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1995-C-Mc7, 31-37- vendredi 5e semaine ordinaire- effata: journée des malades

Année C: vendredi de la 5e semaine ordinaire (litco05v.95)

Mc 7, 31-37 effata: 3e journée des malades

A la veille de célébrer la 3e journée mondiale des malades instituée par Jean-Paul 11, Marc nous redit que toute infirmité, maladie peut devenir occasion " de visite de Dieu", occasion de remettre l'amour en liberté et de transformer notre monde en une civilisation de l'amour.

Les gestes de salut de Jésus envers ceux et celles qui étaient prisonniers du mal et de la souffrance demeurent l'axe central de son itinéraire humain. " Je suis venu pour les malades , dira-t-il. Jean-Paul 11 dans sa lettre aux familles, affirme que notre civilisation doit prendre conscience d'être une civilisation malade, en raison du règne du chacun pour soi, érigée en maître absolu. La pathologie de l'esprit n'est pas moins dangereuse que la pathologie physique ajoute-t-il dans son message pour cette journée mondiale des malades.

EFFATA , un mot qui ouvre le chemin pour un apostolat, une Eglise de la miséricorde. EFFATA , un appel a reconnaître dans nos frères et soeurs malades la présence de Dieu : Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos (matt 11.28). S'il existe une souffrance qui conduit à la mort, il existe aussi une souffrance qui conduit à la transformation du coeur de la personne souffrante. La souffrance vient compléter dans ma chair ce qui manque à la passion du Christ.

EFFATA , "si tu voyais tout le mal que je me donne pour que tu sois heureux" semble dire Jésus. EFFATA , toi qui souffres dans ton corps et dans ton être même, regarde au loin et vois venir vers toi Celui, qui comme au premier matin du monde, ouvre à la Lumière, redonne souffle et façonne du "nouveau".

Jésus fait entendre une autre voix que celle de la détresse qui ronge l'intérieur, de la désolation quand tout s'écroule, quand la situation économique semble sans issus. EFFATA , Jésus s'adresse non pas a la foi du sourd-muet - Marc ne dit rien de lui -mais à l'homme de toute race, de toute culture, à l'homme dont la souffrance physique comme psychique écrase, pour qu'il retrouve dans les mots de la première lecture, sa beauté originelle. Désormais la misère est guérie et elle se manifeste à tous.

A votre contemplation, ce qu'il fait est admirable . L'être souffrant aspire moins à être " soulagé qu'à être compris. Voilà la certitude où me conduit mon travail quotidien. Il nous faut plus que jamais redire ces mots de Jésus effata pour faire entendre autre chose que les cris de la misère qui résonnent autour de nous. Il nous faut travailler pour que le monde, le nôtre, apprenne à dire autre chose que son désespoir. Il nous faut avoir cette certitude qu'au coeur de la souffrance jailit la lumière. Il nous faut emprunter le chemin du miracle en faisant entendre qu'il y a d'autres voies que celles de l'impasse. En paraphrasant l' acclamation à l'Evangile je dis: Seigneur ouvre mes lèvres et je ferai entendre une parole neuve, une parole de Louange. AMEN.

ACCUEIL:

Ce matin, comme le sourd-muet, laissons Jésus déposer en nous une parole qui ouvre à la lumière

 
 

Évangile: 
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Date: 
Mercredi, 1 février, 1995

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