ANNÉE B ; Vendredi de la ère- semaine ordinaire (litboOlv.97)
Mc 2: 1-12 lève-toi et marche: un homme-Dieu
Tant que Jésus guérit des possédés - qu'il se fait humain près d'eux - il suscite émerveillement. On était étonné de l'autorité qui sortait de Lui, de sa compassion. Mais quand ce même Jésus veut le bien-être total de la personne humaine, dans son corps comme dans son être profond de pécheur, là, ça suscite chez les scribes, critiques et controverses.
La scène de Marc est très belle: d'un coté, poussés par leur foi, une " bande de quatre hommes", des fiers à bras, des hommes guidés par une force étonnante et qui tenaient à ce point à leur "chum" qu'ils l'amènent à Jésus. Ils ont entendu dire qu'il guérit des sourds, des aveugles, même des belle-mères. Ils se retrouvent devant une maison pleine àcraquer: " il n ~ avait plus de place même devant la porte". Usant d'astuce, ils entrent, comme par effraction, par le toit de la maison pour s'entendre dire : " Mon fils tes péchés sont pardonnés ". Stupéfaction. Ces hommes, comme le paralytique, s'attendaient à autre chose.
De l'autre coté, une foule assise à ses pieds, écoutant sa Parole, la laissant descendre dans leur coeur pour la mettre en pratique (Lei 1,2s). Mais, parmi eux, des scribes aux raisonnements d'une logique imperturbable et qui refusent de consentir à croire qu'une Parole humaine - celle de Jésus - soit aussi une parole de Dieu, qu'un homme très humain soit tellement divin qu'il accorde le pardon de Dieu-même. " C'est par le Prince des démons qu'il chasse les démons" (Lc 1 1.15). Et le Fils de l'homme, aussi fils de Dieu, se fait traiter de posséder (Jn8,48). Onl e placera demain sur une croix sous prétexte qu'il a blasphémé (Mt26,65). Mais cet homme s'est relevé d'entre les morts et il a donné le pouvoir d'agir comme Lui.
Une scène évangélique qui en cette année consacrée à Jésus Christ, nous présente, je dirais, Jésus sous son vrai jour: un homme à "deux faces", au regard perçant qui voit l'essentiel. Jésus sait que le jugement de l'entourage cloue au sol le paralytique plus que sa maladie. Il veut alors aller à la racine de la maladie. Il veut guérir en profondeur, pas en surface, pour toujours, pas pour un jour. Avant de le remettre debout, Jésus, sensible aux blessures que lui inflige le jugement de son entourage, veut l'arracher à cette condamnation lui redonner confiance.
Nous savons tous d'expérience que ce qui paralyse, cloue au sol et conduit souvent à une dégradation psychologique, à la dépression, c'est le jugement porté sur nous, la diffamation véhiculée à tout vent. Rien ne paralyse plus que la perte de sa réputation. D'où, la réaction première de Jésus comme réponse à une besoin fondamental, essentiel : celui de se savoir pardonné . En consultation, des gens expriment souvent comme seul moyen de s'en sortir " J'ai lui ai fait du mal mais si je savais qu'il ou elle me pardonne, ça me ferait du bien. "
A votre contemplation: " Noublions jamais les merveilles de Dieu" . En nous, il y a l'humain qui condamne facilement. Nous ne changerons pas cette tendance. En nous aussi, il y a cette "transformatio" "transfiguration" inauguré par les gestes de Jésus." Lêve-toi et marche" 'a présuppose l'assurance de se voir d'abord pardonné. Pas facile vivre debout. Acceptons que nous vivons des jours de lait et de miel, des jours de clair-obscur, des jours aussi ou tout semble vraiment paralysé. Tel est le chemin qui conduit au repos du 7e jour.
accueil: Dieu da pas fini de faire merveille. Quand il s'agit de pardon, Dieu perd la mémoire, ne se souvient plus d'autrefois. C'est le chemin pour se ternir debout. Communauté contemplative, lêve-toi et clame a notre monde " Nous n'avons jamais rien vu de pareil".
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