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2000-C- Lc 2,22-35: Vendredi octave Noël - Se donner un regard de lumière

Année C: Vendredi de l’octave de Noël (litcn00v.00)
Luc 2,22-35: Se donner un regard de lumière

Voici la lumière qui éclaire les nations. Voici la gloire de Dieu (Acclamation). Impossible de voir ce Dieu qui est lumière, sans la lumière, sans cette lumière qui brillait dans les yeux de Syméon, lumière du coeur, lumière intérieure de la foi. Impossible de voir en cet enfant le soleil levant venu nous visiter sans ce regard profond, qui voit au-delà du visible. Simone WEIL a des mots merveilleux: c’est le regard qui sauve. Se donner sur cet enfant un regard de lumière, un regard qui sauve. Ce regard là, naît qu’après un long travail, je dirais, d’enfantement, de contemplation quotidienne et constante. Regarde dit Jean de la Croix cet enfant et tu trouveras en lui tout ce que tu cherches.

Plusieurs facteurs nous rendent aveugles. Songeons à ces milliers de journalistes, à cette foule immense, bravant le froid écossais, aveuglée par le phénomène Madona et souhaitant voir, un seul instant, la star sortir au bras de son nouvel époux. Songeons à ceux qui ne voient plus rien parce qu’ils vivent dans le noir. Les ténèbres nous rendent aveugles (1er Jn2, 11) Quand nous sommes aveuglés par la passion de l’avoir, de la renommée, les ténèbres envahissent notre intérieur. Nous vivons alors dans le noir le plus complet.

Paradoxe, pour éviter de nous rendre aveugle, Jésus, lumière née de la lumière, est venu à nous dans la nuit, dans les ténèbres, sans éclat, incognito, caché dans une crèche, annoncé seulement par une étoile qui brille dans la nuit, par une étoile, astre nouveau, qui conduit à la Lumière ceux et celles qui se laissent instruire dans le secret du coeur.

Le monde attendait une lumière sur un peuple, Israël. Voici à notre regard la lumière des nations. Le monde espérait la restauration d’un peuple. Voici à notre regard la restauration de notre image à sa ressemblance. Dieu lui-même fait de nous des fils adoptifs (Ga4, 4-6) La terre entière désirait un roi libérateur d’Israël. Voici à notre regard, un fils d’homme, un nouveau-né comme il en naît des milliers à chaque heure.

Cette lumière, Jésus, que nous célébrons en ces jours, a été et est toujours selon la belle expression de saint Augustin au-dedans de millions et de millions de personnes plus profonde à eux même qu’eux même. Cette lumière ressemble à ce feu de braise qui, au fond du foyer, ne finit jamais par s’éteindre et peut s’embraser à tout moment si nous savons seulement mettre un peu de feu, un peu de souffle, dans la cheminée. Si nous savons accueillir celui qui reviens chez nous. Mets du feu dans la cheminée, je reviens chez nous (Ferland)

Jean dans la 1ère lecture nous dicte le chemin pour vivre comme Dieu, dans la lumière: au lieu de laisser nos coeurs s’habiller de haine, Jean nous suggère un comportement de lumière qui a le pouvoir de ne jamais s’éteindre. Garder fidèlement la parole de Dieu. Aimer pour demeurer dans la lumière. N’est-il pas venu apporter le feu qui éclaire et comme je voudrais qu’il soit allumé. (Lc12, 49) Chrétiens, reconnaissons comme Syméon que nous sommes nés de la lumière. Reconnaissons qu’à sa lumière, nous voyons la lumière (Ps36, 10). Reconnaissons que cette lumière là à le pouvoir de ne jamais s’éteindre. Ni nos comportements possessifs, ni notre société qui avilit tout ce qui est sacré, ni la souffrance souvent résultat de notre haine intérieure, rien ne réussira à éteindre cette lumière qui brille dans nos regards. N’éteins pas la mèche qui fume encore (Mtt12, 20)

A votre contemplation: Tu as voulu Seigneur qu’en recevant ta grâce, nous devenions des fils de la lumière, accorde-nous d’en rayonner par toute notre vie (oraison dimanche no 13) Se donner un regard de lumière; se donner la Lumière pour regard pour éviter de marcher dans les ténèbres. Une eucharistie pour que s’actualise en nous ces paroles d’une hymne de ce temps de Noël: Tu n’as pu te faire Dieu, mais moi je me suis fait chair... pour être pour toi lumière désormais accessible. AMEN (hymnes de Romanos le Mélode, sources chrétiennes Cerf, 1965, t.11 p.237).

Accueil : la grâce de Dieu s’est manifestée pour notre salut. Dit autrement la beauté de Dieu, sa grâce, sa splendeur nous est accessible si nous savons ouvrir nos yeux à la lumière. Une eucharistie pour enraciner en nous celui qui est soleil levant venu nous visiter.

 

Évangile: 
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Date: 
Vendredi, 1 décembre, 2000

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