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2008-A :Mc 12, 13-17- Mardi 9e semaine ordinaire - Rendez à César.

Année A : Mardi 9e semaine ORDINAIRE (litao09m.08)
Mc 12- 13-17 : Rendez à César.  2 Pi 3, 12-15a.17-19 :- attente de ce jour de Dieu

Depuis des millénaires, la source de notre joie n’a pas cessé de jaillir en nous. Nous l’avons perçue dans cette fête de la visitation samedi dernier. Marie a saisi mieux que personne d’entre nous, qu’elle était « Parole de Dieu » comme l’exprimait l’antienne des Laudes, la plus belle des « merveilles » de Dieu. Cette source de joie se retrouve comme voilée, comme en toile de fond dans cette question que vient de poser Jésus : «De qui est cette image?» Comment recevons-nous aujourd’hui cette question, source de joie?

Jésus qui perçoit qu’on «veut le mettre à l’épreuve», qui pressent qu’à chaque fois qu’Il se déplace, qu’Il prend la Parole, il devient un véritable « signe de contradiction », Jésus, au lieu de s’enflammer de colère, d’impatience, en profite pour élever nos regards. Plus il est piégé, plus ses réponses respirent d’une grande liberté.  Jésus refuse de se sentir à l’étroit, coincé entre le « bon et le mal », le « correct et le non correct », le « blanc ou le noir ».  La dichotomie n’est pas sa vision première.  Ce matin, profitons de cette question « de qui est cette image » pour élever nos regards jusqu’à la recevoir comme une question libératrice de nos enfermements à ne voir que « les réalités d’en bas ».
 
La première lecture élevait nos regards vers une autre réalité, celle que Jésus, par sa question, veut faire comprendre à ses interlocuteurs : nous appartenons aussi à un monde d’en haut. Nous ne sommes pas des êtres étouffés par une vie périssable. Nous avons en nous cette capacité, cette grandeur de déborder d’admiration en contemplant que nous sommes  « image et ressemblance de Dieu ».

Cette question « de qui est cette image » devrait susciter en nous un délire de joie… imprenable. Elle nous fait respirer « un ciel nouveau et une terre nouvelle » (1re lecture). Nous sommes depuis nos origines « image et ressemblance de Dieu ».  Dieu ne nous a pas créés parce qu’il avait besoin de nous. Il nous a créés parce que Lui, Dieu, don parfait, dépossession totale de Lui-même, voulait avoir quelqu’un en qui « Il pourrait déposer ses bienfaits (St Irénée de Lyon). » Il voulait des « images de Lui-même ». 

À une question « hypocrite », Jésus donne une réponse qui respire de la hauteur. Une vie toute consacrée à la recherche de nos effigies à désirer placarder plus ou moins consciemment sur tous les murs parce que nous nous percevons des « petits rois »,  une vie toute orientée à utiliser la parole pour manifester notre supériorité, à donner la mort à l’autre, une telle manière de vivre est une vie infectée de nous-mêmes, une vie sans hauteur, sans but, une vie sans vie tant elle n’est pas à l’image Celui qui est la source de notre vie.

Par sa réponse « donner à César, donner à Dieu », Jésus nous invite à « vivre selon la nature »  (l’expression vient de Sénèque). Nous sommes « capables de Dieu ». Est-il permis de vivre « selon notre nature », à l’image de Dieu? Nous est-il permis de trahir cette image en tombant dans la région de dissemblance (Augustin, Guillaume de saint Thierry, Aelred de Rievaulx).   Celui qui écoute la réponse que donne Jésus à la question des pharisiens et des hérodiens - je paraphrase l’évangile de dimanche dernier -  sans la mettre en pratique bâtit sa vie sur du sable mouvant et non sur du roc.

Une question dont la réponse fait sortir nos vies de la région de la dissemblance. Pierre l’exprimait avec clarté tantôt : mener une vie irréprochable parce que nous sommes de la nature de Dieu. « Dieu s’est abaissé pour que nous soyons élevés jusqu’à la ressemblance divine (Guillaume saint Thierry, lettre au mont Dieu) » 

Saintes femmes, si nous « continuons à grandir dans la connaissance de Jésus-Christ (1re lecture) », « si nous refusons à nous laissez entraîner dans les égarements »,  dans les choses d’en bas, si nous ne perdons pas de vue que nous devenons parfaits dans la mesure où nos cœurs, nos désirs, nos manières de vivre sont tournés vers la recherche de retrouver la ressemblance avec Dieu, alors, et c’est ça le trésor merveilleux de l’Évangile, nos vies « dès maintenant et jusqu’au jour de l’éternité » deviennent « expérience de Dieu ». Une eucharistie pour nous remplir d’étonnement devant cet appel à retrouver nos origines. AMEN.

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Lundi, 1 septembre, 2008

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