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1997-B-Samedi18e semaine ordinaire Mtt 17, 14-20 manque de foi des disciples

Année B Samedi de la 18e semaine ordinaire (litbo18s.97)
Mtt 17, 14-20 le manque de foi des disciples

“ Interroge les temps anciens” “ Ecoute Israël : le Seigneur ton Dieu est l’Unique, tu l’aimeras de tout ton coeur, de toute ton âme, de toutes tes forces”. Ce sont là des mots-mémoire de l’histoire naissante de notre foi.  La mémoire - individuelle, collective -  se nourrit de souvenirs, d’impressions, de sensations, de connaissance. Les peuples comme les individus, ont besoin de mémoire pour se développer. Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. Une foi sans mémoire est une foi sans avenir.

Ce bon vieux temps de notre foi, il faut le raconter comme on prend le temps de se raconter des évenements importants de nos familles. Se raconter l’histoire de notre foi non pas d’une manière nostalgique ou pour laisser entendre que c’était mieux hier qu’aujourd’hui.  Augustin disait “le temps d’hier est toujours plus beau parce qu’on ne l’a pas vécu”. Se raconter pour retracer les fondations de nos origines de croyants, d’un peuple de croyants.

La foi est d’abord, je dirai, une Parole-mémoire que l’on entend et à laquelle on répond. La foi est une Parole-don, à écouter, à accueillir.  Il faut savoir que cette mémoire de foi est ce lieu aujourd’hui de la “révélation” de Dieu.   Quand des parents font mémoire à leurs enfants de l’histoire de leur foi,  pas nécessairement dans les mots infantiles d’hier -  ils sont des révélateurs de Dieu. Ils révèlent sa présence au milieu d’eux. Ils disent quelque chose de Lui. “Interroge les temps anciens”  n’est pas un commandement. C’est un chemin incontournable pour assurer sa survie, pour préparer l’avenir.

Faire-mémoire pour reconnaîtire que la foi du peuple naissant n’est pas différente de la nôtre. Eux aussi ont douté de Moïse dans le désert comme aujourd’hui nous doutons des hommes et femmes d’Eglise;  eux aussi ont eu leur veaux d’or comme nous avons les nôtres aujourd’hui ; eux aussi ont connu des moments de rébellions, de trahisons comme notre peuple connait aujourd’hui de profond tiraillement intérieur à croire en ce Dieu qui se manifeste dans des vases d’argile, dans une Eglise d’argile.

Tu aimerais un Dieu UNIQUE.  Tu n’aimeras pas d’autres dieux que moi(Dt 5,17) Se rappeler ces paroles qui  inspirent aujourd’hui encore la prière du peuple Juif au mur des lamentations à Jérusalem. Se rappeler pour reconnaître ce “tout-puissant” “l’unique”, reconnaître que notre foi ressemble à celle des disciples de Matthieu.

A nous aussi il ne faudrait qu’un rien de foi pour que notre peuple voit son histoire de foi revitalisée ; un rien de foi pour que nos divisions, nos chicanes de couple découvrent un autre chemin qui conduise à la joie de vivre ensemble ; un rien de foi pour que l’impossible amour :“ Tu aimeras” devienne la loi motrice de nos vies; un rien de foi et nos vies se laisseront transfigurer par la lumière du Christ; un rien de foi pour donner aux générations qui viennent la joie, la paix, l’espérance qu’apporte Jésus.

A votre contemplation : tu rediras à tes fils, tu le répéteras sans cesse, à la maison où en voyage, tu les fixeras comme une marque sur ton front, tu l’inscriras à l’entrée de ta maison. Faisons-mémoire  avec un rien de foi de ce Pain livré pour nous. AMEN

 

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Mardi, 1 juillet, 1997

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