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1998-C- Vendredi 18e semaine ordinaire Mtt. 16 : 24-26 : itinéraire à suivre

Année C : vendredi de la 18e semaine ordinaire (litco18v.98)

Mtt. 16 : 24-26 : itinéraire à suivre 

Quand Matthieu écrivit ces paroles, la persécution sévissait partout. Pierre venait de goûter à la mort. Paul en prison à Rome parce qu 'ayant mis toute sa fierté dans la croix du Christ venait d 'être décapité. L ' empereur Néron recherchait les chrétiens, les arrêtait, les emprisonnait et les livrait aux bêtes du Colisée.

Matthieu savait ce qu ' il écrivait. Il se rappelait ce que Jésus avait dit un jour à ses disciples : il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu 'il soit rejeté, qu ' il soit tué mais que, trois jours après, il ressusciterait (Mc8,31)

Guérir un lépreux, remettre un paralysé sur ses jambes, prendre en pitié la veuve de Naïm, accorder le pardon à la pécheresse en larme, émerveiller les disciples en apaisant la tempête, bref, admirer les actions que Jésus pose, ça ne pose pas de problèmes. Sentir une force de guérison comme les disciples racontant à Jésus leurs premiers pas comme envoyés, ça pose pas de problème. Ça ouvre à la joie.

Mais, prendre avec lui la route de Jérusalem, voilà où ça pose question. Où ça fait problème. Nous voulons bien dire OUI à ce Jésus qui attire les foules pour les nourrir en abondance. Mais suivre Jésus, dire OUI à son itinéraire, c ' est autre chose. Jésus ouvre la route, indique une route, la sienne. L ' appel des premiers disciples, des pêcheurs du bord du lac, est clair sur ce point : Viens suis-moi. Le chemin de Jésus devient le chemin du disciple. Jésus n = en cache pas les difficultés. Il rappelle que la première priorité du disciple est d ' annoncer, comme lui, le règne de Dieu.

C ' est de ma propre croix dont j' ai à me charger, celle que la vie m ' impose. Inutile de rêver à une croix différente. Impossible d' aimer le Christ, de le suivre, d' aimer les autres sans me sacrifier de quelque façon que ce soit et sans passer par la souffrance. C ' est à ce prix que je suis vraiment disciple.

Pour bien comprendre ce qu ' est suivre Jésus, il nous faut d ' abord avoir été guéri par lui, comme l ' aveugle, le lépreux, le paralysé, le larron sur la croix. Avoir été guéri jusqu ' au coeur. Mais ce chemin, est grâce. Toute aventure spirituelle est un calvaire aimait dire Teilhard de Chardin. Pour le disciple, la croix de Jésus n ' est pas échec d ' une mission mais l ' affirmation paradoxale de la vie qui veut résister aux forces de la mort.

Signe de détachement, signe d ' attachement ; signe de souffrance, signe de victoire. Si elle est dressée en avant de la route, c 'est pour mieux mener aux plus hautes cimes de la création . La croix que nous offre Jésus est celle de porter avec lui sa pauvreté, son dépouillement. Combien dit Maurice Zundel , j 'ai peiné pour apprendre la pauvreté de Dieu, je veux dire, pour mettre la pauvreté de Dieu dans ma vie .

A votre contemplation : Il m ' est bon d ' adhérer à Jésus clame le psalmiste. Celui qui nous invite à le suivre nous a d ' abord suivi sur le chemin de notre souffrance. Il l' a partagée jusqu ' au bout pour nous dire que nous sommes appelé que par elle l'homme-disciple est parfaitement libéré et que Dieu en Jésus est parfaitement révélé. Amen

Teilhard de Chardin, le Milieu divin, paris, Cerf, 1957, p.119

Vincent G. La liberté d = un chrétien, maurice Zundel , Paris, Cerf, 1979 p.113

 
 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mardi, 1 septembre, 1998

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