. L’heure n’est plus de traiter avec Dieu d’affaires de peu d’importance.  Des mots d’hier ; des mots d’aujourd’hui qui disent comme au temps de Thérèse d’Avila l’urgence de tout miser sur Dieu. Une eucharistie pour que, dans les mots de Thérèse,  Jésus devienne un livre vivant

Évangile: 
Pérode: 
Date: 
Vendredi, 1 octobre, 1999

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