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1997-B- Lc 5, 12-16 Vendredi 2e semaine Noël Purification d'un lépreux

Année B : Vendredi de la 2e semaine de Noël (litbn02v.97)
Lc 5,  12-16 Purification d'un lépreux

Comment comprendre que Jésus, juif de Nazareth, juridiquement fils du charpentier Joseph et de Marie, dont nous connaissons les " frères" et "soeurs", qui est né sous l'empereur romain Auguste, qui a été crucifié puis ressuscité après quelques jours, comment comprendre que cet homme concret dont nous venons de souligner la naissance et dont l'histoire personnelle s'est déroulée à une période précise de l'histoire du monde soit en même temps le Fils de Dieu ?

I1 me semble que Luc ce matin nous en apporte la réponse : Plus Jésus se montre humain, plus Jésus devient " Dieu-avec nous ", plus Jésus ouvre à la vie, plus il se manifeste comme Dieu. Il n'y a pas plus humain que Dieu en Jésus. Dieu en Jésus n'a pas eu peur de la petitesse de la condition Humaine. Il la fait sienne jusqu'à y enfouir sa divinité. Voilà la spécificité de l'expérience de Noël qui s'achève et dont la guérison du lépreux se veut un " témoignage ".

Pour Jésus, le mal, la souffrance humaine ne sont pas là pour être compris. Inutile de se demander " qui a péché ? Lui ou ses parents ? ". Il est venu pour combattre et vaincre la souffrance, le mal. Il est venu démontrer en geste que " les temps sont accomplis et le Royaume tout proche ". Depuis ce premier Noël, on ne peut plus penser l'humain, sans faire référence à Dieu, ni penser Dieu sans Le mettre en relation avec l'humain. Le chemin vers Dieu passe par l'humain et le chemin vers l'humain passe par Dieu.

En guérissant le lépreux, les malades, Jésus révèle une façon de se comporter, de parler, d'être en relation avec Dieu et avec notre entourage. L'expérience de la foi de Noël ouvre tout ce qui est humain comme la souffrance au monde de Dieu. Jean-Paul 11 affirme dès sa I ère encyclique que l'homme est la route première vers Dieu et que Jésus transfigure cette route jusqu'à l'élever à sa divinité.

Jésus s'est montré attentif aux besoins de son entourage. Il fût tantôt homme de compassion, tantôt homme de l'émerveillement pour l'obole de la veuve, devant la foi du centurion. La personne qui a perdu la capacité de s'émerveiller, de s'étonner.. est comme si elle était morte affirme le grand physicien Einstein. Jésus, sa vie durant, a cru en nous. Il y a mis toute sa foi. En redonnant au lépreux l'espoir, l'espérance de redevenir une personne humaine, il lui offrait de se réaliser pleinement et de reprendre en main son destin. Maurice Zundel disait un jour et ça s'applique au lépreux de Luc : Je ne suis pas mais je puis être'.

Pour donner du souffle au temps ordinaire qui commence, la liturgie nous lance l'invitation à devenir comme Jésus pleinement incarné dans notre terre ici Si une chose étonne aujourd'hui, c'est le négativisme de nos regards, les discours fatalistes. Ce sont là des signes de mort. Le lépreux lui a crié sa foi en la vie. Il a été entendu.

A votre contemplation : " est vainqueur de monde", Celui, celle qui rend un témoignage incarné de sa foi.Si notre foi est "acte salutaire" comme ceux du Christ, nous posséderons comme Lui la vie du Fils, la vie éternelle. AMEN.

ACCUEIL:" Il est nécessaire que vous sachiez créer en dedans de vous des espaces d'humanité "(J-P.11 avril 9 1) Ca résume le geste du Jésus de Luc. Ca ouvre à une mission : devenir comme lui très humain.

1 ZUNDEL Maurice Je est un Autre, Paris Desclée de Brouwer, 1971 p. 8

 

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Date: 
Mercredi, 1 janvier, 1997

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