1994-B- Jn 21, 15-19 vendredi 7e semaine Pâques- le temps d'aimer

année B : vendredi de la 7e semaine de Pâques (litbp07v.94)

Jean 21 : 15-19 : le temps d'aimer

Il nous faut un mot, peut-être amour croyons-nous, pour évoquer le chemin que Jésus nous lègue en héritage au moment de quitter ce monde, un mot évocateur de ce que fut son itinéraire chez nous.

Il nous faut un mot, peut-être amour croyons-nous, pour témoigner de l'immense solidarité internationale qui, en ces temps difficiles, apporte un peu de baume aux victimes de guerres fratricides, mot, dit Paul, qui a des odeurs de justice menottée par des rapports de forces implacables... qui appelle un nouvel ordre social. Liberté, égalité mais aussi fraternité ont lancé jadis les révolutionnaires français.

Il nous faut un mot, peut-être amour croyons-nous, pour rendre compte de tant d'énergie déployer chez-nous par des organismes communautaires et bénévoles pour soutenir des projets sociaux auprès des victimes d'une situation économique devenue insupportable. Un mot qui, dit Paul, se fait serviabilité

Il nous faut un mot, peut-être amour croyons-nous, pour devenir " épouse du Saint-Esprit ", un mot que Jésus nous a légué par son Esprit , un mot qui ne passera pas . Un mot unificateur de tant d'énergie, de tant d'espoir, qui exprime le combat pour préserver un visage humain à notre quotidien.

Or, ce mot charrie d'énormes ambivalences. Ce mot est galvaudé, utilisé a toutes les sauces, justifie les actes les plus injustes...par amour, j'ai tué celle qui m'a quitté.

A l'heure de son départ- nous sommes aux dernières lignes des écrits de foi reconnus par l'Église- Jésus, par trois fois, insinue que désormais notre occupation permanente, notre travail quotidien, c'est d'aimer. Au bord du Lac, Jésus nous conduit, par sa question, sur l' autre rive , là où l'étranger est soutenu, l'ennemi déclaré, pardonné, où la justice n'est pas vengeance mais aspiration à un ordre nouveau, une mentalité nouvelle. Nous devons désirer le bien-être de nos frères et soeurs même si, en stricte justice, ils ne le méritent pas. Après tout nous désirons bien pour nous-mêmes, ce que nous ne méritons pas nécessairement.

A votre contemplation: m'aimes-tu? La réponse commence par un coup de foudre qui se maintient par une promesse de fidélité. Tu sais bien que je t'aime . Une justice sans amour risque des dérapages. Un amour sans justice deviendrait un échec pour une terre nouvelle. Entendons Jésus nous redire.. toi suis-moi, dans cette Église de la Pentecôte, consacre-toi à la prière pour la paix comme l'exprimait vendredi dernier Monsieur Bertoli et tu seras berger de mon peuple.AMEN

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La Pâque du Christ n'est pas finie. Voici que souffle l'Esprit, que renaît la Terre. Commence maintenant le temps de chanter la gloire d'aimer